Actusf : De quoi traite ton film ?
Luna : Je suis actrice et réalisatrice du film Stranded. C'est un film de science-fiction. C'est l'histoire de cinq astronautes qui se rendent sur Mars et leur vaisseau s'écrase en arrivant. Ils doivent trouver comment survivre car ils ont à manger, à boire et de l'oxygène que pour un an surtout que la navette spatiale qui doit venir les secourir ne sera là que dans trois ans. Ils doivent donc trouver des solutions, savoir comment faire pour survivre jusqu'à l'arrivée de l'autre vaisseau. C'est un film très humain qui se passe sur Mars mais il aurait très bien pu se dérouler dans un autre lieu comme un ascenseur par exemple. Le thème reste : comment 5 personnes intelligentes essayent de faire face à une situation aussi désespérée.
Actusf : Pourquoi avoir choisi le genre SF ?
Luna : Réellement, c'était un hasard. J'aime la SF mais je ne suis pas une fan. Ce n'est pas un choix prémédité. Dolores Pictures, la maison de production cherchait un scénario intéressant. Ils ont rencontré Juan Miguel Aguilera, un écrivain de SF espagnol, qui leur a proposé d'en écrire. Au début, cela paraissait un peu fou car en Espagne, il est rare de produire des films de SF et en plus cela coûte extrêmement cher. Alors, pour une société si jeune et pour une réalisatrice méconnue, c'était un projet très difficile. Mais Juan Miguel nous a assuré qu'il ferait une histoire très simple avec peu de personnages. Quand on a vu qu'il n'y avait besoin que de 5 acteurs et de décors relativement simples, on s'est dit que cela serait faisable. Quand, j'ai lu les premières pages du scénario, je suis restée fascinée et enchantée, je voulais venir à bout de ce projet. La maison de production a vu que ce n'était pas trop compliqué et qu'on pouvait affronter le challenge. Mais cela a été vraiment un coup du hasard.
Actusf : Pourquoi avoir fait un film en anglais et avec un titre anglais ?
Luna : Les personnages sont de différentes nationalités et je trouvais ça normal qu'ils utilisent l'anglais pour une mission dans l'espace. Et puis, faire un film en anglais facilite les choses pour trouver des financements. Pour le titre, vu que le film était tourné en anglais, cela semblait logique qu'il est un titre en anglais. Mais on a ajouté un sous titre espagnol parce que nous pensons que comme nous sommes espagnols et que le film est espagnol, on se devait de garder nos racines.
Actusf : Comment sont vus les films de SF en Espagne, qui plus est des films espagnols de SF ?
Luna : Avec un film comme le nôtre qui a une histoire bien réaliste et sérieuse, il n'y a jamais eu ce genre en SF espagnol. Actuellement, il existe une nouvelle génération avec des réalisateurs jeunes et je pense que c'est une bonne chose pour qu'on puisse faire des films internationaux. Filmax, une autre maison de production espagnole est entrain de faire appel à cette nouvelle lignée de réalisateurs pour faire des films de SF. D'ailleurs, c'est un peu grâce à Filmax que les films espagnols de SF sont entrain de percer dans le pays. Mais, malheureusement eux aussi font leurs films en anglais car cela attire beaucoup plus le public.
Actusf : Mais Almodovar fait des films en espagnol et arrive à les faire diffuser à l'étranger…
Luna : Oui, mais c'est difficile d'être Almodovar (rires). Il y a peu de réalisateurs en Espagne qui soient bien reconnus à l'étranger. Mais par contre, on essaye de casser les frontières avec des films en anglais. Je pense que le style ou la culture fait que le film te représente, représente ton pays même s'il est en anglais. C'est la façon que nous avons trouvé pour nous ouvrir un chemin vers l'international.
Actusf : Et la SF vous permet aussi de vous ouvrir un chemin ?
Luna : En Espagne, ça été très difficile parce qu'on pense qu'on est un peu fou de faire un film qui n'est pas habituel. C'est plus facile de faire une comédie ou un drame. Par contre à l'étranger, cela nous a facilité les choses parce qu'il ne s'agit pas d'un film local. Donc, les diffuseurs voient que cela peut intéresser leur public parce que dans l'espace, il n'y a pas de nation.
