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Interview 2015 : Peter Watts pour Echopraxie
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Interview 2015 : Peter Watts pour Echopraxie

 ActuSF :  Comment est née l’idée d’Echopaxie ? Qu’aviez-vous envie de faire ?
 
Peter Watts  :  Je voulais faire quelque chose de différent. Il y avait des éléments laissés en suspend à la fin de Vision aveugle – par exemple, que se passe-t-il sur Terre pendant que le Theseus se fait botter le cul dans Oort – et qui semblaient être urgent d'amener à leurs résolutions. Je voulais traiter de la question du transhumanisme, qui est une tâche vraiment difficile parce que je ne suis pas moi-même un transhumain. Je suis juste un idiot standard  avec un cerveau d'homme des cavernes, ce qui signifie que je suis à peu près autant capable de décrire avec succès la mentalité post-humaine qu'un lémurien serait capable de décrire la mienne. La frontière est mince. Si vous décrivez le comportement post-humain d'une manière simple et compréhensible pour nous, alors vous ne décrivez pas réellement les post-humains parce que si vous le faisiez, nous ne serions pas en mesure de le comprendre ; Du coup, vous risqueriez d'écrire une histoire dans laquelle ce qui se passe n'a pas de sens pour le lecteur. Vous pourriez tout aussi bien être en train de rêver à n'importe quoi et le jeter sur votre clavier. Il fallait que je trouve un véritable équilibre, et aujourd'hui encore, je ne sais pas si j'y suis arrivé. 
 
Je voulais aussi, et c'était pour moi la chose la plus importante, me mettre dans une position inconfortable. Il est trop facile, en tant qu'écrivain, de jouer avec vos propres idées préconçues. C'est sûr et confortable. Mais vous ne progressez pas. Donc, je voulais me forcer à sortir de ma zone de confort, et je l'ai fait avec Echopraxie qui est basé sur un prémisse auquel je ne crois pas – une idée que je rejette effectivement comme étant intellectuellement dérangeante – mais dont je défends le principe tout au long du roman.
 
Je parle, bien sûr, des éléments religieux. 
 
  
ActuSF : C’est de nouveau un roman sur les possibilités infinies de la vie et de la biologie. Qu’est-ce qui vous intéresse dans la recherche de nouvelles formes de vie ?
 
Peter Watts  : Eh bien, pour commencer, j'ai été biologiste. C'était mon rêve depuis mes 7-8 ans. C'est le genre de chose qui vous colle à la peau. Plus fondamentalement, cependant, je suis une forme de vie. Comme vous en êtes une. Sur quoi d'autre pourrions-nous écrire ?
 
Je sais, je sais ; toute fiction est sur "la vie" par définition,  et vous poser la question des formes de vies étrangères. Mais je ne suis pas en train d'éluder votre question. Si vous me lisez, vous saurez que je traite les êtres humains comme des étrangers, selon nos propres critères. Les Bicaméraux d'Echopraxie, par exemple, utilisent des gènes du cancer pour recâbler leurs cerveaux en allant tellement loin  qu'ils ne sont même plus les mammifères. Puis ils prennent ces cerveaux aliens et les connectent ensemble dans une sorte de ruche qui est sans précédent dans l'histoire humaine. Ils nous ressemblent, ils bougent comme nous  – leur physiologie, leur évolution est à peu près identique à nôtre –, mais cognitivement nous avons plus en commun avec les chats et les chiens que nous en avons avec les membres de l'Ordre bicaméral.
 
Nous pouvons presque le faire aujourd'hui. Encore quelques décennies, au plus, avant que nous puissions nous connecter à d'autres espèces (en supposant que la civilisation elle-même ne s'est pas effondrée dans l'intervalle).
 
