Actusf : Comment est née l'idée de Wariwulf ?
Bryan Perro : Lors d’un voyage en Bulgarie et en Roumanie, pour le plaisir, j’ai suivi la piste de Dracula à travers les Carpates et c’est à ce moment que l’idée de raconter l’histoire du premier des loups-garous m’est venue. Cette partie du monde est un berceau important de l’imaginaire populaire d’aujourd’hui et j’ai eu envie de me plonger dans l’histoire et la mythologie des Thraces qui vécurent, en partie, sur ce territoire. En outre, inspiré du thème de Rémus et Romulus, j’ai brodé autour de l’histoire de deux orphelins élevés par des loups, et séparés en bas âge.
Actusf : Pourquoi avoir choisi de faire une histoire des loups-garous ? En quoi ces bêtes mythiques vous intéressent ?
Bryan Perro : J’aime la dualité du personnage. Je suis fasciné par l’archétype de la bête toujours présente dans l’Homme et qui n’attend que les conditions propices pour se révéler. Et puis, les loups font partie de nombreux contes et légendes du Québec, c’est un animal qui me fascine naturellement. D’ailleurs, deux meutes vivent non loin de chez moi dans le Parc national de la Mauricie, et occasionnellement, je peux les entendre hurler au loin. Leurs cris possèdent quelque chose de très mystérieux et envoutant.
Actusf : Et qu'est-ce qui vous a passionné sur les Thraces et cette période ?
Bryan Perro : C’est une culture et un peuple que l’on connaît peu, ce qui me donne plus de liberté pour décrire leur mode de vie. En réalité, c’est l’exposition l’Or des Thraces que j’ai visitée à Varna, en Bulgarie, qui a enflammé mon imagination. La façon dont ces gens travaillaient les métaux précieux, ainsi que leur contact très étroit avec la nature en a fait le peuple tout désigné pour recevoir mon premier homme-loup.
Actusf : Comment voyez-vous votre héros, "La Bête" ?
Bryan Perro : J’ai calqué le comportement de La Bête sur mon chien Porthos. Excepté l’agressivité du personnage que je ne retrouve pas chez mon gros caniche, le personnage de La Bête est instinctif, imprévisible et lunatique. Tout comme un animal, il ressent les événements et agit nerveusement sans penser. À l’image de mon Porthos qui fait une véritable fixation sur sa balle, mon personnage est obnubilé par ses pierres de lune. C’est en observant bien le comportement canin que j’ai construit le héros du premier tome de la série Wariwulf.
Actusf : Comment va évoluer la série par la suite ?
Bryan Perro : L’idée de la série Wariwulf est simple : installer le récit du premier des loups-garous et développer ensuite les aventures de ce peuple dans le temps. Les lecteurs pourront suivre, non pas les péripéties d’un seul héros, mais bien de toute une meute à travers les époques. Ainsi, je pourrai me lancer dans des cycles orientaux ou africains si j’en ai envie.
Actusf : Est-ce que ça n'a pas été trop difficile de se glisser dans un autre cycle et un autre monde après Amos Daragon ?
Bryan Perro : Oui, mais après un an de questionnements, j’ai heureusement trouvé le thème de Wariwulf. J’ai beaucoup aimé écrire les aventures d’Amos Daragon et j’admets que c’est grâce à mon héros que je peux vivre de ma plume aujourd’hui. C’est lui qui m’a fait connaître dans plus d’une vingtaine de pays dont les Etats-Unis où il verra le jour l’an prochain. Même si je n’écris plus ses aventures, il est encore présent à travers les admirateurs qui me parlent constamment de lui. Bien sûr, il a fallu que j’apprenne à me détacher de mon jeune héros et que j’accepte de le laisser vivre uniquement dans ses douze tomes. Il vieillit magnifiquement bien sans moi… et j’arrive à me débrouiller pas mal sans lui.
Actusf : Comment abordez-vous le voyage en France qui vous attend dans quelques jours ?
Bryan Perro : Avec bonheur, car j’aime la France que je connais pour y être allé plusieurs fois. Paris est aussi où j’y ai presque prit mes habitudes. Par exemple, chaque fois que je passe dans la Ville lumière, je prends le temps d’aller au Théâtre de la Huchette, et de flâner sur la rive gauche. J’aime m’arrêter sur le pont des Arts pour prendre un peu de soleil. Et puis, les Parisiens comme tous les Français que je rencontre d’ailleurs, sont toujours très amicaux avec moi (normal, je mesure 1 mètre 94, je pèse plus de 110 kilos et je suis poilu comme un yéti, ça aide!).
