Interview de Jonas Lenn
ActuSF : Te souviens-tu des livres que tu lisais enfant ? Y’avait-il déjà du fantastique et de la science-fiction ?
Jonas Lenn : Les souvenirs de lecture les plus distincts, qui ne se sont pas égarés dans les sables de ma mémoire, sont la série de L’étalon noir, de Walter Farley, dans la Bibliothèque Verte et une poignée des romans de Jules Verne. Et puis des comics : Captain Swing et Rahan. À l’époque, j’étais passionné par la préhistoire et je rêvais de devenir paléontologue. J’étais très friand d’aventure et c’est a priori plutôt cet aspect qui m’attirait dans les Voyages Extraordinaires de Verne, le périple d’un Michel Strogoff, Les Tribulations d’un chinois en chine, Le Tour du monde en 80 jours, Cinq semaines en ballon, Deux ans de vacances, Les enfants du capitaine Grant… Le psychovirus de la science-fiction et du fantastique, c’est devant la télé que je l’ai contracté. Là, j’ai des souvenirs très imagés des Thunderbirds, du Temps X des frères Bogdanoff, de la Quatrième Dimension et des Envahisseurs, des films américains de la Dernière Séance présentée par Eddy Mitchell, Tarzan, Sinbad le marin, Jason et les argonautes, Le jour où la terre s’arrêta (« Klaatu Barada Nikto ! »)… Mais j’ai un jour découvert que ce genre de nourritures imaginaires n’était pas l’apanage du petit écran et qu’on en trouvait aussi dans les livres. Le premier contact conscient, pour ainsi dire, s’est déroulé dans un manuel scolaire, en classe de cinquième. En cours de français, nous avons lu une histoire avec un grand-père occupé à surveiller le travail d’un robot-tondeuse, qui pestait sans cesse contre la modernité. Sans le savoir, je venais de découvrir la nostalgie de Clifford D. Simak. Depuis, j’ai lu Demain les chiens à quatre reprises. C’est un des bouquins que je prête quand on me demande des conseils de lecture SF. La découverte de ce texte de Simak m’a poussé à acheter quelques bouquins au tabac-presse de mon village, que j’avais remarqués sur les présentoirs tournants. Les premiers m’ont laissé des souvenirs indélébiles : les deux romans de la série des Chirurgiens des Etoiles, de James White, et puis les aventures d’Anthony Villiers, le gentleman interstellaire inventé par Alexei Panshin.
ActuSF : Quels sont tes auteurs préférés ?
Jonas Lenn : Puisque je viens de le citer, Clifford Donald Simak, incontestablement. Pour sa nostalgie, toujours d’actualité je pense, qui n’a rien à voir avec un passéisme rétrograde, mais qui témoigne plutôt de quelque chose d’infiniment agréable et vital que l’homme avait déjà commencé à perdre dans les années 50-60, le sens des rapports humains, un certain lien à la nature et au temps. Une nostalgie de la simplicité, non de l’arriération, comme j’ai écrit ailleurs. Oui, Simak, pour son humanisme, sa bonté viscérale. J’ai d’ailleurs essayé, avec humilité, de lui rendre hommage dans Crop Circles, une nouvelle publiée chez Mnémos, au sein de l’anthologie Icares 2004. Dans le domaine de la SF, du fantastique ou de la fantasy, il y en a bien d’autres. J’ai découvert assez récemment Thomas Swann Burnett qui m’a séduit d’emblée, pour des raisons un peu comparables à celles qui m’ont attiré chez Simak. De même Robert Charles Wilson. Des raisons qui font que j’aime aussi beaucoup un écrivain comme Luis Sepulveda, un formidable raconteur d’histoires. Car j’ai plaisir à lire de vraies histoires, petites ou grandes. Voilà pourquoi j’ai aussi le béguin pour un Paul Auster. Et puis il y a les grands stylistes dont je ne me lasse pas de goûter la prose. Louis Ferdinand Céline, qui est aussi un raconteur d’histoires et un grand « peintre » de l’âme humaine. Karl Joris Huysmans enfin, que je cite en dernier car il n’est pas étranger à La Spirale de Lug et parce qu’il est pour moi, non pas un modèle, ce serait prétentieux, mais un grand sujet d’admiration. Huysmans est l’émanation littéraire de tout ce que j’apprécie dans le dix-neuvième siècle.