La vie est incroyable. La vie est telle de petits tourbillons et des eaux stagnantes dans le flux d'entropie universelle, la vie est comme des poches de complexité qui ralentissent littéralement les changements de l'univers en redirigeant l'énergie dans l'organisation de la matière. Les philosophes, les physiologistes et les professeurs de biologie se sont tous acharnés à définir la « vie » – elle se reproduit, elle métabolise, elle meurt quand vous la piquez avec une aiguille – mais elle est vraiment beaucoup plus simple que toutes ces listes de courses voudraient vous le suggérer. La vie est un gradient, pas un état. Plus vous êtes loin de l'équilibre thermodynamique, plus vous êtes vivant. Et plus vous êtes vivant et plus vous êtes un frein à l'entropie. Et il y a tellement de façons différentes de faire cela ; c'est peut-être ce que je trouve le plus fascinant. Et peut-être que si nous étions suffisamment nombreux à être vivants, nous pourrions empêcher l'univers de s'éteindre.
 
Non, pas vraiment. Mais peut-être que nous pourrions ralentir ce déclin. Nous acheter quelques milliards d'années en plus.
 
ActuSF : Est-ce que vous pourriez nous présenter votre héros Daniel Brüks, ?
 
Peter Watts  : Dan Bruks est comme nous : non-augmenté, non-amélioré, un humain de base neurologiquement indiscernable de nos ancêtres des cavernes d'il y a vingt mille ans. C'est un biologiste obstiné et vieux-jeux qui insiste pour sortir et collecter ses données sur le terrain, même si la plupart les échantillons ont été contaminés depuis longtemps par des artefacts génétiques, même si tous la véritable biologie est computationnelle depuis des décennies. Il est également en partie responsable de milliers de morts qui ont découlé du hacking d'un de ses pas-très-jolis projets de recherche – mais je vais rester vague sur ces détails, car ils ont une place importante dans l'intrigue.
 
Il est aussi la réponse à certains fans qui disaient qu'il n'y avait pas  dans Vision aveugle de personnage auquel s'identifier : Tout le monde dans ce livre était si éloignée du standard humain que beaucoup de lecteurs les ont trouvés inaccessibles et antipathiques. Aussi, pensais-je : voici Dan Buks, biologiste de base. Identifiez-vous à lui.
 
Bien sûr, quand vous collez un humain standard au milieu d'un tas de post-humains, il va comprendre autant de choses à ce qui se passe qu'un singe tombé au beau milieu d'une conférence de neurosciences. Donc Bruks passe le plus clair du livre à se raccrocher à ce qu'il peut,  entouré par des êtres qui ont toujours dix longueurs d'avance sur lui, essayant désespérément de comprendre ce qui se passe. Comme il nous sert de point de vue, beaucoup de lecteurs finissent par se sentir naturellement confus et frustrés (et bien que Bruks soit certainement un protagoniste compréhensible, il n'est pas sympathique pour autant.  En fait, par certains égards, c'est même une espèce de crétin.)
 
Il y a une morale à tirer de cela. Vous ne pouvez pas plaire à tout le monde. 
 
ActuSF : Dans votre roman, tous les humains, sauf Daniel, sont améliorés génétiquement ou chirurgicalement. Quel regard portez-vous sur le transhumanisme ?
 
Peter Watt   :  Je ne pense pas que j'en sache assez sur ce mouvement social pour exprimer un avis compétent sur le sujet. Mon point de vue sur le processus lui-même est que, indépendamment de la vitesse à laquelle la technologie évolue (et que cette vitesse est assez effrénée ; nous avons déjà des implants cérébraux qui peuvent être utilisés pour transporter des souvenirs d'un individu à l'autre, chez les rats du moins), notre taux d'acceptation de toute cette technologie est susceptible de plafonner un moment avant que nous atteignions véritablement le post-humanisme. Je veux dire, bien sûr, tout le monde veut vivre éternellement, sauter par-dessus de grands immeubles, et calculer des nombres premiers dans leur têtes – mais c'est juste optimiser ce que nous sommes déjà, non pas nous transformer en quelque chose de nouveau. Même si vous téléchargez votre esprit dans un corps androïde immortel – et même si vous acceptez le principe douteux qu'un tel processus ferait de effectivement de «vous» un immortel, plutôt que d'accorder l'immortalité à une copie qui pourra de partir et d'explorer l'univers tandis que vous continuerez à pourrir et à mourir – c'est encore votre esprit, qui pense et qui ressent vos émotions. Votre essence même n'a pas changé, même si vous l'avez insérée dans un châssis plus robuste. Cognitivement, émotionnellement, vous êtes toujours humain.
 
