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Interview 2018 : Gabriel Katz pour La Part des Ombres #1
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Interview 2018 : Gabriel Katz pour La Part des Ombres #1

À l'occasion de la sortie en poche de la série La Part des Ombres aux éditions Pocket et du tome 2 aux éditions Scrinéo, l'auteur de fantasy Gabriel Katz a répondu à nos questions en deux parties... 

ActuSF : La Part des Ombres est votre troisième série de fantasy (paru en 2016 aux Éditions Scrineo) qui est réédité chez Pocket et est sorti le 12 avril dernier. Pourriez-vous nous présenter l’histoire de ce premier tome ?

Gabriel Katz : La Part des ombres est l’histoire d’un mariage qui tourne mal. Très mal. Au point de faire basculer un royaume pacifique dans une véritable guerre civile. Le décor, c’est la Goranie, un pays occupé par les Traceurs, peuple sanguinaire et brutal qui le tient d’une main de fer. Le roi vieillissant n’est plus qu’une marionnette, et rien ne semble pouvoir ébranler le pouvoir des occupants… Jusqu’au jour de ce mariage.

Un vent de révolte se lève, mais pour faire face à la puissance des occupants, la rébellion naissante a besoin de professionnels. C’est ainsi qu’entrent en scène un champion d’arènes, une maîtresse de guerre, et un espion… que le lecteur reconnaîtra vite, car ils ont déjà fait leurs armes dans les précédents romans de cet univers.    

ActuSF : Votre héros, qui se fait appeler le Fantôme, est un homme qui a soif de vengeance et souhaite monter une révolution pour renverser le pouvoir. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce héros ?

Gabriel Katz : Le Fantôme est un homme brisé, qui vit sur sa légende noire. Il est l’homme qui a survécu au massacre de son village, hanté par ses souvenirs, habité par un désir fiévreux de se venger. On le dit revenu d’entre les morts, une réputation qui lui permet de soulever le peuple, alors qu’il n’est qu’un paysan, un moins que rien, un anonyme. S’il a choisi de faire appel à des mercenaires, c’est parce qu’il connaît ses limites, et qu’il sait que sans eux, sa rébellion serait écrasée par les Occupants.

ActuSF Pouvez-vous nous parler un peu plus de ce peuple barbare ayant assiégé la Goranie : les Traceurs ?

Gabriel Katz : Les Traceurs sont des montagnards dont la brutalité fait trembler la région. Ils sont descendus dans la vallée pour « pacifier » le royaume, un terme bien souvent utilisé dans l’Histoire pour justifier les invasions. Leur code de l’honneur, rigide, presque caricatural, les pousse à ne respecter que la force, même si certains nobles se sont laissés ramollir par la douceur de vivre du royaume de Goranie. Au moment où la population gorane se soulève, ils vont montrer leur véritable nature…  

ActuSF : Votre roman oscille entre humour (à travers certains de vos personnages) et drame. Dans quel genre le situerez-vous ? Quel est son univers ?

Gabriel Katz : J’ai toujours instillé quelques touches d’humour dans des récits de fantasy dont, il faut bien le dire, le fond est assez sombre. Et dans la Part des ombres, le personnage le plus détaché, le plus ironique, est celui qui, profondément, est le plus désespéré du lot (les lecteurs qui l’ont fréquenté dans Aeternia savent de quoi je parle). C’est un peu paradoxal, mais c’est une marque de fabrique, et puis ça permet de respirer un peu dans une atmosphère parfois lourde…  

Quant au genre, je n’ai aucun goût pour les étiquettes : dark fantasy, pas trop dark fantasy, moyennement dark fantasy, peu importe où il se situe, tant que les lecteurs y trouvent du plaisir !

ActuSF : Dans ce roman, vous reprenez des personnages déjà rencontrés dans vos précédentes séries (La Maîtresse de Guerre, Le Puits des Mémoires et Aeternia publiées aux Éditions Scrineo). Qu’est-ce qui vous donné envie de les regrouper dans La Part des Ombres ? Comment s’insère La Part des ombres dans la chronologie de cet univers ?

Gabriel Katz : J’aimais beaucoup l’idée de reprendre un personnage de chaque cycle de fantasy, pour lui faire reprendre du service ailleurs. C’est la force des mondes ouverts, qui n’enferment pas un personnage dans un roman, mais le placent dans un univers où il continue de vivre sa vie. La Part des ombres, même s’il peut facilement se lire avant les autres cycles, se situe chronologiquement après. Les personnages ont évolué. Ils se sont construits sur un passé que le lecteur connaît bien, puisqu’il l’a vécu avec eux, et leur évolution est palpable. Ils se sont fortifiés, parfois fragilisés, et chacun a une raison d’avoir échoué là, dans ce royaume du bout du monde, pour prendre part à une cause qui n’est pas la leur.

La difficulté – pour ne pas dire l’acrobatie – a été d’écrire ce livre de sorte à ce qu’il soit lu sans révéler quoi que ce soit sur les tomes précédents. On peut très bien aborder cet univers en commençant par la Part des ombres. Mais ceux qui connaissent déjà les trois héros auront un niveau de lecture supplémentaire, qui explique mieux leurs enjeux, leurs failles, et les nombreux clins d’œil à leur passé…   

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