Actusf : Parlons d'abord un peu de toi. Qu'est-ce qui t'a amené à la SF. Te souviens-tu d'un livre ou d'un auteur qui t'a marqué ?
Christophe Sambre : Plutôt que de SF, je parlerais d’Imaginaire au sens large si tu me le permets. Parce que d’autant que je me souvienne, je ne pense pas avoir un jour privilégié un genre plutôt qu’un autre, pas plus qu’un média d’ailleurs (cinéma, BD, littérature, JdR). Comme beaucoup d’entre nous, mes plus jeunes années ont été marquées par des films désormais cultes tels que Star Wars, Aliens, Legend ou encore Dracula. Et puis, naturellement, à l’adolescence, j’ai fréquenté de manière assidue les tables de jeux de rôles (Rêve de Dragon, Cthulhu, Traveller), et enfin, mes moyens financiers augmentant peu à peu, j’en suis venu à la BD et aux littératures de genre… Mon premier livre, celui qui m’a sans aucun doute aider à ne plus aborder la lecture comme une activité scolaire et inutile, mais de la voir comme un moyen d’évasion plus qu’enrichissant, je me souviens l’avoir lu d’une traite, un lendemain de réveillon (il m’avait été conseillé à l’époque par l’un de mes amis), alors que j’avais une nuit blanche derrière les yeux. Il s’agissait de « Trois Cœur, Trois Lion » de Poul Anderson, l’histoire d’un type « normal » qui se trouve projeté dans un monde d’héroic-fantasy… Si aujourd’hui, je ne devais citer que deux auteurs qui m’ont particulièrement marqué, et surtout qui m’ont donné envie d’écrire, je citerais sans hésiter Frank Miller (Dark Night Return, Ronin, Electra, Sin City, 303…) , et l’incroyable Neil Gaiman (Sandman, Neverwhere, Miroirs et Fumées, American Gods…).
Actusf : Comment as-tu découvert Khimaira et qu'est-ce qui t'a donné envie d'aller frapper à leur porte ?
Christophe Sambre : Même si j’avais déjà pu feuilleter la version fanzine de Khimaira, je crois que je l’ai vraiment découvert dans sa version kiosque début 2005. J’ai été très vite enthousiasmé par la qualité rédactionnelle du magazine et par la profusion d’illustrations et de couleurs qui en particularisent la maquette. Je les ai tout d’abord contactés dans l’idée de répondre à plusieurs de leurs appels à textes. Khimaira faisait parti, à cette époque, des rares supports à vocation professionnelle à proposer à de « jeunes » auteurs la possibilité de voir leurs œuvres publiées et diffusées à grande échelle. J’ai donc tout naturellement commencé à leur envoyer mes textes. C’est ensuite, quand l’une de mes nouvelles a été sélectionnée pour apparaître dans leurs pages (« Tempête sur la Baleine » - Khimaira 4 – spécial Space Opera), que j’ai eu quelques contacts avec certains membres de l’équipe, et que j’ai eu envie de participer de manière active à l’aventure Khimaira. Suivant innocemment l’une de mes impulsions instinctives, j’ai un jour contacté Séverine Stievenart pour lui proposer mes services dans le domaine de la BD. J’ai toujours lu beaucoup de BD, surtout des comics US, et je lui ai proposé de réaliser des chroniques pour le site lefantastique.net. Avec le temps, et après quelques essais transformés, j’ai finalement pu intégrer l’équipe de rédaction BD du mag, et apporter des contributions plus importantes sous forme d’articles et d’interviews. Dernier rebondissement en date, Christophe Van De Ponseele (le rédacteur en chef du magazine), m’a proposé en septembre dernier de reprendre la responsabilité de la rubrique littérature… Et j’ai accepté.
Actusf : Christophe Sambre est je crois un pseudo. Est-ce en hommage à la fabuleuse BD d'Yslaire ? Et pourquoi avoir souhaité en prendre un ?
