Les plus grands fans se souviennent de l’épisode pilote sorti il y a plus de quatre ans sur YouTube. Et à peine quelques jours après sa sortie plus officielle sur Amazon Prime, le 19 janvier dernier, Hazbin Hôtel fait un carton invraisemblable et se classe parmi les séries les plus regardées sur la plateforme de streaming.
« Hell is forever, wether your like it or not… »
Chaque année, les anges descendent en Enfers pour réduire la population des pécheurs, qui ne cesse de grandir. Peinée de voir son peuple exterminé, Charlie Morningstar, princesse héritière des Enfers, à une idée pour le moins… particulière : créer un hôtel dans lequel les damnés pourront trouver la rédemption, afin de monter au Paradis. Aidée d’une fine équipe bien déjantée, elle tentera de prouver durant les huit épisodes de la série que son idée est LA solution à tous leurs problèmes.
« It’ll be a happy day in Hell ! »
Colorée et trash, cette série pour adulte à de quoi séduire. Un humour mature et décalé, parfois un peu ambitieux, c’est ce qui fait tout le charme d’Hazbin Hôtel. Les musiques originales sont entraînantes et entêtantes : Hazbin Hôtel, c’est un peu une série Disney pour adulte.
L’univers se base sur quelques références bibliques, mais nous dépeint surtout un monde infernal où les péchés sont maîtres (logique), et où les divins ne sont peut-être pas aussi blancs qu’ils veulent le faire croire. Addiction, esclavagisme, emprise psychologique, abus sexuels, racisme ; des thèmes sombres traités avec un cynisme parfois déroutant, le tout porté par des personnages brisés, mais surtout terriblement attachants. Les dialogues sont crus, sans tabous, ce qui créer un contraste détonnant entre cet aspect vulgaire et l’esthétisme presque enfantin des graphismes : et c’est ce qui plaît.
« You’re a loser, baby… »
Les personnages, parlons-en, car c’est la plus grande force de cette série : tous ont leur propre caractère, leurs propres buts, mais aussi leurs démons qu’ils tentent tant bien que mal de réprimer (enfin, pour la plupart…). Même les antagonistes ont ce petit quelque chose qui les rend si spéciaux. On suit leur évolution au fil des épisodes, et c’est incroyablement plaisant de les voir changer, de les voir devenir meilleurs. Les relations sont bien ficelées, drôles et originales. L’amour et l’amitié trouvent parfaitement leur chemin, en dépit du monde pourri dans lequel les personnages vivent.
Une pépite de l’animation à (re)découvrir sans plus attendre. Une saison 2 est d’ailleurs déjà annoncée, sans date de sortie cependant. Mais pour les plus impatients, il existe un spin-off, se déroulant dans le même univers et suivant l’histoire d’autres personnages, Helluva Boss, et trouvable sur YouTube.
Laurène Bizet