Andrew Maclean est un scénariste et dessinateur de BD et comics américains. Avec Head Lopper on découvre cet auteur qui assure l'intégralité de son oeuvre (exception faite d'une partie de la mise en couleur), comme cela a été le cas sur ApocalyptiGirl (non traduit en français).
Une brute !
Head Lopper, dit L'Exécuteur, ou préférentiellement Norgal, n'est autre que le fils du Minotaure. Doté d'un physique avantageux, d'une force herculéenne, et d'un courage à toute épreuve, il ne recule devant rien pour défaire les cruels monstres envoyés sur la petite île de Barra par un mystérieux sorcier.
Heureusement (ou malheureusement ?) pour lui, il est fidèlement accompagné par la tête d'Agatha la Sorcière Bleue, qu'il a décapitée, et qui passe son temps à lui chercher des noises.
Comment traverseront-ils les épreuves qui les attendent?
De la testostérone, de la transpiration, et du sang !
Ce scénario musclé met l'accent sur de l'action omniprésente, des combats réguliers et nombreux, et des créatures adverses toutes plus terribles les unes que les autres (loups disproportionnés, géants, spectres...). Notre protagoniste n'a pas fini d'en baver pour avancer dans sa quête ! Et ce n'est pas la présence de la tête d'Agatha la Sorcière Bleue qui lui sera d'une grande aide. Ces deux personnages forment un duo très original. L'un est rentre-dedans, brute épaisse, alors que l'autre semble bien plus subtile...
Le rythme intensif permet de ne jamais s'ennuyer et d'enchaîner chaque planche à une vitesse folle pour se retrouver finalement rapidement en fin d'album. Au fil des planches, on sent pointer progressivement l'intrigue, qui est habilement menée sans jamais laisser retomber le rythme frénétique de violence et d'action.
Le dessin est relativement minimaliste et simple, mais particulièrement dynamique. L'accent est clairement mis sur l'action grâce à un découpage énergique qui appelle à une lecture rapide et aisée. Le tout est alors très fluide au regard, et avec un simple coup d'oeil on appréhende une vue d'ensemble de chaque planche. La mise en couleur reste quant à elle tout aussi simple mais efficace.
C'est un premier tome intéressant et dynamique qui appelle la lecture du second et dernier tome (semble-t-il) pour appréhender totalement l'histoire et espérons-le, transformer l'essai.