Actusf : Comment est née l’idée de Lincoln ?
Olivier Jouvray : De l'envie de faire du western et de prendre le concept du héros à rebrousse-poil, mais c'était plus instinctif que réfléchi ! Quand aux personnages de Dieu et du Diable, à partir du moment ou tout héros doit choisir sa voie entre le bien et le mal, on a eu l'idée de personnaliser ces concepts... Après on a "brodé".
Actusf : Etes-vous étonné du succès des aventures de ce cow-boy mal embouché ? Et est-ce que vous vous l’expliquez ?
Olivier Jouvray : Bien évidemment que ça surprend, il n'y a pas de recette pour faire un succès sinon je serais riche ! Donc non, pas d'explication... Disons que pas mal de lecteurs doivent se reconnaître hé hé.
Actusf : On imagine que c’est assez jouissif de mettre en scène un héros malpoli, lâche, faignant etc. On imagine bien ?
Olivier Jouvray : Forcément, ça permet de se lâcher un peu... Disons qu'on avait envie d'un personnage qui n'a pas envie, pour une fois, de suivre le destin que le scénariste lui a tracé. Ça nous oblige à être plus malins que lui quand on veut lui faire faire quelque chose. C'est un jeu de manipulation. Lincoln a conscience que le scénariste et donc Dieu et le Diable essayent de le mener dans une direction et il essaye d'y échapper. S'il accepte finalement parfois de jouer le jeu, c'est parce
qu'il est assez curieux tout de même...
Actusf : Comment est née l’idée de l’envoyer au Mexique ? Et visitera-t-il d’autres pays plus tard ?
Olivier Jouvray : Nous voulions le mettre au contact de vrais héros qui s'engagent dans la lutte de la défense des faibles en toute abnégation. Le Mexique étant en pleine période de révolution, c'était la meilleure solution que de l'emmener là-bas. Il ne comprend pas qu'on puisse se soucier plus des autres que de sa propre personne et avec Paloma, il est devant une énigme. Evidemment, ce n'est pas du genre à se poser trop de questions non plus. Il regarde, curieux encore une fois et il hausse les épaules. Par contre nous ne savons pas encore s'il visitera d'autres pays plus tard...
Actusf : La série en est à son cinquième tome, mais jusqu’où irez vous ? :-) L’imaginez-vous comme une série au long court sur plusieurs dizaines d’albums ?
Olivier Jouvray : On travaille chaque fois sur le tome suivant sans savoir s'il y aura une suite... Donc peut-être que ce sera une longe série, peut-être que non... C'est le grand mystère de la vie les amis !
Actusf : C’est la première fois que vous travaillez tous les trois. Est-ce facile ou plutôt risqué de travailler « en famille » ? Et est-ce que ça été facile de convaincre l’éditeur de travailler tous les trois ?
Olivier Jouvray : Pour moi, c'était ma première expérience de scénariste et comme j'avais mon frère, dessinateur, sous la main, je n'avais pas de raison d'aller voir ailleurs. C'est par la suite que j'ai commencé d'autres collaborations. quand à Pierre Pierre Paquet, notre éditeur, le fait qu'on bosse en famille ne lui a jamais posé de problème je crois. Bosser avec son frère et sa belle-soeur est une expérience particulière évidemment mais ça marche alors on continue. On a pas le droit de se fâcher évidemment alors on se débrouille pour régler les mésententes au plus vite et dans les meilleures conditions. Maintenant on se connaît suffisamment bien pour ne plus avoir de soucis.
Actusf : Comment se répartissent les rôles ? On imagine quelque chose d’assez « fusionnel ». Est-ce que chacun donne son avis sur le boulot des autres ou des choses comme ça ?
Olivier Jouvray : Oui, chacun regarde le travail de l'autre avec exigence. Si quelque chose déplaît, ça ne passe pas généralement. Après il y a toujours des erreurs qui nous échappent, surtout du fait qu'on doive souvent faire les albums dans des temps très courts. On se connaît bien encore une fois et on sait ce dont chacun est capable.
Actusf : Avez-vous d’autres projets tous les trois ? Et sinon quels sont les projets de chacun ?