Actusf : Au niveau de la documentation pour votre film, comment vous êtes-vous débrouillés ?
Luna : Juan Miguel était parmi nous, celui qui s'y connaissait le plus donc on lui faisait confiance pour tout ce qui était science-fiction. Mais lui s'est documenté auprès d'autres personnes. Nous avons aussi envoyé le scénario à Pedro Duke qui est un astronaute espagnol à l'agence spatiale européenne pour qu'il le lise, vérifie et donne son aval sur le scénario. Il nous a dit que c'était une œuvre fantastique et il nous a donné quelques conseils.
Actusf : As-tu d'autres projets de SF ?
Luna : J'aimerai bien faire un film de terreur. Mais si j'ai l'opportunité plus tard, je ferai un film de SF poussé à l'extrême au niveau technologique. J'imagine des décors totalement délirants avec des pastilles pour remplacer la nourriture, avec comme moyen de transport, la téléportation... Mais pour l'instant je n'ai pas encore d'idées vraiment précises.
Actusf : Pourquoi êtes-vous venus à Utopia ?
Luna : Pour nous, c'est très important d'être là car le marché français est un marché très fort, très important. Nous avions envie de faire connaître notre film. C'est la première fois que le film est projeté en France et nous sommes très contents car nous avons eu une bonne réaction du public. Nous pensons que notre film a une chance en Europe. L'ambiance au salon a été très sympathique car nous avons rencontré plein de gens. C'est un festival très agréable, amical et positif. En plus, j'ai rencontré les médias français et je pense que c'est un bon moyen de se faire connaître auprès des français.
Actusf : Que pensez-vous des autres œuvres en compétition ?
Luna : Je les ai vues et j'ai beaucoup aimé celle de Serie 7. C'est un type de scénario que j'aime beaucoup. Et si c'est un autre film qui gagne, je ne serais pas trop déçue car vraiment il y en a des très bien. Et j'espère bien revenir l'année prochaine
Luna : Je suis actrice et réalisatrice du film Stranded. C'est un film de science-fiction. C'est l'histoire de cinq astronautes qui se rendent sur Mars et leur vaisseau s'écrase en arrivant. Ils doivent trouver comment survivre car ils ont à manger, à boire et de l'oxygène que pour un an surtout que la navette spatiale qui doit venir les secourir ne sera là que dans trois ans. Ils doivent donc trouver des solutions, savoir comment faire pour survivre jusqu'à l'arrivée de l'autre vaisseau. C'est un film très humain qui se passe sur Mars mais il aurait très bien pu se dérouler dans un autre lieu comme un ascenseur par exemple. Le thème reste : comment 5 personnes intelligentes essayent de faire face à une situation aussi désespérée.
Actusf : Pourquoi avoir choisi le genre SF ?
Luna : Réellement, c'était un hasard. J'aime la SF mais je ne suis pas une fan. Ce n'est pas un choix prémédité. Dolores Pictures, la maison de production cherchait un scénario intéressant. Ils ont rencontré Juan Miguel Aguilera, un écrivain de SF espagnol, qui leur a proposé d'en écrire. Au début, cela paraissait un peu fou car en Espagne, il est rare de produire des films de SF et en plus cela coûte extrêmement cher. Alors, pour une société si jeune et pour une réalisatrice méconnue, c'était un projet très difficile. Mais Juan Miguel nous a assuré qu'il ferait une histoire très simple avec peu de personnages. Quand on a vu qu'il n'y avait besoin que de 5 acteurs et de décors relativement simples, on s'est dit que cela serait faisable. Quand, j'ai lu les premières pages du scénario, je suis restée fascinée et enchantée, je voulais venir à bout de ce projet. La maison de production a vu que ce n'était pas trop compliqué et qu'on pouvait affronter le challenge. Mais cela a été vraiment un coup du hasard.
Actusf : Pourquoi avoir fait un film en anglais et avec un titre anglais ?
