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Interview 2016 : Jean-Louis Marcastel pour Tellucidar
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Interview 2016 : Jean-Louis Marcastel pour Tellucidar

 ActuSF : Tellucidar sort le 29 janvier 2016 chez Scrineo jeunesse. Après nous avoir entraînés dans le monde minuscule des insectes avec Praërie, où allez-vous nous embarquer cette fois avec votre nouvelle série Tellucidar ?
 
Jean-Luc Marcastel  : Je vais vous entraîner au cœur de la Terre, dans un monde dont personne, à la surface de cette planète, ne soupçonne l’existence.
 
 
ActuSF : Il est question de la Tellcorp, une société qui veut révolutionner le monde grâce au Tellurium.  Qu'est-ce que c'est ? Et pourquoi est-il si important pour la Tellcorp ?
 
Jean-Luc Marcastel  : La Tellcorp est une société dont le nom a été créé depuis le minerai auquel elle doit son essor fulgurant, le Tellurium. Ce minerai, inconnu voici dix ans à peine au moment de mon histoire (un futur très proche), et découvert au cœur des volcans d’Auvergne, est en train de révolutionner le monde, car il apporte une réponse à tous les problèmes énergétiques de la planète en proposant une énergie non polluante et d’une puissance sans précédent (1 grain de Tellurium suffit à alimenter une voiture électrique pendant plus de 10 ans).
 
La Tellcorp, en moins  de 10 ans, est donc devenue, devant Total et tous les autres grands consortiums, la plus puissante société mondiale en matière énergétique et engrange des bénéfices phénoménaux.
 
Mais dit-elle tout sur l’origine du Tellurium ?
 
ActuSF : Comment le héros de l'histoire, Lucas, se retrouver embarqué - un peu malgré lui – dans cette aventure ? 
 
Jean-Luc Marcastel  : Le père de Lucas, mon héros, est le géologue qui a découvert le gisement de Tellurium, mais il a disparu dans une galerie quinze ans plus tôt. Lucas, persuadé qu’on ne lui a pas tout dit sur la disparition de son père et qu’il est encore vivant, garde son vieil ordinateur et la messagerie privée où il lui envoyait de ses nouvelles quand il était enfant, dans l’espoir vain de recevoir un mail de lui... 
Il a fini par renoncer, quand,  un soir, il reçoit un message lui enjoignant de se rendre dans un bosquet en dehors de la ville, un bosquet qui n’existe plus, car un stade a été construit à son emplacement...
 
Il s’y rend et là, assiste à un évènement extraordinaire quand une sorte de foreuse énorme aux allures d’insecte surgit du  sol au beau milieu du stade pour se coucher sur le flanc...
 
Deux personnes s’en échappent : une silhouette pas tout à fait humaine tirant derrière elle une jeune fille inconsciente aux cheveux blancs, aux yeux violets et aux pouvoirs extraordinaire vêtue comme une princesse aztèque... 
 
ActuSF : Le héros va découvrir un monde étonnant caché sous nos pieds qui regroupe des humains issus de civilisations disparues. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ? 
 
Jean-Luc Marcastel : Je ne peux vous en dévoiler trop, mais sachez que dans Tellucidar, comme l’affirmaient certaines théories en vogue au début du XXe siècle,  la terre est creuse. Sur sa face interne, c’est tout un monde qui s’étend, un monde plus grand encore que le nôtre, car la surface des terres émergées y sont plus importantes... Un monde avec ses montagnes, ses océans, mais où l’horizon monte au lieu de descendre, un monde dont le cœur enflammé de la terre est le soleil et qui ne connaît donc jamais de nuit véritable. Un monde où vivent les descendants de civilisations disparues : Aztèques, Toltèques, Maya, mais aussi, Grecs, Spartiates, Vikings et quelques autres... Mais pas seulement, car dans les jungles de Tellucidar subsistent encore les descendants des dinosaures, dont certains ont acquis la sapience et vivent en paix avec certains peuples humains... 
 
 
 ActuSF : Lucas va aussi trouver d'autres compagnons qui vont partager son aventure, comme  la  jeune Korè Attawhakan. Qui sont-ils ? 
 