Christophe Sambre : Sambre est effectivement un pseudo, et c’est effectivement un hommage au talent incontournable d’Yslaire. Sans me trouver aucune espèce de ressemblance avec le héro de la BD, qui m’a pourtant profondément touché, ce qui m’a donné envie de prendre le pseudo de Sambre, c’est l’ambiguïté que l’on devine derrière ce mot. Deux atmosphères totalement opposées (Sombre – Ambre) qui se mélangent et s’accordent suivant un équilibre improbable. La portée de cette simple idée, ressentie dès ma première lecture de la BD, m’a étrangement séduit… Pourquoi un pseudo ? Pour moi, et peut-être à contrario de beaucoup d’autres, cela n’a pas été un choix facile. En abandonnant mon nom, j’avais l’impression de délaisser une part de mon identité, de renier mon père et de me dissimuler sous une apparence différente, alors qu’à l’évidence, je n’avais aucune aspiration à cet échange… Si je l’ai fait, c’était à l’époque pour des raisons purement pragmatiques : un éditeur, à qui j’envoyais régulièrement mes textes, publiait déjà un auteur dans le même genre et avec le même nom que moi, c’est pourquoi il m’a logiquement conseillé de prendre un pseudo. Aujourd’hui, je n’ai aucun regret à ce propos, je dois même avouer que j’aime particulièrement les thèmes que m’inspire ce nom…
Actusf : Quelles sont tes envies pour la rubrique littérature de Khimaira ? Vas-tu la faire évoluer ? Et si oui dans quels sens ?
Christophe Sambre : C’est l’une des premières choses dont nous avons discutée avec Christophe Van de Ponseele (le rédacteur en Chef) et Christian Lesourd (l’éditeur – Spootnik Studio), lorsque j’ai accepté la responsabilité de la rubrique. Et effectivement, il va y avoir du changement… La première chose, c’est que désormais, nous proposerons à chaque numéro (et ceci à partir du numéro de janvier) à un auteur d’être notre invité pour un dossier spécial que nous lui consacrerons. Ce dossier sera composé d’une interview, d’une nouvelle inédite, d’un article de fond sur l’œuvre de l’auteur et, en fonction des possibilités, d’un jeu concours permettant de faire gagner à nos lecteurs des livres de l’auteur. Soit un total de dix à douze pages suivant les numéros. Dans le même temps, nous avons également décidé d’augmenter le nombre de pages de la rubrique littérature et de nous donner l’opportunité de développer nos interviews sur plus de pages afin de les rendre encore plus consistantes et de pouvoir les compléter, le cas échéant, avec des informations complémentaires de type biographie ou bibliographie. Ceci, afin de donner à nos lecteurs toutes les clés nécessaires à découvrir, d’eux-mêmes, et de manière plus approfondie l’œuvre de l’interviewé. A côté de cela, nous allons continuer à travailler suivant les deux axes qui composent depuis toujours notre magazine :
- une partie « actualité », répondant à notre objectif de rester positionné comme un magazine (et non comme une revue) qui informe ses lecteurs sur l’actualité des dernières sorties littéraires dans les domaines de l’imaginaire (au travers de chroniques et d’interviews) ;
- et une partie « dossier », où nous continuerons à explorer les thèmes proposés et leurs déclinaisons au travers d’articles de fond ou d’interviews.
Actusf : Quels sont tes objectifs avec cette rubrique ?
Christophe Sambre : Mes objectifs ? Si tu veux parler de mes objectifs personnels, je crois que le seul que je vais réellement m’appliquer à réaliser dans les mois à venir, c’est un objectif de coordination et de construction d’une équipe littérature soudée où chacun pourra s’exprimer et s’investir à sa juste mesure et suivant ses propres aspirations. Car ne l’oublions pas, même si le responsable de rubrique change, la plupart des collaborateurs restent les mêmes, et comme ils l’ont déjà prouvé par le passé, la qualité du rédactionnel dépend avant tout de leurs talents et de leur implication. Personnellement, je ne me considère dans ce tableau que comme un coordinateur de bonnes volontés à qui il incombe la tâche de définir les orientations globales et la responsabilité des choix finaux. That’s all ! Pour ce qui est maintenant des objectifs court terme de la rubrique, considérant que notre lectorat commence entre 13 et 14 ans, j’aimerais, sans pour autant oublier les auteurs étrangers, m’appliquer à promouvoir dans les quelques numéros à venir nos auteurs francophones (français, belges, mais aussi québécois), et à les faire découvrir ou re-découvrir à nos plus jeunes lecteurs.
