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Interview (1) de Marc Caro
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Interview (1) de Marc Caro

Actusf : Vous avez commencé par le dessin, continué par des courts métrages, des dessins-animés et pour finir des longs métrages. Comment vous est venu tout ça?
Marc Caro : C'est pathologique... c'est un processus dynamique qui s'étend et je ne sais pas où il s'arrêtera... J'espère juste que ce n'est pas trop grave.

Actusf : Nous avons eu vos coordonnées par un libraire (dont nous tairons le nom). Seriez-vous un serial-collectionneur (et lecteur) de livres et de BD ?. Y a-t-il des oeuvres qui vous ont marqué ?
Marc Caro : Serial-collectionneur pas vraiment. A vrai dire, je reconstitue ma bibliothèque idéale, en retrouvant certains livres que j'ai perdus au cours de mes pérégrinations, des BD et des livres de SF... D'ailleurs si quelqu'un veut se débarrasser de vieux livres de SF, qu'il me fasse signe...

Actusf : Vos collaborations avec Jean-Pierre Jeunet ont été fructueuses tant sur le plan de la production que des éloges. Comment votre association est-elle née ?
Marc Caro : La rencontre a eu lieu au siècle dernier, ce qui ne nous rajeunit pas, lors du Festival de films d'animation d'Annecy. La collaboration est née sur un projet de court métrage d'animation de Jeunet, ce qui nous a amené au Bunker de la dernière rafale et ainsi de suite jusqu'aux longs métrages...

Actusf : Comment travaillez-vous avec lui ?
Marc Caro
 : Je saisis vigoureusement son bras, et malgré les hurlements, le tord dans son dos vers le haut jusqu'à ce que j'obtienne ce que je veux...

Actusf : Comment choisissez-vous les idées que vous allez porter à l'écran?
Marc Caro
 : Les idées s'imposent d'elles-mêmes, deviennent obsessionnelles et disparaissent une fois portées à l'écran.

Actusf : Vous avez été reconnu dès le premier long métrage, c'est difficile de ne pas chopper le melon quand ça arrive si vite ?
Marc Caro : Ce ne fut pas si rapide... Notre premier long métrage La Cité des enfants perdus fut écrit entre 81 et 82 puis il fallut attendre près d'une dizaine d'années avant que sorte dans les salles Delicatessen...

Actusf : Les budgets de vos longs métrages ont été de plus en plus importants, est-ce une nécessité ? N'est-on pas tenté par le "toujours plus de budget" ?
Marc Caro : A chaque type de film son budget... mais il n'y a pas de volonté délibérée, car plus le film est cher plus il est difficile à monter.

Actusf : Delicatessen est sorti en 1991, La cité des enfants perdus en 1995, avez-vous besoin d'autant de temps pour la gestation d'un nouveau film ?
Marc Caro : Nous aurions gagné au Loto, le montage financier de nos films aurait été certainement plus rapide...

Actusf : Vous avez préfacé la réédition des Opéras de l'espace de Laurent Genefort, seriez-vous tenté d'adapter les univers des autres (comme celui de Genefort par exemple) ou inversement, de coucher les vôtres sur papier ?
Marc Caro : Je préfère développer mes propres univers. On a de plus la chance aujourd'hui de pouvoir décliner ses univers au travers de nombreux médias : livres, films, disques, supports interactifs qui offrent chacun leur particularité.

Actusf : Quels sont vos projets ? On entend parler d'un film hollywoodien, qu'en est-il ?
Marc Caro : Pour le moment, je suis trop superstitieux pour en parler... Mais ce nouveau projet sera réalisé en solo.

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