 
Trans et post-humanisme, par définition, signifient ne plus être humain. Cela signifie se transformer en quelque chose d'autre. C'est là où vous devez aller si vous voulez dépasser les limites de la pensée humaine, pour être capable de penser de manière totalement nouvelle et résoudre des problèmes insolubles à une intelligence Pléistocène. Et je pense qu'il va y avoir une résistance viscérale à cela. Nous sommes nés avec cet impératif de survie qui ont été le nôtre pendant ces milliards d'années d'évolution, et nos tripes ne peuvent pas vraiment faire la différence entre « se transformer en quelque chose de complètement différent » et « mourir ». En fait, vous pourriez être pressés de prétendre qu'il y a une différence : se transformer en une nouvelle identité implique nécessairement détruire l'actuelle, et c'est justement l'actuelle que nous nous attachons à protéger.
 
Une expérience rapide illustrera mieux ce point.  Admettons que quelqu'un vous demande : "ça vous dirait d'être capable de courir à 100 km/h, de soulever des voitures, d'avoir des relations sexuelles aussi souvent que vous le souhaitez et de vivre mille ans ?". La plupart d'entre nous signerait sans hésiter. Supposons maintenant qu'un autre gars arrive et vous demande : " Dites, aimeriez-vous être transformé en une banane-limace géante avec des tentacules, une douzaine d'yeux et un QI à cinq chiffres ? Oh, et bien sûr, vous devrez abandonner votre point de vue d'humain chétif pour adopter celui  d'un invertébré hyperintelligent avec de multiples yeux. "
 
Je soupçonne que beaucoup de gens ne signerait pas pour cette seconde option – la plupart ferait brutalement machine arrière en imaginant cette perspective, au motif que nom de nom, ce n'est tout bonnement pas  naturel ! – mais ce degré fondamental de transformation est assez proche de ce qu'est le véritable post-humanisme peut entraîner comme réaction.
 
Tout cela pour dire, que, selon moi, cette résistance viscérale au changement ne nous gardera pas éternellement en stase. Des augmentations radicales pourrait se révéler être le seul moyen de sauver la vie de certaines victimes d'accidents, par exemple ; les gens pourraient être beaucoup susceptibles d'opter pour la transformation si c'était le seule alternative à une mort certaine. Autres cas, les potentiel suicidés, violeurs, parias et les gens diabolisés par la société dans laquelle ils vivent pourraient trouver leur vie si misérable que l'option de la banane-limace pourrait leur sembler un meilleur choix. Et ces transformations peuvent se faufiler peu à peu vers nous – un sens prothétique par-ci, un implant par-là, et au fil du temps, tous ces petits changements pourraient entraîner une transformation cognitive si profonde que nous ne la remarquerions même pas. Encore une fois, en supposant que la civilisation ne se contente pas de s'effondrer dans l'intervalle.
 
Autre point. Il y a quelque chose de dérangeant dans l'idée que les agresseurs d'enfants pourraient être les premiers à adopter ce statut de Homo novae ...
 
ActuSF : Dans les premières pages, il se retrouve confronté à des zombies. Comment avez-vous aborder le sujet de ces morts vivants que l’on voit tant en ce moment au cinéma ou en littérature ?
 
Peter Watts : J'ai abordé le sujet non pas par le zombie traînant et mangeur de cerveau de la culture pop, mais par le zombie philosophique des sciences cognitives : tout simplement, un être non-conscient. La plupart des zombies dans le roman sont d'origine militaire : des implants corticohypothalamique permettent aux soldats de perdre leur conscience d'eux-mêmes pendant le combat. Cela fait d'eux de meilleurs guerriers,  – les réflexes et les choix tactiques interviennent beaucoup plus rapidement une fois que le goulot d'étranglement de la conscience est retiré – et ils sont moins sujets à des crises de remords post-combat. (Vous n'êtes pas autant susceptible d'être rongé par la culpabilité d'avoir mitraillée un village plein de civils innocents si vous ne vous rappelez pas l'avoir fait, si votre "vous" conscient n'était pas branché quand c'est arrivé).
 