ActuSF : Qu’est-ce qui t’a donné envie d’écrire ?
Jonas Lenn : Pardon de revenir une fois de plus à Simak et à ce texte lu en cours de Français (ma mythologie personnelle), mais on nous avait demandé, peu après, d’inventer une histoire. Aucun thème n’était imposé. C’était sans doute ma première nouvelle. J’y décrivais une femme aux prises avec un robot-aspirateur, lequel avait été saboté en vue de commettre un attentat et qu’elle avait acquis par erreur. En classe, la rédaction était mon exercice favori et ce que je préférais par-dessus tout, c’était quand on nous laissait assez de latitude pour partir dans des délires. Ce que certains profs appréciaient, d’autres pas. Après, tout au long de ma scolarité, d’années en années, il y a toujours eu un prof, de Français, d’Histoire ou de Philo pour me dire que j’avais le sens des phrases. Une prof de fac, en Histoire contemporaine, m’avait même rendu un partiel raté en me disant que le style ne faisait pas tout. Littérairement parlant, je composais des bricoles, j’ai même participé à une feuille de chou lycéenne, L’intoxiqué, mais je n’imaginais pas devenir un auteur. Par contre, je me voyais un avenir au milieu des livres. Dans le détail, le projet changeait souvent mais il y avait toujours les livres. Je me suis même imaginé bouquiniste à Prague… et puis il y a eu la rencontre avec mon professeur de piano, poète, écrivain, qui un jour m’a délivré une sorte d’oracle. Pour lui, ça ne faisait aucun doute. Je n’y ai pas prêté attention. Et puis nos chemins se sont séparés et ça m’a pris comme un coup de trique ! À un moment où je me posais une foule de questions sur moi-même et où peu de réponses me satisfaisaient. Ça s’est imposé à moi donc, mais il me manquait encore le mode d’emploi…
ActuSF : Tu as publié une quarantaine de nouvelles dans différents supports et revues. Y’en a-t-il une pour laquelle tu as une tendresse particulière ?
Jonas Lenn : Plusieurs ! Pour des raisons diverses. Le Gaucho de Mars tout d’abord. C’est tout sauf un chef-d’œuvre mais ce fut ma première nouvelle publiée professionnellement, en 1997. Cette publication a comblé une attente. Je l’ai reçue comme une récompense en forme de confirmation. Croire en soi est une chose, trouver un écho de cette croyance dans le regard d’autrui, c’est… indicible. Je me souviendrai toujours du coup de fil de Gilles Dumay. Nous avons passé un long moment à discuter, enfin surtout lui parce que moi j’étais un peu sidéré. En me propulsant au sommaire d’Etoiles Vives numéro 1, il m’honorait d’une grande marque de confiance. Comme un passeur, il faisait office de père symbolique en me donnant ma chance. J’ai découvert il y a peu qu’il est en fait le jumeau astral de mon père… Troublant non ? Chupa Dumdum ensuite, la première enquête de mon Lieutenant Cairn. Parce qu’elle a été publiée chez J’ai lu, l’éditeur grâce auquel j’avais découvert, ado, les Simak, Dick, Silverberg, Vance et tant d’autres, et puis parce que Cairn est un personnage auquel je tiens particulièrement, l’avenir le montrera. J’en pince aussi pour Le mausolée de chair, publié chez Nestiveqnen, dans l’anthologie Passés Recomposés, d’André-François Ruaud, à mon avis la plus aboutie de mes nouvelles.
ActuSF : Jusqu’à ce roman La Spirale de Lug, tu n’avais publié que des nouvelles. Est-ce un choix ? Ou bien est-ce qu’avec ce roman tu vas te consacrer à des récits plus longs ?
