Philip José Farmer est un des grands noms de la science-fiction grâce à deux cycles qui ont connu un succès gigantesque : La Saga des Hommes dieux et Le Monde du Fleuve. Mais le bonhomme est également un vieux fripon. Dès ses débuts, il a affirmé un goût prononcé pour le sexe dans ses écrits. Un amour de l’érotisme ajouté parfois à une tendance à la satire. C’est le cas de Gare à la Bête. Irrévérencieux au possible, il met en scène un détective qui a bien du mal à sauver sa peau entre deux parties de jambes en l’air.

A la recherche de son moi profond...

Harald Childe s’était dans Comme une Bête retrouvé confronté à une bande de joyeux vampires aimant autant sucer les cous de leurs victimes qu’autre chose... Cette fois, et après avoir subi bien des assauts sexuels, il va devoir les aider à regagner leur dimension. Une quête difficile dans laquelle il sera obligé de se découvrir lui-même. Il n’est pas au bout de ses jouissances...

Joyeux délire

Comment voir ce roman autrement que comme un joyeux délire ? Philip José Farmer y pousse l’idée de base de Comme une Bête jusqu’au bout, gardant son impertinence et sa volonté de choquer le lecteur tout en le faisant sourire. Très loin de la puissance du Monde du fleuve, Gare à la Bête est un roman amusant mais sans plus. Au mieux c’est une récréation. Rien d’exceptionnel en somme. A voir si le mélange fantastique, science-fiction, polar, humour et sexualité débridée vous branche... L’intérêt n’est pas flagrant.