L'autre type de zombie d'Echopraxie n'est pas vraiment montré, il est juste décrit et entrevu brièvement vers la fin du livre. Ces zombies sont davantage comme ceux de Walking Dead, mais beaucoup plus rapides. Ce sont les victimes d'un virus conçu pour ronger le circuit de la pensée consciente, afin de réduire les êtres humains à un comportement reptilien de type manger/fuir/combattre/baiser. Ils sont, principalement, l'équivalent de nos grenades à main de la fin du 21 ° siècle : conçus pour ne pas tuer purement et simplement, mais pour faire des milliers de victimes en vie et qui ont besoin de soins et / ou de confinement. Déposez une de ces bio-bombes au milieu d'une ville, et le gouvernement va être si occupé face à l'épidémie qu'il ne sera pas en mesure de faire face au prochain plan néfaste que vous sortirez dans votre manche.
 
En aucun cas, cependant, je n'ai introduit ces zombies pour profiter de la vague Walking Dead. Je les utilise comme un terrain de jeux pour des expériences sur le rôle de la conscience et de la cognition. Mais si je peux récupérer quelques fans de Walking Dead, je ne vais pas me plaindre.
 
 
ActuSF : Il se retrouve coincé dans une communauté religieuse qui va l’emmener dans l’espace. Vous vouliez le confronter, lui, le scientifique aux dogmes de la religion ?
 
Peter Watts  :  Plus exactement, peut-être, je voulais me confronter à la religion. En tant qu'adulte, je l'ai toujours été un athée pur et dur, et (comme beaucoup de ma race) Je ai pris un certain plaisir à me moquer de ces superstitieux qui croient qu'une fée céleste invisible va les envoyer à Disneyland quand ils mourront. Mais un principe central de la science empirique consiste à reconnaître la possibilité que nous pouvons nous être trompés sur n'importe quoi, que nos visions du monde les plus chères sont soumises à la validité des preuves. Et il est trop facile pour les écrivains de jouer la sécurité, de rester dans une ornière. Si vous voulez faire quelque chose de nouveau, vous devez sortir de votre zone de confort.
 
Il n'y a pas beaucoup de choses qui puissent m'être plus désagréables que de penser que tous ces religieux ont peut-être raison, après tout. Dans le même temps, à vivre comme nous le faisons dans un monde où toutes les preuves sont perçues par nos sens imparfaits et par nos processus cognitifs défectueux, il devient trivialement facile de rejeter toute «preuve» qui pourraient favoriser leur croyance. Si Dieu lui-même m'est apparu dans toute sa gloire, et a sculpté des lettres flamboyantes à travers les cieux, il serait encore plus délicat pour moi de le balayer comme un canular ou une hallucination plutôt que de l'accepter comme argent comptant. Si certains cosmologistes rapportent une anomalie dans la structure mathématique de l'univers – des indices qui pointeraient vers un Créateur intelligent – même si je croyais à cette analyse (ce qui serait déjà un acte de foi à ce niveau), je pousserai probablement les choses un peu plus loin : ok, alors cette réalité est une construction. Cela signifie juste que nous vivons dans la matrice ou dans une sorte de simulation codée par un étudiant diplômé dans l'univers réel en dehors de celui-ci. Mais il n'y a toujours pas de preuve qu'un  Dieu ait créé cette réalité.
 
En d'autres termes, il n'y a aucune preuve qui pourrait me convaincre que je me trompe sur le Dieu de toute chose – et cette capacité à rejeter tout point de vue divergent, indépendamment de toutes preuves, est une caractéristique de la mentalité fondamentaliste. Ce qui fait de moi-aussi, je suppose, une sorte de fondamentaliste.
 
Echopraxie part du postulat que les êtres beaucoup plus intelligents que nous ont décidé que Dieu existe réellement, en utilisant des méthodes qui renvoient notre science conventionnelle dans la poussière avec l'astrologie et la lecture dans les feuilles de thé. La prémisse de Echopraxie est celui que je rejette activement – et encore, tout en essayant de travailler dans cet état d'esprit, je dois faire face à la possibilité que je suis tout aussi étroite d'esprit que ceux dont je me moque. Donc ce que j'ai essayé de faire est d'écrire le premier roman de Hard-SF-Religieux.
 