Jonas Lenn : Il y a une quinzaine d’années, j’ai commencé, plume en tête, par l’écriture d’un roman… illisible. En réfléchissant à ce dont je venais d’accoucher, j’ai pris conscience que j’avais réalisé une sorte d’agglomération de nouvelles, parfois très courtes, avec un liant qui ne fonctionnait absolument pas. Ce n’était pas le seul défaut rédhibitoire… Alors j’ai naturellement fais un autre essai avec un texte plus court, d’environ 50 000 signes. Lisible, certes, mais on était encore loin du compte. Naïvement, j’ai envoyé cette nouvelle chez une poignée d’éditeurs, un peu au hasard. Je n’en dirais pas plus… Mais ça m’a permis d’en retirer deux enseignements. D’abord, la forme courte était à ma mesure. Et de manière plus stratégique, il fallait que je cible mes envois. C’est ainsi que je me suis tourné vers le fandom. En 1995, Francis Valéry venait de lancer Cyberdreams. C’était la seule revue de science-fiction professionnelle disponible et je ne connaissais pas le monde des fanzines. Francis Valéry a pris le temps de rédiger une réponse très sympa, ce dont je lui suis infiniment reconnaissant. Il m’a expliqué ce qui, selon lui, semblait prometteur dans mes textes et m’a refilé quelques conseils pour orienter mon apprentissage. Surtout, il m’a invité à continuer. J’ai eu ensuite des échanges tout aussi bienveillants avec André-François Ruaud et Gilles Dumay (déjà). J’étais sur la bonne voie et la nouvelle constituait un terrain rêvé pour faire mes premiers pas, entouré de bonnes fées attentives et disponibles, comme Michel Tondellier, qui produisait le fanzine La geste. Une fois que je suis parvenu à maîtriser un texte de 15 à 30 000 signes, j’ai pu allonger les foulées et passer à 50 000, 100 000 puis 150 000. De la nouvelle à la novela donc, puis au court roman. Lentement, le sprinter est devenu coureur de demi-fond. La prochaine étape, c’est la course de fond, 300 000 signes au minimum. La suite de La Spirale devrait s’en approcher. Par contre, je ne pense pas être littérairement taillé pour le marathon. Donc, qu’on n’attende pas de moi des livres-univers en forme de pavé…
ActuSF : As-tu identifié le processus de création chez toi ? Comment te viennent tes idées ?
Jonas Lenn : Chez moi, l’écriture sert à métaboliser le monde ! Avec les mots, je le digère et me l’approprie. C’est une façon d’incorporer les choses vues, vécues, à ce que j’appelle une légende ou une mythologie personnelle. Tout ce qui me procure des émotions finit un jour ou l’autre par être recyclé dans un texte. Un arbre, un bâtiment, un parfum, un visage, un objet insolite, une anecdote. C’est aussi le processus qui me permet d’apprivoiser les émanations de mes profondeurs infernales et même de reconquérir une partie de ces territoires. En écrivant, j’interviens dans la construction de mon moi. Il y a une espèce d’immense chaudron, élément basique de l’alchimie symbolique, comme le chaudron de Kerridwen, la déesse des poètes, où je plonge les fragments du monde et dont ressortent des légendes, au sens premier de ce mot, c'est-à-dire ce qui doit être lu. Dans la langue bretonne, le mot lenn signifie à la fois étang et lire. Les idées sont les bulles qui viennent crever à la surface et dont mon âme se nourrit.
ActuSF : Quelle importance pour toi ont eu les différents prix que tu as reçus ?