Jean-Luc Marcastel : Bien sûr, en plus de Korè Attawhakan, princesse de Panshir, une cité de Tellucidar, Lucas va entraîner dans son aventure plusieurs compagnons dont son Oncle, Patrick, un homme plein de surprises et de ressources, son ami d’enfance, Charles, mais aussi Kshaann, un Cohuatli, sorte « d’homme lézard » tellucidarien descendant d’un cousin du Vélociraptor, un personnage haut en couleur « précepteur » de Korè, un peu guindé, genre « vieux lord anglais », mais écailles,  qui déteste qu’on emploie le mot « dinosaure » en parlant de lui.
 
Actusf : Un magma ardent, un soleil intérieur, des dinosaures… Tellucidar a tous les ingrédients des romans d'aventures pulps. Quelles ont été vos inspirations ? On pense à Jules Verne et à son Voyage au centre de la Terre, par exemple.
 
Jean-Luc Marcastel : Jules Verne bien sûr, mais aussi, et surtout « Pellucidar » d’Edgar Rice Burroughs (le Papa de Tarzan et de John Carter, un des plus grands écrivains d’aventure du XXe siècle), dont le titre de mon roman est un clin d’œil et un hommage.
 
Mais alors que dans Pellucidar le héros découvrait le monde intérieur en expérimentant une nouvelle foreuse, dans Tellucidar, ce sont des gens du monde intérieur qui remontent à la surface pour venir chercher de l’aide... J’ai trouvé amusant de renverser les rôles.
 
Actusf : Tellucidar est le premier tome d'une série. Combien de tomes avez-vous prévus ?
 
Jean-Luc Marcastel : C’est une question délicate... Je voulais 5 tomes, pour avoir le temps de développer mon univers et les tribulations, l’évolution psychologique de mes personnages, comme dans les feuilletons télé ou l’on peut toujours prendre plus de temps ce qui rend donc les personnages plus intéressants car on a le temps de les voir changer...
 
Mais les éditeurs sont actuellement frileux et ont peur que les suites ne se vendent pas (j’ai pourtant prouvé, avec le Galoup, qu’une série de cinq volumes pourrait marcher) et mon éditeur n’en veut pour l’instant que deux...
 
Je trouverai donc un moyen pour ménager la chèvre et le chou, comme on dit, mais si le livre s’arrache à plus 50 000 exemplaires, je pense que Scrineo ne verra pas d’inconvénient à ce que la série se poursuive pour trois tomes de plus...
 
C’est donc à vous lecteurs, vous qui ferez le succès de ce livre, de décider de l’avenir de cette série....
 
ActuSF : Quels sont vos projets d'écriture en cours ? 
 
Jean-Luc Marcastel : Je travaille actuellement sur un polar ésotérique à sortir en 2017 chez Pygmalion (un peu dans la lignée du Da Vinci code, mais avec plus d’humour) basé sur le personnage de Gerbert d’Aurillac, un petit pâtre de ma vallée devenu Pape sous le nom de Sylvestre 2 en l’an 999 (le Pape de l’An mil). Un Pape savant, astronome, polytechnicien, qui construisait des orgues, des astrolabes, un mathématicien, qui introduisit en Occident les chiffres arabes et inventa un abaque (un système de calcul) permettant de faire les multiplications et les divisions... On le disait aussi alchimiste et en possession d’une relique extraordinaire : une tête de métal qui répondait par oui ou par non aux questions qu’on lui posait... Un personnage sulfureux et une matière première extraordinaire pour un roman... 
 
ActuSF : Où pourra-t-on  vous trouver en dédicace prochainement ? 
 
Jean-Luc Marcastel : A Aurillac, le samedi 30 janvier... Après, j’espère, au salon fantastique de Paris (pour lequel j’ai d’ailleurs écrit une nouvelle à paraitre dans l’anthologie) et au Salon du Livre de Paris... Après, au salon du livre jeunesse d’Albi, du 7 au 10 mars, puis, je l’espère, aux Imaginales, une des Grands-Messes des littératures de l’Imaginaire dans notre beau pays et un des salons les plus agréables que je connaisse...
 
ActuSF : Le mot de la fin. Avez-vous un coup de cœur lecture du moment à nous faire partager ?
 
Jean-Luc Marcastel : Un de mes derniers coups de cœur lecture, même s’il n’est pas tout récent, est la série « Magie Brute » de Larry Correia, aux éditions l’Atalante.
 
Et parce que je me lasse jamais de les relire : « La Plaie » de Nathalie Henneberg et « Les Habitants du mirage » d’Abraham Merritt.
 
 

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