Ce travail a certainement réussi à me sortir de ma zone de confort. À savoir maintenant si j'ai réussi à en faire un roman – ou si, en voulant me mettre en difficulté, tout tombe finalement à plat – c'est aux lecteurs d'en décider.
 
ActuSF : Les premières critiques parlent de Hard Science. Quel est pour vous la place de la science dans votre imaginaire d’écrivain ? Est-ce que ce sont les découvertes scientifiques qui vous donnent des idées de romans
 
Peter Watts  : Souvent, oui (en fait, les récentes découvertes sur la façon dont nos bactéries intestinales reprogramment notre cerveau a inspiré une histoire que j'écris dans laquelle un nouveau type de yaourt génétiquement modifié pousse les gens à attaquer violemment tous ceux arborant le logo d'une certaine société de télécommunications impopulaire). Très souvent, cependant, l'intrigue doit partir dans une certaine direction pour des raisons d'intensité dramatique, et je vais fouiller dans les archives à la recherche d'une preuve scientifique pour justifier cette orientation. Cela fonctionne dans les deux sens.
 
Cependant dans les deux cas, le risque est que l'histoire soit rapidement datée. La science de pointe ne le reste pas très longtemps, et un certain nombre de «découvertes» passionnantes finissent rapidement par être de fausses joies. Plus vous êtes rigoureux pour respecter une extrapolation scientifique plausible, plus votre histoire sera rendue caduque par les  évolutions du monde réel. Peut-être l'histoire la plus rigoureuse de SF – que j'ai jamais écrite – la seule de mes histoires qui cite une équation d'un véritable cosmologiste – est passée de la science de pointe à la vétusté entre le moment où je l'ai vendue et celui où elle est réellement imprimée.
 
Parfois j'envie la fantasy. 
 
ActuSF : Comment placez-vous ce roman par rapport à votre cycle Firefall ?
 
Peter Watts  : A proprement parlé, Echopraxie n'est pas tant une suite à Vision aveugle qu'une  "sidequel", parce que les événements se chevauchent dans le temps. Tandis que les événements relatés dans Vision aveugle sont antérieurs à ceux d'Echopraxie, la trame narrative de Vision aveugle (Siri racontant ces événements par morceaux, alors qu'il revient lentement, très lentement sur Terre) est simultanée. Siri est toujours là pendant que se déroule Echopraxie. Il raconte toujours Vision aveugle. Nous ne savons pas jusqu'au il va par rapport à la fin  d'Echopraxie, mais nous savons qu'il - ou quelque chose en tout cas-  se dirige vers la Terre.
 
D'ailleurs, je ne suis pas particulièrement fan de "Firefall" comme titre de série. Mes éditeurs britanniques ont commencé à utiliser ce terme, et il est resté. Je lui préfère le nom du dossier dans lequel je garde toutes ces histoires : "Le Consciousnundrum", même si (ou peut-être parce que) ça sonne vraiment stupide quand on le prononce à voix haute. C'est une contraction de "Conundrum" et de "Conscience".
 
 
ActuSF : Quels sont vos projets ? Sur quoi travaillez-vous actuellement
 
Peter Watts  :  Mes projets malheureusement, ne coïncidents pas avec mes activités actuelles autant que je le voudrais. J'aimerai écrire un Techno-thriller appelé Intelligent Design et qui se déroulerait dans un futur proche, peut être 10-15 ans en avant, avec des marchés boursiers sensible, le réchauffement climatique et un calmar génétiquement modifié. Après cela, je veux écrire le volume qui finira la trilogie Consciousnundrum, dans lequel (entre autres choses) Siri et son père se remettent enfin ensemble. Le titre de travail est Omniscience. En parallèle, je veux travailler sur des histoires plus courtes, y compris plusieurs récits complémentaires sur le cycle Sunflowers (qui comprend, à ce jour, mes nouvelles "Hotshot", "Giants, et" The Island ").
 
Voilà ce que je veux faire. Pour le moment, cependant, je serai être heureux si je parviens à réduire à un nombre à deux chiffres les e-mails sans réponses de ma boîte mail.
 
Traduction Jean-Laurent Del Socorro
 
(L'interview en vo)

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