Luna : Les personnages sont de différentes nationalités et je trouvais ça normal qu'ils utilisent l'anglais pour une mission dans l'espace. Et puis, faire un film en anglais facilite les choses pour trouver des financements. Pour le titre, vu que le film était tourné en anglais, cela semblait logique qu'il est un titre en anglais. Mais on a ajouté un sous titre espagnol parce que nous pensons que comme nous sommes espagnols et que le film est espagnol, on se devait de garder nos racines.
Actusf : Comment sont vus les films de SF en Espagne, qui plus est des films espagnols de SF ?
Luna : Avec un film comme le nôtre qui a une histoire bien réaliste et sérieuse, il n'y a jamais eu ce genre en SF espagnol. Actuellement, il existe une nouvelle génération avec des réalisateurs jeunes et je pense que c'est une bonne chose pour qu'on puisse faire des films internationaux. Filmax, une autre maison de production espagnole est entrain de faire appel à cette nouvelle lignée de réalisateurs pour faire des films de SF. D'ailleurs, c'est un peu grâce à Filmax que les films espagnols de SF sont entrain de percer dans le pays. Mais, malheureusement eux aussi font leurs films en anglais car cela attire beaucoup plus le public.
Actusf : Mais Almodovar fait des films en espagnol et arrive à les faire diffuser à l'étranger…
Luna : Oui, mais c'est difficile d'être Almodovar (rires). Il y a peu de réalisateurs en Espagne qui soient bien reconnus à l'étranger. Mais par contre, on essaye de casser les frontières avec des films en anglais. Je pense que le style ou la culture fait que le film te représente, représente ton pays même s'il est en anglais. C'est la façon que nous avons trouvé pour nous ouvrir un chemin vers l'international.
Actusf : Et la SF vous permet aussi de vous ouvrir un chemin ?
Luna : En Espagne, ça été très difficile parce qu'on pense qu'on est un peu fou de faire un film qui n'est pas habituel. C'est plus facile de faire une comédie ou un drame. Par contre à l'étranger, cela nous a facilité les choses parce qu'il ne s'agit pas d'un film local. Donc, les diffuseurs voient que cela peut intéresser leur public parce que dans l'espace, il n'y a pas de nation.
Actusf : Au niveau de la documentation pour votre film, comment vous êtes-vous débrouillés ?
Luna : Juan Miguel était parmi nous, celui qui s'y connaissait le plus donc on lui faisait confiance pour tout ce qui était science-fiction. Mais lui s'est documenté auprès d'autres personnes. Nous avons aussi envoyé le scénario à Pedro Duke qui est un astronaute espagnol à l'agence spatiale européenne pour qu'il le lise, vérifie et donne son aval sur le scénario. Il nous a dit que c'était une œuvre fantastique et il nous a donné quelques conseils.
Actusf : As-tu d'autres projets de SF ?
Luna : J'aimerai bien faire un film de terreur. Mais si j'ai l'opportunité plus tard, je ferai un film de SF poussé à l'extrême au niveau technologique. J'imagine des décors totalement délirants avec des pastilles pour remplacer la nourriture, avec comme moyen de transport, la téléportation... Mais pour l'instant je n'ai pas encore d'idées vraiment précises.
Actusf : Pourquoi êtes-vous venus à Utopia ?
Luna : Pour nous, c'est très important d'être là car le marché français est un marché très fort, très important. Nous avions envie de faire connaître notre film. C'est la première fois que le film est projeté en France et nous sommes très contents car nous avons eu une bonne réaction du public. Nous pensons que notre film a une chance en Europe. L'ambiance au salon a été très sympathique car nous avons rencontré plein de gens. C'est un festival très agréable, amical et positif. En plus, j'ai rencontré les médias français et je pense que c'est un bon moyen de se faire connaître auprès des français.
Actusf : Que pensez-vous des autres œuvres en compétition ?
Luna : Je les ai vues et j'ai beaucoup aimé celle de Serie 7. C'est un type de scénario que j'aime beaucoup. Et si c'est un autre film qui gagne, je ne serais pas trop déçue car vraiment il y en a des très bien. Et j'espère bien revenir l'année prochaine