J’espère que ce voyage aidera à bien lancer Wariwulf chez vous afin que la série s’enracine dans le cœur des lecteurs francophone de l’Europe.
Actusf : Est-ce qu'il y a une inquiétude particulière lorsqu'on sort une nouvelle série ? Avez-vous peur que le public n'accroche pas autant que pour Amos ?
Bryan Perro : J’avais cette crainte, mais le succès du premier Wariwulf au Québec annonce un succès aussi retentissant que celui d’Amos Daragon. Déjà, plusieurs éditeurs étrangers, par exemple Mango en France, s’intéressent à l’univers de ma nouvelle série. Je crois très sincèrement que Wariwulf aura un plus grand succès qu’Amos Daragon, ne serait-ce que parce que j’estime être un meilleur écrivain qu‘auparavant et qu’en vieillissant, j’ai plus de souffle.
Actusf : Vous avez fait également écrit pour le théâtre. Vous imagineriez une pièce à partir de Wariwulf ?
Bryan Perro : Pas pour l’instant. Je me concentre exclusivement sur le roman.
Actusf : Pourquoi avoir choisi de faire plutôt de la fantasy et du fantastique ? Qu'est-ce qui vous attire dans ces deux genres ?
Bryan Perro : En réalité, je n’ai pas de passion pour le fantastique ni le fantasy, mais plutôt pour la mythologie et l’imaginaire populaire des peuples. Comme les récits mythologiques entrent dans la catégorie du fantastique, j’en écris donc par défaut.
Actusf : Sur quoi travaillez-vous actuellement ? Quels sont vos projets ?
Bryan Perro : Je m’apprête à travailler sur le tome III de Wariwulf. Maintenant que le deuxième livre de la série Les enfants de Börte Tchinö est terminé et sera lancé au Québec en octobre 2009, je dois me remettre à écrire la suite.
Actusf : Et puis, la question traditionnelle que nous posons à tous les auteurs jeunesse, qu'aviez-vous envie de faire comme métier lorsque vous étiez enfant ?
Bryan Perro : Je rêvais d’être joueur professionnel de basket-ball.
Bryan Perro : Lors d’un voyage en Bulgarie et en Roumanie, pour le plaisir, j’ai suivi la piste de Dracula à travers les Carpates et c’est à ce moment que l’idée de raconter l’histoire du premier des loups-garous m’est venue. Cette partie du monde est un berceau important de l’imaginaire populaire d’aujourd’hui et j’ai eu envie de me plonger dans l’histoire et la mythologie des Thraces qui vécurent, en partie, sur ce territoire. En outre, inspiré du thème de Rémus et Romulus, j’ai brodé autour de l’histoire de deux orphelins élevés par des loups, et séparés en bas âge.
Actusf : Pourquoi avoir choisi de faire une histoire des loups-garous ? En quoi ces bêtes mythiques vous intéressent ?
Bryan Perro : J’aime la dualité du personnage. Je suis fasciné par l’archétype de la bête toujours présente dans l’Homme et qui n’attend que les conditions propices pour se révéler. Et puis, les loups font partie de nombreux contes et légendes du Québec, c’est un animal qui me fascine naturellement. D’ailleurs, deux meutes vivent non loin de chez moi dans le Parc national de la Mauricie, et occasionnellement, je peux les entendre hurler au loin. Leurs cris possèdent quelque chose de très mystérieux et envoutant.
Actusf : Et qu'est-ce qui vous a passionné sur les Thraces et cette période ?
Bryan Perro : C’est une culture et un peuple que l’on connaît peu, ce qui me donne plus de liberté pour décrire leur mode de vie. En réalité, c’est l’exposition l’Or des Thraces que j’ai visitée à Varna, en Bulgarie, qui a enflammé mon imagination. La façon dont ces gens travaillaient les métaux précieux, ainsi que leur contact très étroit avec la nature en a fait le peuple tout désigné pour recevoir mon premier homme-loup.
Actusf : Comment voyez-vous votre héros, "La Bête" ?
Bryan Perro : J’ai calqué le comportement de La Bête sur mon chien Porthos. Excepté l’agressivité du personnage que je ne retrouve pas chez mon gros caniche, le personnage de La Bête est instinctif, imprévisible et lunatique. Tout comme un animal, il ressent les événements et agit nerveusement sans penser. À l’image de mon Porthos qui fait une véritable fixation sur sa balle, mon personnage est obnubilé par ses pierres de lune. C’est en observant bien le comportement canin que j’ai construit le héros du premier tome de la série Wariwulf.
