
ActuSF : Il y a Jason le héros, mais aussi Ryan, son meilleur ami, Cassidy. Pouvez-vous nous présenter ces personnages ?
Jérôme Noirez : Il y a toute une galerie de personnages. Adultes comme adolescents sont pour la plupart affligeants et irrécupérables. Jason est un beautiful looser, un garçon plutôt minable que sa condition de zombie sublime en quelque sorte. Il gagne dans la mort une lucidité grinçante, lucidité que seule partage sa petite amie, une fille qui pratique en dilettante la sorcellerie sans pour autant y croire.
Jérôme Noirez : Oui, cela faisait partie des intentions initiales. Mais ce n'est pas tant sur les adolescents que sur les adultes qui sont encore plus à côté de leurs pompes que se porte mon regard critique. Je souhaitais aussi que le lecteur interroge son rapport à la violence (comme je l'ai fait par la même occasion), d'où cette constante oscillation entre gore ludique et réalisme dérangeant, entre effets spéciaux bidon et images d'actualité.
ActuSF : Pour la promotion de Brainless, une bande-annonce a été mise en ligne. Avez-vous participé à sa création ? Comment la trouvez-vous ?
Jérôme Noirez : Je ne suis pour rien dans sa création. J'ai trouvé ça amusant et bien foutu. J'aurais préféré du psychobilly en musique de fond, car c'est ce style qui m'a inspiré Brainless, mais ç'aurait sans doute été un peu anachronique.
ActuSF : Avez-vous des projets d'écriture en cours ? Des parutions à venir au cours de l'année ?
Jérôme Noirez : Pour cette année, Brainless sera ma seule parution. Dans un avenir proche, de la sf et du thriller sont au programme, ainsi qu'un hommage à Lafcadio Hearn dans une veine conte horrifique japonais.
Jérôme Noirez : Je n'ai rien lu de transcendant ces derniers temps. Mais j'ai relu pour la nième fois Les Contes de la folie ordinaire de Bukowski, invariablement génial et jubilatoire.