Matt Haig est un écrivain et auteur britannique né en 1975. Parmi ses ouvrages qui ont déjà été traduits en français se trouvent les Radley et la Forêt interdite. Humains, son dernier roman en date à avoir été traduit en français, met en scène un extraterrestre qui tente de prendre ses marques sur Terre sous les traits d'un homme.
Tout à commencé avec l'hypothèse de Riemann...
Andrew Martin est un mathématicien de l'Université de Cambridge suffisamment intelligent pour démontrer l'hypothèse de Riemann, l'un des plus grands mystères de sa discipline.
Malheureusement pour lui, il a attiré l'attention des extraterrestres qui veulent limiter l'avancée technologique des humains, de peur que ces derniers ne colonisent l'Univers. Il est donc supprimé et un extraterrestre est envoyé sous son apparence pour terminer le travail, à savoir éliminer toute personne qui aurait eu connaissance de la découverte d'Andrew Martin, y compris sa famille.
Voyage initiatique.
Le récit à le première personne suit l'extraterrestre sans nom qui a prit l'apparence d'Andrew Martin. Cette créature ne jure que par la logique et voue un culte aux mathématiques, comme ses congénères. Et comme tout membre de son espèce, il ne comprend pas les humains qui le répugnent. Aussi a-t-il de grandes difficultés à s'insérer dans la vie d'Andrew Martin sans se faire remarquer.
Tout à commencé avec l'hypothèse de Riemann...
Andrew Martin est un mathématicien de l'Université de Cambridge suffisamment intelligent pour démontrer l'hypothèse de Riemann, l'un des plus grands mystères de sa discipline.
Malheureusement pour lui, il a attiré l'attention des extraterrestres qui veulent limiter l'avancée technologique des humains, de peur que ces derniers ne colonisent l'Univers. Il est donc supprimé et un extraterrestre est envoyé sous son apparence pour terminer le travail, à savoir éliminer toute personne qui aurait eu connaissance de la découverte d'Andrew Martin, y compris sa famille.
Voyage initiatique.
Le récit à le première personne suit l'extraterrestre sans nom qui a prit l'apparence d'Andrew Martin. Cette créature ne jure que par la logique et voue un culte aux mathématiques, comme ses congénères. Et comme tout membre de son espèce, il ne comprend pas les humains qui le répugnent. Aussi a-t-il de grandes difficultés à s'insérer dans la vie d'Andrew Martin sans se faire remarquer.
De lieux communs en réflexions glaciales sur l'ensemble de l'espèce humaine, le nouvel Andrew évolue en tentant de comprendre les mœurs et coutumes qui font le quotidien de familles anglaises. Puis il découvre progressivement ce qui peut faire la beauté de l'humanité. Au delà de l'acceptation, l'être devenu Andrew Martin apprend à être unique au lieu de faire partie d'un tout. Ironiquement il se montre même presque plus humain que l'homme qu'il remplace.
Un regard critique.
Le regard distant du narrateur permet des remarques mordantes sur les contradictions qui font le quotidien des humains : le bien-paraître, les conventions sociales, la notion de possession et l'individualisme, l'illogisme des sentiments.
Puis la réflexion se tourne progressivement vers son ancien mode de vie. Les humains ne lui paraissent plus si répugnants et agressifs. La logique mathématique n'est plus si rassurante et devient même effrayante lorsqu'elle implique de supprimer des êtres pourtant inoffensifs sous prétexte de protéger les autres civilisations de l'univers.
La question sous-jacente du roman devient : faut-il un monde régit par les sentiments ou par la logique ?
Le point fort de ce roman réside en une progression parfaitement maîtrisée du point de vue de l'extraterrestre. Il n'y a pas d'illumination ni de revirement brutal de situation. Le personnage apprend à réfléchir par lui-même et à faire des choix qui lui sont propres. Malgré ça, le lecteur appréciera toujours le détachement avec lequel le personnage observe les humains.
"Sur Terre, aller sur mes réseaux [sociaux] se réduit à s'asseoir devant un ordinateur dépourvu de conscience pour taper des mots indiquant qu'on boirait bien un café et lire les messages des autres disant qu'ils boiraient bien un café, tout en oubliant pendant ce temps de faire du vrai café. C'est le journal d'actualité qu'ils attendaient tous. Celui dans lequel les nouvelles ne parlent que d'eux-mêmes."
Humains est un roman qui offre un regard distant sur l'humanité et qui pointe du doigt ses contradictions à l'aide de phrases incisives. L'humour discret contenu dans ce roman permet par ailleurs de mieux apprécier la critique omniprésente.