Graceling est l'œuvre de Kristin Cashore, une jeune Floridienne âgée d'une vingtaine d'années. Il s'agit de son premier roman, qui a été salué par plusieurs prix et quelques nominations de plus.
Pouvoir et malédiction
Katsa est une princesse qui vit à la cour de son oncle, le roi des Middluns. Mais elle est aussi et surtout une Graceling. Dans les Sept Royaumes naissent parfois des enfants qui, un beau jour, voit leurs yeux devenir vairons et acquièrent alors un pouvoir qui peut être de grimper aux arbres comme un singe ou de se rendre invisible.
Katsa, elle, a le pouvoir de tuer. Arc, arme blanche, mains nues, tout lui est bon. Elle est encore jeune et malléable, c'est pourquoi son oncle l'utilise pour terroriser ses vassaux en exécutant ou torturant ceux qui ne se plient pas à ses volontés. Elle est à son service, c'est du moins ce qu'il croit. La jeune femme est moins naïve que le roi le pense et, en secret, elle s'occupe d'un réseau de résistants qui œuvrent tous ensemble à assainir le pays.
La rencontre de Katsa avec un beau prince venu des îles va précipiter les choses et obliger la rebelle à se déclarer. La fuite des deux Changelins va les entraîner dans un long périple qui leur permettra de mieux se connaître, de maîtriser leurs pouvoirs et de mettre à bas un terrible complot.
La mayonnaise prend bien
A priori, peu de neuf dans les concepts qui sous-tendent cette aventure. Sept royaumes, peuplés de gens qui ne cherchent que la paix, gouvernés par une caste de nobles qui s'entre-déchirent et se plantent des coups de poignard dans le dos dès qu'ils le peuvent. Avec en prime, à la façon de Lanfeust, des pouvoirs - qui ici sont réservés à une poignée de malheureux élus. Le bien, symbolisé par une repentie, lutte contre le mal avec une énergie désespérée. Politique, combats, magie des pouvoirs, poids des traditions et sacrifice habitent ce récit.
Les personnages, eux aussi, sont de facture fort classique. Une tueuse qui n'est pas sans rappeler le Fitz de Robin Hobb, un roi irritable et paranoïaque qui semble sorti de Robin des Bois... Il semble tous, au moins au départ, des archétypes recopiés des œuvres d'auteurs qui ont précédé cette écriture. Comme les comportements prédéfinis, les étapes inévitables comme l'amour ou le sacrifice.
Les ingrédients, donc, sont connus. Mais c'est la manière de les assembler, de les mixer, qui permet à l'auteure d'écrire une histoire unique et nouvelle. Ainsi que le rythme imprimé à la narration, cette façon de rendre haletantes chaque course, chaque mission. Il y a certes des faiblesses dans cette histoire, qui repose énormément sur les classiques du genre. Mais il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un premier roman et, à ce titre, d'une belle réussite. Ce roman, donc, n'apporte pas de grandes innovations, mais il nous offre de bonnes heures de lectures fort sympathiques.
Pouvoir et malédiction
Katsa est une princesse qui vit à la cour de son oncle, le roi des Middluns. Mais elle est aussi et surtout une Graceling. Dans les Sept Royaumes naissent parfois des enfants qui, un beau jour, voit leurs yeux devenir vairons et acquièrent alors un pouvoir qui peut être de grimper aux arbres comme un singe ou de se rendre invisible.
Katsa, elle, a le pouvoir de tuer. Arc, arme blanche, mains nues, tout lui est bon. Elle est encore jeune et malléable, c'est pourquoi son oncle l'utilise pour terroriser ses vassaux en exécutant ou torturant ceux qui ne se plient pas à ses volontés. Elle est à son service, c'est du moins ce qu'il croit. La jeune femme est moins naïve que le roi le pense et, en secret, elle s'occupe d'un réseau de résistants qui œuvrent tous ensemble à assainir le pays.
La rencontre de Katsa avec un beau prince venu des îles va précipiter les choses et obliger la rebelle à se déclarer. La fuite des deux Changelins va les entraîner dans un long périple qui leur permettra de mieux se connaître, de maîtriser leurs pouvoirs et de mettre à bas un terrible complot.
La mayonnaise prend bien
A priori, peu de neuf dans les concepts qui sous-tendent cette aventure. Sept royaumes, peuplés de gens qui ne cherchent que la paix, gouvernés par une caste de nobles qui s'entre-déchirent et se plantent des coups de poignard dans le dos dès qu'ils le peuvent. Avec en prime, à la façon de Lanfeust, des pouvoirs - qui ici sont réservés à une poignée de malheureux élus. Le bien, symbolisé par une repentie, lutte contre le mal avec une énergie désespérée. Politique, combats, magie des pouvoirs, poids des traditions et sacrifice habitent ce récit.
Les personnages, eux aussi, sont de facture fort classique. Une tueuse qui n'est pas sans rappeler le Fitz de Robin Hobb, un roi irritable et paranoïaque qui semble sorti de Robin des Bois... Il semble tous, au moins au départ, des archétypes recopiés des œuvres d'auteurs qui ont précédé cette écriture. Comme les comportements prédéfinis, les étapes inévitables comme l'amour ou le sacrifice.
Les ingrédients, donc, sont connus. Mais c'est la manière de les assembler, de les mixer, qui permet à l'auteure d'écrire une histoire unique et nouvelle. Ainsi que le rythme imprimé à la narration, cette façon de rendre haletantes chaque course, chaque mission. Il y a certes des faiblesses dans cette histoire, qui repose énormément sur les classiques du genre. Mais il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un premier roman et, à ce titre, d'une belle réussite. Ce roman, donc, n'apporte pas de grandes innovations, mais il nous offre de bonnes heures de lectures fort sympathiques.