Actusf : Comment va évoluer la série par la suite ?
Bryan Perro : L’idée de la série Wariwulf est simple : installer le récit du premier des loups-garous et développer ensuite les aventures de ce peuple dans le temps. Les lecteurs pourront suivre, non pas les péripéties d’un seul héros, mais bien de toute une meute à travers les époques. Ainsi, je pourrai me lancer dans des cycles orientaux ou africains si j’en ai envie.
Actusf : Est-ce que ça n'a pas été trop difficile de se glisser dans un autre cycle et un autre monde après Amos Daragon ?
Bryan Perro : Oui, mais après un an de questionnements, j’ai heureusement trouvé le thème de Wariwulf. J’ai beaucoup aimé écrire les aventures d’Amos Daragon et j’admets que c’est grâce à mon héros que je peux vivre de ma plume aujourd’hui. C’est lui qui m’a fait connaître dans plus d’une vingtaine de pays dont les Etats-Unis où il verra le jour l’an prochain. Même si je n’écris plus ses aventures, il est encore présent à travers les admirateurs qui me parlent constamment de lui. Bien sûr, il a fallu que j’apprenne à me détacher de mon jeune héros et que j’accepte de le laisser vivre uniquement dans ses douze tomes. Il vieillit magnifiquement bien sans moi… et j’arrive à me débrouiller pas mal sans lui.
Actusf : Comment abordez-vous le voyage en France qui vous attend dans quelques jours ?
Bryan Perro : Avec bonheur, car j’aime la France que je connais pour y être allé plusieurs fois. Paris est aussi où j’y ai presque prit mes habitudes. Par exemple, chaque fois que je passe dans la Ville lumière, je prends le temps d’aller au Théâtre de la Huchette, et de flâner sur la rive gauche. J’aime m’arrêter sur le pont des Arts pour prendre un peu de soleil. Et puis, les Parisiens comme tous les Français que je rencontre d’ailleurs, sont toujours très amicaux avec moi (normal, je mesure 1 mètre 94, je pèse plus de 110 kilos et je suis poilu comme un yéti, ça aide!).
J’espère que ce voyage aidera à bien lancer Wariwulf chez vous afin que la série s’enracine dans le cœur des lecteurs francophone de l’Europe.
Actusf : Est-ce qu'il y a une inquiétude particulière lorsqu'on sort une nouvelle série ? Avez-vous peur que le public n'accroche pas autant que pour Amos ?
Bryan Perro : J’avais cette crainte, mais le succès du premier Wariwulf au Québec annonce un succès aussi retentissant que celui d’Amos Daragon. Déjà, plusieurs éditeurs étrangers, par exemple Mango en France, s’intéressent à l’univers de ma nouvelle série. Je crois très sincèrement que Wariwulf aura un plus grand succès qu’Amos Daragon, ne serait-ce que parce que j’estime être un meilleur écrivain qu‘auparavant et qu’en vieillissant, j’ai plus de souffle.
Actusf : Vous avez fait également écrit pour le théâtre. Vous imagineriez une pièce à partir de Wariwulf ?
Bryan Perro : Pas pour l’instant. Je me concentre exclusivement sur le roman.
Actusf : Pourquoi avoir choisi de faire plutôt de la fantasy et du fantastique ? Qu'est-ce qui vous attire dans ces deux genres ?
Bryan Perro : En réalité, je n’ai pas de passion pour le fantastique ni le fantasy, mais plutôt pour la mythologie et l’imaginaire populaire des peuples. Comme les récits mythologiques entrent dans la catégorie du fantastique, j’en écris donc par défaut.
Actusf : Sur quoi travaillez-vous actuellement ? Quels sont vos projets ?
Bryan Perro : Je m’apprête à travailler sur le tome III de Wariwulf. Maintenant que le deuxième livre de la série Les enfants de Börte Tchinö est terminé et sera lancé au Québec en octobre 2009, je dois me remettre à écrire la suite.
Actusf : Et puis, la question traditionnelle que nous posons à tous les auteurs jeunesse, qu'aviez-vous envie de faire comme métier lorsque vous étiez enfant ?
Bryan Perro : Je rêvais d’être joueur professionnel de basket-ball.