Londres au XVI^ème siècle : Gloriana règne sur Albion depuis bientôt treize 13 ans. C'est un règne de paix et de bonheur en comparaison à celui de son père. C’était alors la terreur la plus terrible qui régnait. Mais sous sa fille, tout n'est que fêtes, joie et allégresse.

Pourtant, lorsque le devoir l'impose, la reine Gloriana sait se faire respecter. Elle est aidée pour cela de son chancelier Lord Montfalcon, un des derniers survivants du règne précédent. Et pour maintenir cette paix illusoire il est lui-même aidé de son bras droit : le capitaine Quire, le plus vil, le plus amoral et le plus espiègle des hommes, mais hélas, le meilleur dans son domaine...

Les jours s'écoulent donc ainsi à la cour de Gloriana où l'insouciance va de paire avec la réjouissance. Et pendant que Montfalcon agit dans l'ombre, des prétendants de tous les pays viennent faire la cour à la reine accablée d’un terrible malheur : elle est inassouvie et épousera celui qui lui donnera satisfaction.

Ce petit jeu aurait pu durer encore longtemps si malheureusement Montfalcon n'avait pas blessé Quire dans son orgueil en ne reconnaissant pas son travail comme un art. Ayant alors trouvé un autre protecteur, ce dernier va employer tout son talent à détruire le royaume d'Albion de l'intérieur. Assisterons-nous à la chute tant redoutée de ce beau royaume illusoire. Quire réussira-t-il sa sinistre œuvre ? Ou sera-t-il arrêté avant ?

Quelle joie de retrouver à nouveau un Moorcock dans toute sa splendeur ! Nous sommes ici transportés dans une uchronie de l'Angleterre de la Renaissance. Le papa d’Elric nous fait partager son univers de sa plume la plus chatoyante et nous invite à suivre les intrigues du palais royal. Le multivers est toujours présent mais en arrière plan et de manière suggérée et sous-entendue. C'est un livre que j'ai pris plaisir à lire et il est intéressant de voir de quelle manière le capitaine Quire va tenter d'arriver à ses fins.