Jonas Lenn : Le tout premier prix que j’ai reçu, qui n’est, je pense, répertorié nulle part, c’est le prix spécial du festival Cyberfiction de Cannes, en 1997, pour une nouvelle intitulée D’une vie l’autre, qui a été publiée dans l’anthologie de Marc Bailly, Forces Obscures (nouvelle qui vient d’être traduite en espagnol et paraîtra cette année de l’autre côté des Pyrénées). Il n’y avait sans doute pas de quoi pavoiser mais ça s’est inscrit dans le processus d’auto reconnaissance. Croire en soi tous les jours, 24 heures sur 24, c’est difficile. Surtout à une époque où les refus étaient plus nombreux que les contrats d’édition. Ce fut un sérieux encouragement, au même titre que ceux des gens du fandom. Même chose quand Gilles Dumay, encore lui, m’a appelé pour m’avertir que ma nouvelle Quand les dieux mènent boire leurs chevaux avait été choisie par le jury du prix Infini et qu’il souhaitait la publier dans l’anthologie Etoiles Vives. Les honneurs sont une chose bien vaine mais les encouragements sont inestimables. Je n’étais plus seul à croire en moi. Un véritable miel pour l’âme ! Mais dans ces deux premiers cas, j’avais sciemment concouru pour un prix et c’est un espoir qui avait été récompensé. La colossale surprise, ça été d’apprendre, dans un premier temps, que ma nouvelle Le sang des Titanides avait été nominée pour le prix Imaginales, en 2002. Dont j’ignorais tout puisque c’était la première édition. Pour moi, c’était déjà une bien grande récompense de voir ma nouvelle distinguée parmi les textes publiés dans l’année et je ne m’attendais vraiment pas à ce que ça aille plus loin. Cette nouvelle avait été écrite pour un projet d’anthologie sur la mer, qui ne devait jamais voir le jour, avant d’être acceptée par Faëries. Ce sont deux messages sur mon répondeur, un de Lionel Davoust et l’autre de Chrystelle Camus, de Nestiveqnen, qui m’ont averti. C’était le jour du premier anniversaire de la mort de ma mère. Je l’ai accueilli comme un message d’encouragement venu de l’Au-delà.
ActuSF : Raconte-nous un peu l’aventure de La spirale de Lug. Comment l’idée est-elle née ?
Jonas Lenn : Au départ, évidemment, il y a deux hurluberlus, émules de Charles Fort, créés par Philippe Gindre et Christian Hibon. Coolter, anglais d’origine, très holmésien, arlésien d’adoption, et Quincampoix, gaulois jusqu’à la pointe des moustaches, sorte de Durtal laïcisé, de l’aveu même d’un de ses créateurs. Les lecteurs intéressés par des précisions sur ce duo et leur univers se reporteront avec profit à http://clefdargent.free.fr/tenebres.php et aussi http://www.iea-fr.org/. Leurs aventures intervenaient de façon récurrente dans le Codex Atlanticus. Pour moi, c’était un plaisir sans cesse renouvelé que de les retrouver. Ils avaient beau être des personnages, des êtres de papier et d’encre, je les appréhendais comme des personnes de ma connaissance, des vieilles connaissances avec qui j’aurais eu de nombreuses affinités. Jusqu’à ce que la collection Ténèbres et Cie leur soit consacrée et que Philippe et Christian annoncent leur intention d’ouvrir la collection à d’autres auteurs. Joie et bonheur ! L’appel était plus puissant et plus irrésistible que celui de Cthulhu. J’ai rapidement rédigé un texte court, Mastodontomachie, paru dans Bienvenue à l’IEA !, le sixième volume de la collection, puis ce court roman, La spirale, en me basant sur une l’idée d’une nouvelle jamais publiée, jamais soumise à quiconque d’ailleurs (à croire qu’elle attendait sagement son heure), où apparaissaient le père Buchanam et Gustav, le séminariste. Ce fut donc l’enfance de l’art que de me glisser dans cette série où je me sentais comme chez moi.
ActuSF : Qu’est-ce qui toi t’a plu dans cette aventure ? Qu’avais-tu envie de faire ?
