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Interview 2015 : Armelle Carbonel pour Criminal Loft
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Interview 2015 : Armelle Carbonel pour Criminal Loft

Actusf : Peut-être pour commencer une première question de présentation. Quels sont tes auteurs préférés ? Comment es-tu tombée dans l’écriture ?
 
Armelle Carbonel : J'ai la sensation d'avoir toujours écrit. Un bel héritage génétique qui a devancé le plaisir de lire. J'avais huit ans lorsque j'ai exprimé mes premières émotions à travers la poésie. Mais la question du "comment" demeure une énigme ! J'ai savouré ma première lecture vers l'âge de dix ans en plongeant dans l'univers de Stephen King ("Carrie"). Depuis, ma bibliothèque s'est considérablement enrichie et je voue une admiration sans faille à Cizia Zykë, Patrick Senécal, Emma Locatelli, Laurent Scalese et Keith Ablow. Mais je découvre chaque jour de nouvelles plumes et c'est une expérience délicieuse.
 
 
Actusf : Criminal Loft n’est pas ton premier roman, tu sembles toucher à plusieurs registres, comme les poèmes,  tu cherches une voie ?
 
Armelle Carbonel : "Criminal Loft" est mon premier roman publié mais trois autres livres l'ont effectivement précédé. J'ai exploré différents genres littéraires (poésie, pièces de théâtre, nouvelles) avant de trouver mon "identité" dans l'écriture de thrillers. On pourrait considérer mon parcours comme une errance littéraire, mais ce n'est pas le cas. J'écris comme je vis. Au gré de mes envies.
 
Actusf : Comment te prépares-tu pour tes séances de travail, as tu un horaire particulier ou une ambiance qui t’es plus propice ?
 
Armelle Carbonel : Je suis plus créative à l'aube et je m'organise donc pour libérer du temps quotidiennement avant d'entamer ma journée de travail. La musique est un vecteur indispensable pour me mettre en condition. Elle m'isole totalement du monde extérieur et me téléporte auprès de mes personnages qui m'absorbent dans leur réalité. Un rituel que j'accompagne invariablement d'une bonne dose de caféine !
 
Actusf : Criminal Loft joue sur les tableaux de la télé réalité, de la prison et de la peine de mort, comment es-tu venue dans ces univers aussi sombres ?
 
Armelle Carbonel : J'ai découvert le concept de la télé réalité en 2001 avec l'émission "Loft Story". Déclic ou révélation ? Peu importe l'appellation qu'on lui donne, je sentais déjà poindre à l'époque les prémices d'un sujet de roman. Plus tard, j'ai constaté une aggravation du phénomène. Des dérives portées à l'écran un peu partout à travers le monde sous l'oeil fasciné des téléspectateurs. Mon intention d'aborder l'enjeu de la vie - et de la mort - s'est alors imposée comme une évidence.
 
 
Actusf : Le choix des meurtriers en sursis, six hommes, deux femmes, leurs travers et penchants morbides ainsi que leur psychologie hors du commun donne au roman un univers très particulier. Quels sont tes inspirations ?
 
Armelle Carbonel : Je me suis intéressée très tôt à la psychologie criminelle, sans doute parce que j'ai moi-même été "victime". Je me documente beaucoup (lectures, reportages), passerelle incontournable entre la réalité et la fiction. La créativité fait le reste....
 
Actusf : La psychologie des tueurs, l’ambiance même du sanatorium suinte le mal à l’état pur,  comment une jeune femme à allure si fragile peu produire cette force de destruction ?
 
Armelle Carbonel : La réponse à cette question est contenue dans la précédente, mais j'ajouterais qu'il ne faut jamais se fier aux apparences (rires !). Quant à au sanatorium de Waverly Hills, il représente un personnage à part entière. Les lieux tiennent toujours une place prépondérante dans mes histoires. Quand on me demande ce que j'écris, je réponds invariablement : "des romans d'atmosphère".
 
Actusf : Enfin, à la lecture du roman on ressent un vrai manifeste envers cette télé-réalité et ceux qui la suivent. Pourtant le travail d’un écrivain de thrillers joue aussi sur ce registre ; l’attente de l’horreur et la curiosité malsaine des lecteurs en mal de sensations. Y aurait-il pas contradiction ?
 
Armelle Carbonel : A travers ce roman, je pointe du doigt plus que je ne juge les protagonistes qui façonnent l'existence de la télé réalité. Candidats, téléspectateurs, concepteurs : tous ont leur part de responsabilité dans ce phénomène de voyeurisme. La fiction se limite à procurer des émotions, certes parfois proches de la fascination malsaine, mais demeure avant tout un récit inventé de toute pièce. Un auteur de thriller suscite le frisson, l'angoisse... mais également la réflexion ! Je ne prétends pas m'exclure de la catégorie des voyeurs, mais je n'en suis pas actrice...
 
Actusf : Pourra-t-on te voir prochainement en dédicace ?
 
Armelle Carbonel : J'aurai le plaisir d'aller à la rencontre de mes lecteurs aux dates et lieux suivants :
 
3 octobre (14h30-19H30) : Librairie Gibert Joseph - Saint-Germain-en-Laye (78)
10 octobre (11H-18H) : Librairie Le Grand Cercle - Eragny (95)
17 octobre (11H-18h) : FNAC Velizy (78)
18 octobre (11H-18h) : Cultura - Franconville (95)
24 octobre (10H-18H) : Espace culturel Leclerc - Conflans Sainte Honorine (78)
14 novembre (10H-18h) : Cultura - Plaisir (78)
21 novembre (10H-18h) : Espace culturel Leclerc - Moisselles (95)
28 novembre (11H-18h) : Cultura - Quatre Temps - La Défense/Puteaux
12 et 18 décembre (11H-18h) : Carrefour - Chambourcy (78)
16 décembre (11H-18H) : Cultura - Franconville (95)
19 décembre (11H-18H) : Cora - Massy (91)
 
Actusf : Quels sont tes projets ? As-tu d’autres romans en cours d’écriture ?
 
Armelle Carbonel : Je suis superstitieuse quand il s'agit d'évoquer les projets en cours, mais je peux d'ores et déjà confirmer l'écriture, déjà bien avancée, de mon prochain thriller... 
 
Yann Blanchard
 

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