Olivier Jouvray : Pour l'instant on n'a que Lincoln comme travail commun. A coté de ça, je bosse sur deux séries chez Vents d'Ouest (Kia Ora avec Efa au dessin et Waraba avec Kalonji) et deux autres à paraître chez Soleil (Moby Dick avec Pierre Alary et Le cycle de Majipoor avec David Ratte). Je bosse aussi sur un projet d'album avec Fredérik Salsedo et sur un long métrage d'animation avec Folimage.
Actusf : Pourquoi la série Waraba semble-t-elle au point mort ? Et pourra-t-on lire la suite plus tard ?
Olivier Jouvray : Mon ami Kalonji est un peu en panne je crois. Nous sommes en train d'en discuter avec les éditions Vents d'Ouest. J'espère vraiment qu'elle verra une suite, c'est une histoire qui me tient à coeur. Le scénario est écrit en tout cas.
Actusf : Et où en êtes-vous de l’adaptation BD du Cycle de Majipoor ? D’ailleurs comment est né ce projet ? Et qu’est-ce qui vous plait dans cette saga ?
Olivier Jouvray : C'est une commande des éditions Soleil et je l'ai acceptée avec plaisir parce que ça me donne aussi l'occasion de bosser dans un domaine que je ne connaît pas sur le bout des doigts. J'ai d'ailleurs apprécié que Mélanie Turpyn qui dirige cette collection n'ait pas cherché à faire travailler que des spécialistes du genre. Et puis ça me donne aussi l'occasion de bosser avec David Ratte dont j'apprécie énormément le travail. Je ne connaissais pas cette série avant de démarrer le projet et pour être honnête, je ne suis pas un grand fan de ce type d'histoire. Mais il faut avouer que l'univers de Majipoor est particulièrement riche et stimule beaucoup mon imagination. C'est parfois un peu lourd à lire mais c'est un plaisir à adapter puisqu'on remplace les longues scènes de descriptions du décor par les images magnifiques de David. D'ailleurs David, lui, est un très grand fan de Majipoor et il rêvait d'en faire l'adaptation ! Tout est parfait. Je pense que si on travaille avec exigence (et Mélanie est là pour nous pousser à nous dépasser), on devrait sortir une chouette série...
Actusf : Et puis petite question sur Jérôme, où en est-il de l’Idole dans la Bombe ? A quand le prochain tome ?
Olivier Jouvray : Jérôme a terminé le tome 2 qui devrait sortir en juin.
Olivier Jouvray : De l'envie de faire du western et de prendre le concept du héros à rebrousse-poil, mais c'était plus instinctif que réfléchi ! Quand aux personnages de Dieu et du Diable, à partir du moment ou tout héros doit choisir sa voie entre le bien et le mal, on a eu l'idée de personnaliser ces concepts... Après on a "brodé".
Actusf : Etes-vous étonné du succès des aventures de ce cow-boy mal embouché ? Et est-ce que vous vous l’expliquez ?
Olivier Jouvray : Bien évidemment que ça surprend, il n'y a pas de recette pour faire un succès sinon je serais riche ! Donc non, pas d'explication... Disons que pas mal de lecteurs doivent se reconnaître hé hé.
Actusf : On imagine que c’est assez jouissif de mettre en scène un héros malpoli, lâche, faignant etc. On imagine bien ?
Olivier Jouvray : Forcément, ça permet de se lâcher un peu... Disons qu'on avait envie d'un personnage qui n'a pas envie, pour une fois, de suivre le destin que le scénariste lui a tracé. Ça nous oblige à être plus malins que lui quand on veut lui faire faire quelque chose. C'est un jeu de manipulation. Lincoln a conscience que le scénariste et donc Dieu et le Diable essayent de le mener dans une direction et il essaye d'y échapper. S'il accepte finalement parfois de jouer le jeu, c'est parce
qu'il est assez curieux tout de même...
Actusf : Comment est née l’idée de l’envoyer au Mexique ? Et visitera-t-il d’autres pays plus tard ?
Olivier Jouvray : Nous voulions le mettre au contact de vrais héros qui s'engagent dans la lutte de la défense des faibles en toute abnégation. Le Mexique étant en pleine période de révolution, c'était la meilleure solution que de l'emmener là-bas. Il ne comprend pas qu'on puisse se soucier plus des autres que de sa propre personne et avec Paloma, il est devant une énigme. Evidemment, ce n'est pas du genre à se poser trop de questions non plus. Il regarde, curieux encore une fois et il hausse les épaules. Par contre nous ne savons pas encore s'il visitera d'autres pays plus tard...
