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Imaginales 2021 - Le mot de Stéphanie Nicot
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Imaginales 2021 - Le mot de Stéphanie Nicot

Du jeudi 14 au dimanche 17 octobre, participez aux Imaginales 2021 à Épinal. A l'occasion de cette nouvelle édition automnale, nous avons posé quelques questions à Stéphanie Nicot.

Actusf : La nouvelle édition des Imaginales débutera demain. Avec l’édition 2020, c’est la seconde fois, par la force des choses, que les Imaginales se déroulent en automne. Quelles sont les différences de cette édition par rapport à 2020 ?

Stéphanie Nicot : C’est une vraie édition des Imaginales, avec plus de 150 auteurs invités – romanciers, Bdistes, illustrateurs et autres artistes – où nous retrouvons nos trois Magic Mirrors, des stands et des lieux de dédicaces adaptés. Et ça, c’est l’essentiel !

Actusf : Un festival qui va nous faire explorer la ville ! Comment avez-vous organisé et programmé cette édition ?

Stéphanie Nicot : Nous nous sommes efforcés de transformer, comme nous le recommandait Lao Tseu, « nos faiblesses en force », et nous avons donc choisi – en attendant de retrouver notre habituel Parc du cours, en mai 2022 – de bâtir un parcours permettant d’explorer des lieux emblématiques de la Ville d’Épinal – et soyons franche, susceptibles de nous permettre d’installer toute la logistique habituelle du festival : accueil festival, dédicaces, rencontres, etc. Je vous renvoie au guide du festivalier qui présente notre programme, mais aussi tout ce que vous avez à savoir en pratique pour vivre un beau festival 2021.

Actusf : Quelles ont été les difficultés mais également les bonnes surprises de l’organisation de ces Imaginales ?

Stéphanie Nicot : Pour la Ville d’Épinal et ses équipes, disons-le sans langue de bois : c’est un vrai cauchemar logistique ! Si l’esprit des Imaginales est intact, beaucoup de choses ont dû être modifiées et adaptées à une situation particulière cette année : les lieux – même si on retrouve nos expositions dans toute la ville et d’autres initiatives dans des endroits que vous connaissez déjà (Maison du Bailli, BMI, cinémas Palace pour la soirée Dune etc.) -, mais aussi un éclatement des lieux de dédicaces, et de nombreuses autres questions à régler. L’essentiel, c’est que vous retrouviez vos Imaginales. Je vous incite donc, avant tout, à remercier les équipes de la Ville d’Épinal, et tout particulièrement l’équipes des Affaires culturelles (et nos stagiaires), dont l’engagement professionnel au service des invités et des festivaliers est juste extraordinaire. Un exemple pour en prendre la mesure : le mardi matin avant le lancement des Imaginales le premier mail de réponse du staff du festival à un souci que je lui soumettais est arrivé à 6h37 du matin (et les cinq autres dans le quart d’heure).1 Les bonnes surprises ? Le soutien des auteurs francophones et de leurs éditeurs, et 2 la venue de quasi tous les invités anglo-saxons.

Actusf : Le festival est placé cette année sous le thème Frontières. Est-ce pour mettre notamment en avant les préoccupations et questions politiques ou encore sociales que peuvent soulever les littératures de l’imaginaire ?

Stéphanie Nicot : La littérature de SF et de fantasy, est une littérature d’évasion, au bon sens du terme, et elle s’assume comme telle avec bonheur, comme toute littérature digne de ce nom. Mais derrière le plaisir de lire, il y a aussi la réflexion qui peut surgir au hasard d’une métaphore du monde où nous vivons. Et le thème de cette année s’y prête tout particulièrement : c’est, par exemple, toute la problématique à l’œuvre dans le magnifique roman de notre invité israélien, Lavie Tidhar, Aucune terre n’est promise (Label Mu / Mnémos).

Actusf : C’est Floriane Soulas qui est votre coup de cœur cette année. Pouvez-vous nous la présenter, s’il vous plaît ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de la mettre en avant ?

Stéphanie Nicot : C’est une vraie scientifique et une romancière. Elle est passée en quelques nouvelles et trois romans, avec un égal bonheur, du steampunk à la fantasy urbaine, puis au space opera flamboyant. J’ajoute que je ne savais pas encore, lorsque j’ai choisi, dès 2020, Floriane Soulas comme futur coup de cœur, qu’elle allait publier dans ma collection, pour des Imaginales qui seraient reportées de six mois, un roman aussi incroyable que « Les Oubliés de l’Amas » (Scrineo) dont Estelle Faye, autre très grande autrice, dit qu’il atteint un niveau que la plupart des écrivains atteignent à leur dixième livre ! C’est ça, Floriane Soulas. Et en plus, elle aime le contact avec son public. Et cadeau, son roman, qui sortira en librairie le 22 octobre, est en avant-première aux Imaginales !

Actusf : Rencontres, tables rondes, pôle imaginaire et histoire, pôle science-fiction, BD et illustration... Quels seront les grands rendez-vous à ne pas rater, les incontournables de cette édition automnale ? Et peut-être les surprises ?

Stéphanie Nicot : Tout ce que j’ai programmé est là parce que je l’aime, et que je pense que notre public va l’aimer aussi. Difficile donc, de faire un choix. Disons que je vous conseille de ne pas louper la soirée Dune animée par Lloyd Chéry et ses invités, puis la projection du film en VO, mais aussi la soirée-surprise, vampirique et historique, autour du tarot, de Victor Dixen ! Notre « coup de cœur » sera omniprésente, évidemment, et elle sera très sollicitée, alors profitez-en pour les moments en petit comité que je vous ai réservés : inscrivez-vous à son repas ‘(20 personnes maximum), à sa déambulation dans Épinal ou à la rencontre de l’IUT. Sinon, vous avez, à Épinal, le meilleur de la SF, du fantastique et de la fantasy française, et plusieurs des meilleures signatures de l’imaginaire britannique (Samantha Shannon) ou américain (Robert Jackson Bennett, Alix E. Harrow, James Morrow).

Le programme complet est en ligne et dans le guide du festivalier : profitez-en pour concocter le vôtre !

1- Bref, le premier que j’entends critiquer les fonctionnaires territoriaux, je lui envoie les « Grands Anciens » et tous les sorciers maléfiques de la fantasy (rires)
 
2- Nos invités russes, eux, ne pourront pas être là à cause d’obstacles sanitaires à leur entrée sur le territoire français, même ceux qui sont vaccinés avec le Moderna, et j’avoue que j’ignore pourquoi. « Dura lex, sed lex » comme disaient les Romains !

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