Un homme, une vengeance
Dans un monde futuriste dominé par l’Union, Redxan Samud est un homme intrépide qui réussit à devenir capitaine de vaisseau à la place d’un ivrogne, Kaster. Amoureux fou de la belle Meris, il ne voit pas qu’il a un ennemi : l’aristocrate Onaxis, cousin de Meris, qui lui reproche de n’être qu’un simple roturier (et puis il est jaloux aussi). En faisant jouer ses relations, Onaxis réussit à le faire inculper de contrebande et le fait condamner à être détenu à perpétuité au Centre d’Internement Disciplinaire. Là, Redxan apprend à se battre et fait la connaissance d’un dénommé Aseyr, qui devient son ami. Ce dernier finit par mourir en lui révèlant qu’il a un trésor sur l’île-tristesse gardé par un robot. Armé du mot de passe, Redxan entre en possession du trésor et fait du robot son garde du corps. Il peut maintenant revenir là d’où il vient, pour se venger…
Une réussite
On connaît mal en France Ibrahim Moustafa, auteur de Jaeger et de High Crimes, miniséries remarquées aux Etats-Unis. Sur une trame inspirée du Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas, Moustafa s’impose par son graphisme. A la fois dynamique, percutant, élégant et jamais caricatural, le dessin sert une histoire totalement enthousiasmante et délassante, quoique sur un canevas classique. Les âmes chagrines diront que ce n’est pas non plus le chef d’œuvre absolu mais il faut laisser à un créateur le temps de mûrir, de faire ses gammes et d’expérimenter. L’amateur de bande dessinée trouvera ici son bonheur et c’est vraiment beaucoup.
Sylvain Bonnet