Actusf : La série en est à son cinquième tome, mais jusqu’où irez vous ? :-) L’imaginez-vous comme une série au long court sur plusieurs dizaines d’albums ?
Olivier Jouvray : On travaille chaque fois sur le tome suivant sans savoir s'il y aura une suite... Donc peut-être que ce sera une longe série, peut-être que non... C'est le grand mystère de la vie les amis !
Actusf : C’est la première fois que vous travaillez tous les trois. Est-ce facile ou plutôt risqué de travailler « en famille » ? Et est-ce que ça été facile de convaincre l’éditeur de travailler tous les trois ?
Olivier Jouvray : Pour moi, c'était ma première expérience de scénariste et comme j'avais mon frère, dessinateur, sous la main, je n'avais pas de raison d'aller voir ailleurs. C'est par la suite que j'ai commencé d'autres collaborations. quand à Pierre Pierre Paquet, notre éditeur, le fait qu'on bosse en famille ne lui a jamais posé de problème je crois. Bosser avec son frère et sa belle-soeur est une expérience particulière évidemment mais ça marche alors on continue. On a pas le droit de se fâcher évidemment alors on se débrouille pour régler les mésententes au plus vite et dans les meilleures conditions. Maintenant on se connaît suffisamment bien pour ne plus avoir de soucis.
Actusf : Comment se répartissent les rôles ? On imagine quelque chose d’assez « fusionnel ». Est-ce que chacun donne son avis sur le boulot des autres ou des choses comme ça ?
Olivier Jouvray : Oui, chacun regarde le travail de l'autre avec exigence. Si quelque chose déplaît, ça ne passe pas généralement. Après il y a toujours des erreurs qui nous échappent, surtout du fait qu'on doive souvent faire les albums dans des temps très courts. On se connaît bien encore une fois et on sait ce dont chacun est capable.
Actusf : Avez-vous d’autres projets tous les trois ? Et sinon quels sont les projets de chacun ?
Olivier Jouvray : Pour l'instant on n'a que Lincoln comme travail commun. A coté de ça, je bosse sur deux séries chez Vents d'Ouest (Kia Ora avec Efa au dessin et Waraba avec Kalonji) et deux autres à paraître chez Soleil (Moby Dick avec Pierre Alary et Le cycle de Majipoor avec David Ratte). Je bosse aussi sur un projet d'album avec Fredérik Salsedo et sur un long métrage d'animation avec Folimage.
Actusf : Pourquoi la série Waraba semble-t-elle au point mort ? Et pourra-t-on lire la suite plus tard ?
Olivier Jouvray : Mon ami Kalonji est un peu en panne je crois. Nous sommes en train d'en discuter avec les éditions Vents d'Ouest. J'espère vraiment qu'elle verra une suite, c'est une histoire qui me tient à coeur. Le scénario est écrit en tout cas.
Actusf : Et où en êtes-vous de l’adaptation BD du Cycle de Majipoor ? D’ailleurs comment est né ce projet ? Et qu’est-ce qui vous plait dans cette saga ?
Olivier Jouvray : C'est une commande des éditions Soleil et je l'ai acceptée avec plaisir parce que ça me donne aussi l'occasion de bosser dans un domaine que je ne connaît pas sur le bout des doigts. J'ai d'ailleurs apprécié que Mélanie Turpyn qui dirige cette collection n'ait pas cherché à faire travailler que des spécialistes du genre. Et puis ça me donne aussi l'occasion de bosser avec David Ratte dont j'apprécie énormément le travail. Je ne connaissais pas cette série avant de démarrer le projet et pour être honnête, je ne suis pas un grand fan de ce type d'histoire. Mais il faut avouer que l'univers de Majipoor est particulièrement riche et stimule beaucoup mon imagination. C'est parfois un peu lourd à lire mais c'est un plaisir à adapter puisqu'on remplace les longues scènes de descriptions du décor par les images magnifiques de David. D'ailleurs David, lui, est un très grand fan de Majipoor et il rêvait d'en faire l'adaptation ! Tout est parfait. Je pense que si on travaille avec exigence (et Mélanie est là pour nous pousser à nous dépasser), on devrait sortir une chouette série...
Actusf : Et puis petite question sur Jérôme, où en est-il de l’Idole dans la Bombe ? A quand le prochain tome ?
Olivier Jouvray : Jérôme a terminé le tome 2 qui devrait sortir en juin.