Christophe Sambre : Plutôt que de SF, je parlerais d’Imaginaire au sens large si tu me le permets. Parce que d’autant que je me souvienne, je ne pense pas avoir un jour privilégié un genre plutôt qu’un autre, pas plus qu’un média d’ailleurs (cinéma, BD, littérature, JdR). Comme beaucoup d’entre nous, mes plus jeunes années ont été marquées par des films désormais cultes tels que Star Wars, Aliens, Legend ou encore Dracula. Et puis, naturellement, à l’adolescence, j’ai fréquenté de manière assidue les tables de jeux de rôles (Rêve de Dragon, Cthulhu, Traveller), et enfin, mes moyens financiers augmentant peu à peu, j’en suis venu à la BD et aux littératures de genre… Mon premier livre, celui qui m’a sans aucun doute aider à ne plus aborder la lecture comme une activité scolaire et inutile, mais de la voir comme un moyen d’évasion plus qu’enrichissant, je me souviens l’avoir lu d’une traite, un lendemain de réveillon (il m’avait été conseillé à l’époque par l’un de mes amis), alors que j’avais une nuit blanche derrière les yeux. Il s’agissait de « Trois Cœur, Trois Lion » de Poul Anderson, l’histoire d’un type « normal » qui se trouve projeté dans un monde d’héroic-fantasy… Si aujourd’hui, je ne devais citer que deux auteurs qui m’ont particulièrement marqué, et surtout qui m’ont donné envie d’écrire, je citerais sans hésiter Frank Miller (Dark Night Return, Ronin, Electra, Sin City, 303…) , et l’incroyable Neil Gaiman (Sandman, Neverwhere, Miroirs et Fumées, American Gods…).
Actusf : Comment as-tu découvert Khimaira et qu'est-ce qui t'a donné envie d'aller frapper à leur porte ?
Christophe Sambre : Même si j’avais déjà pu feuilleter la version fanzine de Khimaira, je crois que je l’ai vraiment découvert dans sa version kiosque début 2005. J’ai été très vite enthousiasmé par la qualité rédactionnelle du magazine et par la profusion d’illustrations et de couleurs qui en particularisent la maquette. Je les ai tout d’abord contactés dans l’idée de répondre à plusieurs de leurs appels à textes. Khimaira faisait parti, à cette époque, des rares supports à vocation professionnelle à proposer à de « jeunes » auteurs la possibilité de voir leurs œuvres publiées et diffusées à grande échelle. J’ai donc tout naturellement commencé à leur envoyer mes textes. C’est ensuite, quand l’une de mes nouvelles a été sélectionnée pour apparaître dans leurs pages (« Tempête sur la Baleine » - Khimaira 4 – spécial Space Opera), que j’ai eu quelques contacts avec certains membres de l’équipe, et que j’ai eu envie de participer de manière active à l’aventure Khimaira. Suivant innocemment l’une de mes impulsions instinctives, j’ai un jour contacté Séverine Stievenart pour lui proposer mes services dans le domaine de la BD. J’ai toujours lu beaucoup de BD, surtout des comics US, et je lui ai proposé de réaliser des chroniques pour le site lefantastique.net. Avec le temps, et après quelques essais transformés, j’ai finalement pu intégrer l’équipe de rédaction BD du mag, et apporter des contributions plus importantes sous forme d’articles et d’interviews. Dernier rebondissement en date, Christophe Van De Ponseele (le rédacteur en chef du magazine), m’a proposé en septembre dernier de reprendre la responsabilité de la rubrique littérature… Et j’ai accepté.
Actusf : Christophe Sambre est je crois un pseudo. Est-ce en hommage à la fabuleuse BD d'Yslaire ? Et pourquoi avoir souhaité en prendre un ?
