Actusf : Nous sommes heureux d’être en présence des auteurs de I Kill Giants et du réalisateur du film Chasseuse de géants. Pourriez-vous vous présenter et nous dire ce qui vous a amené à écrire, dessiner et faire ce film.
Joe Kelly : Je suis Joe Kelly, l’auteur à la fois du roman graphique et du film. L’idée m’est venue d’un épisode de ma vie - c’est un spoiler sur l’origine de l’histoire donc si vous n’avez pas encore vu le film ou lu le livre, n’écoutez pas. J’étais adulte quand mon père a eu le diabète, il est resté à l’hôpital un certain temps, a perdu une jambe et c’est la toute première fois que j’ai pensé qu’il pouvait mourir. Et ça m’a profondément bouleversé d’autant plus que j’étais jeune parent, ma fille avait six ans et mon fils quatre. Ma fille était vraiment très extravertie, précoce et disait tout ce qui lui passait par la tête. Donc toutes ces choses se sont imbriquées comme cela arrive quand vous écrivez, je l’ai imaginée plus âgée, traversant quelque chose de vraiment grave, comme s’inquiéter pour un parent malade, et une version d’elle qui serait geek et qui aimerait la science-fiction, la fantasy, les comics, et tous les trucs que j’aime. Elle n’est pas devenue comme ça en grandissant, mais c’est comme ça que Chasseuse de géants a commencé, son origine est très très personnelle. Ensuite, j’ai rencontré Ken.
Ken Niimura : Ok, je suis Ken Niimura, dessinateur de BD et illustrateur. Nous nous sommes rencontrés à une convention de comics en Espagne où je présentais une anthologie d’histoires courtes que j’avais dessinées, Joe était là en tant qu’invité pour le marché américain et nous faisions des dédicaces ensemble. Nous nous sommes parlé et nous avons gardé le contact. Quelques temps après, il m’a envoyé cette idée de scénario, et m’a demandé ce que j’en pensais. C’était le moment idéal parce que je terminais mes études d’art et je me demandais si je ne pourrais pas vivre de la bande dessinée. C’est pourquoi, vous voyez, j’ai terminé mes études et cela a pris à peu près un an avant que nous ne commencions à vraiment travailler sur le comic. Et comme je l’ai dit, j’ai déménagé à Paris car j’avais besoin de me concentrer dessus, je ne pouvais pas le faire chez moi. Et donc nous avons commencé à travailler, même si nous n’avions aucun contrat à ce moment-là. C’était le premier long comic que je faisais, j’étais jeune et manquais de confiance et je voulais être sûr que tous les designs, le storyboard, et tout le reste soit au point avant que je ne commence à travailler dessus. Donc nous avons vraiment pris notre temps pour développer toute l’histoire. Et ? (rires)
Anders Walter : Je suis Anders Walter, réalisateur de Chasseuse de géants. J’ai intégré le projet il y a exactement trois ans aujourd’hui à la même époque. Le script existait depuis au moins quatre-cinq ans et à un moment Chris Colombus, qui a fini par le produire, semblait avoir l’ambition de réaliser ce film. Le scénario m’a été envoyé par mon agent américain, sans que je sache que c’était basé sur un roman graphique, je l’ai juste lu comme une histoire et je me souviens que j’ai tellement aimé le titre que j’ai vraiment prié pour que l’histoire soit géniale, parce que je voulais vraiment faire un film qui s’appellerait I Kill Giants. J’ai lu le scénario et j’ai failli le reposer après 15-20 pages car c’était difficile, c’était un très bon scénario, mais j’ai eu du mal à entrer dans l’univers de Barbara, mais je me suis accroché et à partir de là ça n’a fait que devenir meilleur, je me suis impliqué et à la fin, comme tous ceux qui avaient lu le roman graphique, j’étais en larmes. Cela m’a touché de la façon la plus profonde et ça a résonné très fortement avec certains des thèmes, des histoires que j’ai beaucoup travaillées pour certains de mes précédents courts-métrages. Donc de tous les scénarios qu’on m’a envoyés à cette période, ils étaient tous assez bons mais il y a une différence entre lire un super scénario et lire quelque chose, qui pour des raisons que vous ne pouvez expliquer, résonnent avec une telle force que vous savez que vous ne pouvez y échapper, que vous devez le poursuivre, vous devez réaliser ce film et je l’ai su tout de suite. Donc c’est comme ça que ça a commencé pour moi (rires). Evidemment, je ne savais pas que j’aurai le job, je savais juste que les producteurs avaient vu mon court-métrage Hélium qui partage des thématiques avec Chasseuse de géants et que c’était un sujet qui m’intéressait. Donc c’est comme ça que tout a commencé.
