Cela fait déjà quelques temps que quasiment tous les mois un nouvel album de Jean-David Morvan apparaît en librairie. Il faut dire que l’homme est prolifique. On lui doit les scénarios d’une liste de série tout simplement hallucinante. En vrac : 7 secondes, Sillage, Le Cycle de Tschaï, Syre Pile, Jolin la Teigne, Direct Live, HK, Nomad… En mai 2004, le voici donc de retour avec le premier tome de Meka, dessiné par le tout jeune Bengal. Né en 1976 dans les Alpes, celui-ci signe ici sa première BD après avoir travaillé chez un éditeur de jeux vidéos.

Premier combat

A bord d’un des robots géants que l’on nomme Les Mekas, Ninia est fébrile. Jeune mécano tout juste sortie de l’école, elle va participer à sa première bataille. Avec elle, Enrique le pilote du robot géant. Et la tâche s’annonce difficile. Pas évident de contrôler ces engins mécaniques de plusieurs dizaines de mètres de hauteur et de coller de gigantesques baffes à ses adversaires… Et des coups, nos deux héros vont en prendre. A tel point qu’ils vont se retrouver enfermés dans la carcasse métallique… A eux de s’organiser pour survivre.

Vide

Cette bataille géante de robots fait immédiatement penser pour les gens de ma génération (les 25-30 ans) au dessin animé Robotech. Rien d’étonnant finalement à cela lorsque l’on sait que Bengal a 27 ans et qu’il est fan de mangas. Son dessin s’en ressent d’ailleurs. La parenthèse refermée, ce premier tome de Meka laisse perplexe. Tout simplement parce qu’il ne s’y passe pas grand chose. La moitié des 48 pages (un peu moins) est consacrée à la bataille proprement dite. C’est à dire aux baffes entre ces géants de fer. Là le dialogue est plutôt succin. L’autre moitié se résume à nos deux héros qui tentent de ressortir de l’engin. Et même dans cette partie, on n’apprend pas grand chose. Ni du pourquoi de la bataille, ni de leur passé respectif, ni de l’univers dans lequel ils évoluent. Bref, Inside est un peu vide. Espérons que le deuxième et dernier tome à venir soit un peu plus consistant.