Christophe Sambre : Sambre est effectivement un pseudo, et c’est effectivement un hommage au talent incontournable d’Yslaire. Sans me trouver aucune espèce de ressemblance avec le héro de la BD, qui m’a pourtant profondément touché, ce qui m’a donné envie de prendre le pseudo de Sambre, c’est l’ambiguïté que l’on devine derrière ce mot. Deux atmosphères totalement opposées (Sombre – Ambre) qui se mélangent et s’accordent suivant un équilibre improbable. La portée de cette simple idée, ressentie dès ma première lecture de la BD, m’a étrangement séduit… Pourquoi un pseudo ? Pour moi, et peut-être à contrario de beaucoup d’autres, cela n’a pas été un choix facile. En abandonnant mon nom, j’avais l’impression de délaisser une part de mon identité, de renier mon père et de me dissimuler sous une apparence différente, alors qu’à l’évidence, je n’avais aucune aspiration à cet échange… Si je l’ai fait, c’était à l’époque pour des raisons purement pragmatiques : un éditeur, à qui j’envoyais régulièrement mes textes, publiait déjà un auteur dans le même genre et avec le même nom que moi, c’est pourquoi il m’a logiquement conseillé de prendre un pseudo. Aujourd’hui, je n’ai aucun regret à ce propos, je dois même avouer que j’aime particulièrement les thèmes que m’inspire ce nom…
Actusf : Quelles sont tes envies pour la rubrique littérature de Khimaira ? Vas-tu la faire évoluer ? Et si oui dans quels sens ?
Christophe Sambre : C’est l’une des premières choses dont nous avons discutée avec Christophe Van de Ponseele (le rédacteur en Chef) et Christian Lesourd (l’éditeur – Spootnik Studio), lorsque j’ai accepté la responsabilité de la rubrique. Et effectivement, il va y avoir du changement… La première chose, c’est que désormais, nous proposerons à chaque numéro (et ceci à partir du numéro de janvier) à un auteur d’être notre invité pour un dossier spécial que nous lui consacrerons. Ce dossier sera composé d’une interview, d’une nouvelle inédite, d’un article de fond sur l’œuvre de l’auteur et, en fonction des possibilités, d’un jeu concours permettant de faire gagner à nos lecteurs des livres de l’auteur. Soit un total de dix à douze pages suivant les numéros. Dans le même temps, nous avons également décidé d’augmenter le nombre de pages de la rubrique littérature et de nous donner l’opportunité de développer nos interviews sur plus de pages afin de les rendre encore plus consistantes et de pouvoir les compléter, le cas échéant, avec des informations complémentaires de type biographie ou bibliographie. Ceci, afin de donner à nos lecteurs toutes les clés nécessaires à découvrir, d’eux-mêmes, et de manière plus approfondie l’œuvre de l’interviewé. A côté de cela, nous allons continuer à travailler suivant les deux axes qui composent depuis toujours notre magazine :
- une partie « actualité », répondant à notre objectif de rester positionné comme un magazine (et non comme une revue) qui informe ses lecteurs sur l’actualité des dernières sorties littéraires dans les domaines de l’imaginaire (au travers de chroniques et d’interviews) ;
- et une partie « dossier », où nous continuerons à explorer les thèmes proposés et leurs déclinaisons au travers d’articles de fond ou d’interviews.
Actusf : Quels sont tes objectifs avec cette rubrique ?
Christophe Sambre : Mes objectifs ? Si tu veux parler de mes objectifs personnels, je crois que le seul que je vais réellement m’appliquer à réaliser dans les mois à venir, c’est un objectif de coordination et de construction d’une équipe littérature soudée où chacun pourra s’exprimer et s’investir à sa juste mesure et suivant ses propres aspirations. Car ne l’oublions pas, même si le responsable de rubrique change, la plupart des collaborateurs restent les mêmes, et comme ils l’ont déjà prouvé par le passé, la qualité du rédactionnel dépend avant tout de leurs talents et de leur implication. Personnellement, je ne me considère dans ce tableau que comme un coordinateur de bonnes volontés à qui il incombe la tâche de définir les orientations globales et la responsabilité des choix finaux. That’s all ! Pour ce qui est maintenant des objectifs court terme de la rubrique, considérant que notre lectorat commence entre 13 et 14 ans, j’aimerais, sans pour autant oublier les auteurs étrangers, m’appliquer à promouvoir dans les quelques numéros à venir nos auteurs francophones (français, belges, mais aussi québécois), et à les faire découvrir ou re-découvrir à nos plus jeunes lecteurs.