Actusf : A propos du film, est-ce que tout le monde y a participé, comment avez-vous travaillé ? Ensemble peut-être ? Au scénario, au film et au comic à quels niveaux ? Dans l’histoire des scènes, des détails sont différents mais l’esprit est similaire.
Anders Walter : Je pense qu’ils sont proches car Joe les a écrits évidemment. À Hollywood, il y a comme une loi qui dit que vous devez toujours laisser l’auteur du matériau-source en dehors de la réalisation du film. Vous achetez les droits d’un livre, de n’importe quel roman et vous dites : « OK, voici votre argent, merci et au revoir » et d’autres gens interprètent l’histoire.
Et l’écriture d’un scénario est une discipline différente de l’écriture d’un roman graphique. Et je me souviens d’avoir dit à quelques producteurs, quand j’essayais de me faire embarquer dans ce projet, ils me demandaient qui en avait écrit l’adaptation et je répondais Joe Kelly le scénariste du comic (rires). Ils répondaient : « Ho ! » (rires). Ce n’était pas une bonne idée ! Je ne pensais pas que ça pourrait être un problème, mais j’ai compris que ce n’était tout simplement pas quelque chose qui se fait à Hollywood. Parce que les gens peuvent être très conservateurs quand ils ont une si longue et si forte relation avec un projet qu’ils ont à cœur. Mais Joe bien sûr pouvait tout prendre en charge. Car ce n’était pas quelque chose de précieux pour lui, il n’avait pas vraiment besoin du film.
Joe Kelly : Oui, le livre existait déjà et j’en étais très fier, je l’adorais, mais il fallait vraiment l’adapter pour un film. J’en ai écrit une version que Chris Columbus a vue en premier avant qu’Anders ne prenne le relai et il m’a donné quelques indications pour une adaptation bien plus directe. Et au moment des appels d’offre, on a parlé des éléments de l’histoire qui « casseraient » le film. Car si vous mettez certaines choses à l’écran, les spectateurs se déconnectent et en particulier pour ce que nous essayons de faire qui est d’inscrire une ambigüité dans l’histoire de Barbara entre la fantaisie et la réalité, où nous voulons que tout le monde continue à se demander ce qui est réel, ce qui se passe, de quoi il s’agit vraiment et ce sont des indications qu’Anders m’a donné. Et parfois j’ai dû abandonner des scènes que j’adorais mais c’était toujours pour que le film soit meilleur. Nous les avons remplacées par des scènes qui rendent aussi le film meilleur et original, ainsi le film et le livre sont complémentaires. C’était un cheminement intéressant, nous étions vraiment synchrones en ce qui concerne les choses qui gravitent autour des thèmes, des films que nous aimons, nous avions beaucoup de points communs dans notre façon de voir les choses et c’était vraiment facile. Et c’était bien que quelqu’un avec un regard objectif me fasse des remarques qui réveillent vraiment le script, qui ne pensait qu’en termes de film… Oui pour moi c’était une façon de faire géniale. Je n’ai adapté que mon propre travail, je l’ai fait deux fois, j’ai eu la chance à chaque fois de le faire avec des gens qui comprenaient parfaitement bien le médium que j’utilisais et ce sur quoi je travaillais et étaient sympas quand ils me faisaient des remarques. Donc c’était génial.