Jonas Lenn : Le côté suranné de l’univers de Coolter et Quincampoix. My cup of tea, pour parler à la manière de l’ami John Coolter. Comme beaucoup de lecteurs français de SF, je suis fan de l’ambiance steampunk rétro. Blake et Mortimer, Adèle Blanc-Sec, La lune seule le sait, Les confessions d’un automate mangeur d’opium, La ligue des héros, La ligue des gentlemen extraordinaires, les aventures de Griffont, le mage de Pierre Pevel, Le cirque aléatoire, la BD de Ricard et Gaultier, ou encore Ruse, les aventures de Simon Archard, détective extraordinaire, chez Semic. Je pourrais continuer ainsi longtemps. Et il y en a encore beaucoup que je ne connais pas. Markus Leicht trouve dans La Spirale une certaine parenté avec la BD Planetary. Je cours vérifier… C’est une façon de raconter des histoires, de jouer avec une matière, de la recombiner. Une sorte de raccourci de l’évolution des mythes et des légendes. L’aspect référentiel m’attire beaucoup. Et l’excentricité, le caractère intempestif qui ressort de tout ça. À ce titre, je suis captivé par ces excentriques qui ont choisi de vivre dans une bulle temporelle, entourés d’objets anciens, avec des attitudes anciennes. J’espère que les possibilités des réalités virtuelles se développeront assez rapidement pour m’offrir un jour des ballades dans l’Exposition Universelle de 1889, par exemple. Cela ne veut pas dire que je n’aime pas notre époque.
ActuSF : Les moutons électriques ont programmé Le pharaon de Burbank en 2006. Peux-tu nous en dire un peu plus sur ce livre ?
Jonas Lenn : On a parlé tout à l’heure de Chupa Dumdum. Il s’agissait de la première enquête d’Edward Cairn, un flic de la police judiciaire new-yorkaise, située dans un avenir proche. Cette nouvelle avait été acceptée à l’origine par André-François Ruaud pour la quatrième anthologie Escales, au Fleuve Noir, qui n’a jamais vu le jour. Stéphane Nicot l’a récupérée ensuite pour ses Détectives de l’impossible. Entre temps, une deuxième enquête, L’invincible armada, avait vu le jour dans Pouvoirs critiques, anthologie dirigée par Jean Millemann, chez Nestiveqnen. J’ai découvert dans son blog qu’André-François Ruaud avait beaucoup apprécié cette nouvelle enquête. L’appréciation s’est confirmée lorsqu’il m’a contacté pour me faire savoir qu’il serait intéressé par un éventuel recueil. Lequel était prévu : deux autres enquêtes étaient en cours d’écriture, Le pharaon de Burbank, qui donne son titre au recueil, et Le djinn amoureux, qui le clôt. Au final, l’ensemble constitue un fix-up d’un demi million de signes. Cairn est une sorte de double de moi-même que je projette dans l’univers du polar SF, dans une ville qui exerce sur une moi un fascination littéraire et iconographique (la ville de Woody Allen, d’Ed McBain et de Paul Auster, de Bring out the dead et de Wolfen…). Voilà un lieu que je m’approprie et dans lequel je m’installe. J’y conduis même de grands projets de transformation urbaine. C’est du polar relativement classique dans sa construction mais je pense que le personnage central, lui, ne l’ai pas et qu’il réservera quelques surprises dans ce qui m’apparaît désormais comme une sorte de transformation alchimique dont Manhattan serait l’athanor. D’autres enquêtes sont prévues.
ActuSF : Quels sont tes projets ?
Jonas Lenn : La suite de La spirale, avec Captifs de Terroma. C’est en cours d’écriture. Je travaille en même temps sur un autre roman, de fantasy urbaine dix-neuvièmiste, dans le Paris de l’Exposition Universelle de 1889. J’aimerais le voir publié d’abord sous la forme d’un feuilleton. Il y a aussi un roman autour du lieutenant Edward Cairn, pour lequel je prends des notes. Et puis un autre aspect de l’écriture qui me tient à cœur, des scenarii BD. Un premier projet n’a que très partiellement abouti, avec une publication de quatre planches dans une revue espagnole. C’est différent et il me faut apprendre des tas de choses importantes. Je travaille actuellement sur des aventures de fantasy se déroulant dans le cadre de la Chine ancienne. La Chine, un autre de mes univers intérieurs métabolisés. À ce titre, j’ai participé activement au dossier du numéro de Faëries de juin.
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