Anders Walters : Mais je crois que c’est aussi un équilibre entre le fait de proposer des suggestions ou d’exiger certaines choses, mais je pense, j’espère que je t’ai surtout soumis des suggestions. Et je pense que c’est plus simple, pour toutes les personnes créatives. C’est plus simple que de travailler dessus, d’y revenir et d’avoir à y réfléchir dans un sens différent, que d’avoir quelqu’un qui t’appelle ou t’envoie un e-mail assez direct en disant : « voici ce que je veux. Vous devez changer ça, car maintenant c’est moi qui prend les commandes, je le réalise ». Et ça ne s’est pas passé comme ça. Je me souviens de ce qu’un des producteurs m’a dit au tout début. Nous étions très enthousiastes, ça se passait très bien et le producteur m’a dit : « un jour tu partiras ce sera bleu, et en revenant ce sera rouge, mais tout ce que tu auras réalisé sera bleu ! ». Ce n’est pas pour te blesser mais c’est simplement comme ça que ça se passe. Mais ça n’a jamais été bleu ou rouge. J’ai toujours eu l’impression que c’était un mélange de bleu et de rouge, c’est même devenu très intense. Ce qui était formidable pour moi en faisant ce premier film, d’être le réalisateur, c’est que ça coulait de source, on avait le vent en poupe. Et aussi avec les producteurs, je ne peux toujours pas croire que nous sommes assis ici, avec la version finale du film, parce que j’ai vraiment aimé et apprécié d’avoir l’impression que je peux retrouver ma voix dedans, je n’aurais jamais imaginé que je ferai un film américain à ce niveau où j’ai vraiment l’impression de me voir dedans, je vois ma voix dedans, je retrouve cette voix qui est aussi dans mes courts-métrages. Même quand c’est encore au stade de l’écriture du scénario, c’est une première expérience un peu spéciale. Parce que je continue à penser : « OK, donc ils n’interviennent pas sur le tournage, ha, c’est parce qu’ils vont le faire à la salle de montage ?! ». Vous savez, vous pouvez faire une centaine de films dans la salle de montage, ils viendront dans la salle de montage, bien sûr, ce sont les producteurs. Ils diront : « Ha ! Ha ! Monsieur Anders nous prenons les choses en main à présent, c’est votre version, c’est votre montage - Parce que Chris Colombus, et nous avons eu une grosse dispute à ce sujet, avait le droit d’avoir le dernier mot sur le montage et de regarder le contrat avec les financiers. Mais personne n’est venu, on a reçu de gentilles suggestions, très constructives de la part de Joe et des producteurs, mais tout a été fait dans un esprit tellement sympa que c’est dur à croire étant donné l’argent qui était en jeu. Donc ça n’est jamais devenu rouge, ni pour Joe et moi, ni avec les producteurs, j’ai l’impression que tout le monde était sur la même ligne, à faire le même film sans faire de compromis sur Barbara et sa nature sans compromis.
Actusf : En tant qu’illustrateur, que ressentez-vous en voyant le film ?
Ken Niimura : Ma plus grande contribution au film a été de ne pas y être. Vous savez le film c’est très différent du comic, même si j’avais eu mon mot à dire ce n’aurait pas été bien. Anders le réalisait, il savait ce qu’il voulait.
Donc, je suis allé avec Joe pour voir le lieu de tournage une fois en Irlande, et je l’ai vu quand il a été terminé à Toronto l’an dernier. Et les deux fois - nous ne nous étions jamais rencontrés avant et je ne lui ai jamais dit comment je pensais que les choses devaient être - mais à chaque fois que nous sommes allés sur le plateau de tournage, voir les actrices et comment les scènes étaient tournées, elles étaient un peu différentes mais le sentiment était le même, l’essence était totalement là. Donc j’ai vraiment été soulagé que nous soyons tous sur la même longueur d’onde. Et c’est valable pour les producteurs, même les actrices, tout le monde était d’accord sur quelque chose, même si ce n’était pas exprimé par la parole.
Anders : Est-ce que tu connaissais la distribution et le lieu de tournage, ou est-ce que tu as tout découvert quand tu es arrivé sur le plateau ?
Ken : J’ai tout découvert et nous avons eu de la chance car nous avons vu des scènes très fortes.
Joe : Les acteurs n’étaient pas juste en train de courir.
Anders : Quelles scènes as-tu vues ?
Joe : Toutes ces scènes étaient des points culminants du récit avec la pluie, il a fallu faire tomber la pluie.
Anders : Oh oui, quand elles parlent sur le bateau.
Ken : Ça et les funérailles.
Anders : Ah oui, c’est très lourd.
Ken : Et Joe et moi en fait, oh c’est un spoiler, la scène de funérailles, c’est la première scène du film où les quatre actrices se rencontrent. Donc nous étions là et c’était marrant de les voir se parler. C’était incroyable, nous avons adoré.
Anders : C’était une des scènes les plus difficiles car il fallait la réaliser en quelques prises rapides de gens qui pleurent, personne ne parle, il n’y a que de la musique. Et c’est aussi la première fois qu’elles étaient là, c’était très intimidant, parce que je n’avais qu’un week-end, tout un samedi tous ensemble, et la seule direction était de les faire pleurer. Il y avait tout un équilibre à trouver entre des discussions sur des histoires tristes avec elles, qu’elles trouvent des ressources en elles-mêmes, qu’elles se retirent en elles-mêmes pour pleurer. Et elles le font, c’est comme ça que vous savez que vous travaillez avec de fantastiques actrices.
Actusf : A la fois dans le film et dans le comic, on peut ressentir le même type d’émotions. Les deux ont des résonances avec notre propre enfance. Je pense que ce sont des thèmes universels, que le sujet est l’imagination qui peut vous aider à faire face à la réalité. En général les gens pensent qu’imagination et réalité sont deux choses différentes mais à titre personnel je pense que c’est indissociable. Je pense que le livre et le film montrent cela. Qu’en pensez-vous ?
Joe : Oh oui, je pense que c’est vraiment une façon de voir le film. Moi, je voulais que l’histoire soit ouverte à l’interprétation des spectateurs, donc j’ai essayé de la construire de telle façon que chacun puisse décider de ce qui est réel, ce qui est magique, ce qui est dans sa tête à elle. Mais quelle que soit la version, l’engagement de Barbara, ce qu’elle a apporté à l’histoire, son imagination est solide comme la pierre et constitue les fondations pour qu’elle affronte ses plus grandes peurs. Et je pense que nous avons tous parlé d’histoires de notre enfance ou de gens que nous connaissons, que ce soit des histoires que nous avons créées ou que nous avons vues d’une autre façon, dans un livre ou dans un film, cela aide vraiment à s’évader et surmonter des moments difficiles dans nos vies. Et une des choses merveilleuses que nous offrent le film et le livre, c’est que les spectateurs et les lecteurs viennent nous voir en convention. Vous savez ce qui est génial avec les comics c’est que nous sommes les gens les plus accessibles de la planète. Un réalisateur d’Hollywood ne prendrait pas mon appel (rires) mais vous savez, il n’y a pas de convention pour les réalisateurs d’Hollywood (rires). Donc tant de gens viennent nous voir en nous disant : « j’ai découvert ce livre à un moment horrible de ma vie, quelqu’un me l’a donné, ou il m’a vraiment aidé à dépasser ça », ce n’est pas grand-chose, comme une pilule magique mais c’est un don et une sensation extraordinaire de penser qu’on a pu aider quelqu’un à traverser une épreuve de sa vie. Cela prouve simplement que les prémisses de l’histoire arrivent dans la vie réelle.
Ken : Par exemple, quand nous avons fait le comic, nous sommes passés par Image Comics, ils font principalement des comics orientés adultes, donc nous écrivions pour un lectorat adulte et cependant le comic a commencé à être classé dans la catégorie « young adult » sans que nous n’ayons rien demandé. Mais pour moi au début ça a été un choc : « oh, des gens plus jeunes peuvent lire ce comic et ils l’achètent ». Et je pense que le fait que nous ayons écrit pour les adultes donc sans sur-expliquer quoi que ce soit pour les adolescents. Tout d’abord dans les conventions nous avons vu de tout, que ce soit des enfants très jeunes, de tout, des hommes, des femmes. Le comic est déjà sorti au Japon, en Europe, aux Etats-Unis et le fait que que nous connaissions la réaction des gens, on sent qu’elles sont assez similaires grâce au fait que le script de Joe, son expérience personnelle mise dans le script, c’est facile de s’identifier à l’histoire, et pour moi c’est grâce au fait qu’il y a Barbara, qui n’est pas pensée comme belle ou un personnage idéalisé, elle jure, elle est très imparfaite mais elle est très humaine et je pense que c’est – comment dire – en fait la clé qui rend l’histoire attrayante pour un public de plusieurs pays ou différents âges.
Anders : Je pense que c’est aussi ce qui explique que vous ayez ressenti que le ton du film est assez proche de celui du comic, car l’accent, comme dans le comic, est mis sur les personnages et pas tant que ça – vous pourriez imaginer une autre version où il y aurait plus d’accent sur les géants du titre. On les sentirait plus présents et devant les personnages, mais je pense que pour respecter le ton et ce qui a un impact sur les gens tombant amoureux de Chasseuse de géants, ce sont les personnages, les émotions qu’ils traversent. Cela doit bien sûr être priorisé dans la version filmée et oui, c’est formidable d’avoir une telle cinématique visuelle avec des géants parce que ça donne de l’ampleur au film. Mais ce n’est qu’une toile de fond, c’est seulement pour mettre en avant le personnage.
On pourrait tomber dans le travers de s’attacher aux géants du titre et cela pourrait entraver l’impact émotionnel, les coups qu’on reçoit à la fois dans le livre et dans le film. Et le final a à voir avec le fait que c’est une pièce de personnages c’est la métaphore qui compte.
[L’éditeur en profite pour poser une question] : J’ai une question. Pourquoi avez-vous apprécié Bruxelles ? Vous m’avez dit que vous aviez eu de l’aide du personnel de la région. Je crois que ça aide le film avec les tons, les lumières, etc., la forêt, c’est très belge. C’est quelque chose qu’on connait en France car on a cette sorte de climat. Pourquoi, et avez-vous particulièrement apprécié Bruxelles ?
Anders : Si j’ai apprécié Bruxelles, d’y séjourner ?
On n’a pas tourné à Bruxelles, on a tourné en Irlande, sauf la forêt. On a tourné quatre semaines et demie en Irlande : le site, la côte, la maison, tout ça c’est en Irlande. Et nous avons filmé tous les intérieurs de la maison sur un plateau de tournage et toutes les séquences titres aussi, nous avons fait une reconstitution de la plage, d’une partie de la plage. Et une semaine sur place à Liège et autour, et le sud de la Belgique, dont ces forêts.
[L’éditeur] : Ok parce que ça a l’air typique.
Anders : Nous sommes venus avec cet étrange petit monde, tout ce monde mythique. Pour des gens d’Irlande du Nord, ça ne ressemble pas à l’Irlande du nord peut-être une ville de bord de mer des environs, mais pas vraiment. Et je pense en y réfléchissant maintenant que ça apporte une touche mythologique à l’ensemble du film que j’apprécie maintenant. Au moment du tournage, j’étais juste occupé à faire le maximum de prises de vue en Irlande du Nord (rires). Il y a quelque chose de ce monde clos qui fait quelque chose de bien pour le film, le rend intemporel et ça permet d’accepter, car on est placés dans cette bulle temporelle étrange, on accepte toutes les autres choses.
Actusf : Merci beaucoup.
Propos traduits par Kelly Lebel
Merci à Hermine Hémon et Erwan Devos pour la relecture