Actusf : Comment vous né le projet de « l’Ange et le Dragon » ?
Téhy : Je me souviens d'un jour, c'est tombé comme une évidence. Plus qu'une évidence, d'ailleurs, une envie. Et pourquoi ne pas essayer de, non plus dessiner, mais réaliser en images de synthèse une bd ? Oui, plus une envie qu'une évidence, car je me suis assez vite rendu compte qu'il n'y avait rien d'évident à mener ce type de projet (rire) ! J'avais en projet L'Empire des Mecchas, qui sortira cet été, et j'avais envie de développer d'autres projets dans cette voie là. J'ai rencontré Lalie dans une école de 3D. Elle était porteuse d’un univers très personnel, et aussitôt, ça a fait tilt !
Actusf : Que ce soit dans « Fée et tendres automates », « Yiu » ou « l’Ange et le Dragon » vous contez l’histoire d’un couple amoureux dans un monde qui les dépasse. Est-ce volontaire ?
Téhy : Yiu ne narre pas un couple amoureux, mais la relation frère soeur, qui d'ailleurs est plus de l'ordre d'une relation maternelle. Mais sinon, je m'en suis rendu après coup. Et du coup, j'ai 2 autres projets dont j'ai réalisé qu'ils traitaient aussi de la déchirure. Faut il que j'y renonce, ou que je me dise que c'est une obsession, et qu'il est au contraire plus intéressant de la creuser ?
Actusf : L’amour, justement, est un thème phare de vos œuvres que l’on retrouve dans « l’Ange et le Dragon ». Il y a aussi énormément de poésie imprégnée de tristesse. Pourquoi ces thèmes ?
Téhy : La vie est naturellement un drame. On sait que ça va mal finir. Je trouve insensé qu'on arrive à ne pas y penser constamment, et à vivre, à s'aimer, à s'intéresser à mille et autres choses. Insensé. Et pourtant on n'y pense pas tant que ça. J'adore rire, et partir en vrille. En fait, je cultive les 2 personnalités : si Téhy développe ce versant plus sombre, Jim est l'aspect rieur de ma personnalité. Du coup, j'ai sans doute moins besoin de légèreté quand j'écris du Téhy... je m'oriente naturellement vers les récits dépressifs ! (rire)
Actusf : Une fois encore votre personnage principal est une femme, pourquoi ?
Téhy : Je n'en ai pas la moindre idée. Peut être qu'il n'y a rien de plus réfléchis que l'attirance naturelle du garçon que je suis, et du dessinateur que je reste. Les dessinateurs adorent dessiner de jolies courbes.
Actusf : C’est la première fois que vous vous attaquez à de la fantasy. Est-ce un univers difficile ?
Téhy : Réellement, je n'ai pas d'affection pour la fantasy, c'est même un genre, avec le polar, qui me tombe des mains. Je ne devrais jamais dire quelque chose comme ça, je vais me faire détester des lecteurs de bd, mais je n'adhère pas du tout aux sortilèges, aux fringues mal cousues, aux couleurs marron et aux villages avec de la fumée qui monte verticalement dessus. Je dis pas que c'est pas respectable, je suis sur qu'il y a des merveilles, mais par goût, je fuis. Je n'ai fait cette intrusion que par ce que les images de Lalie allaient dans le sens. Mais à y regarder de plus près, on est très loin de l'héroïc fantasy dans l'Ange et le dragon. Pas de combats à l'épée. Ca commence par une grande case de combats, en disant nettement, les combats c'est fini. Ce qui m’intéressait, c'était juste développer les sentiments, les impressions liées à la perte d'un être cher. C'est intemporel.
Actusf : Le choix de la 3D est volontaire ?
Téhy : Oui, oui, absolument. Pour ne pas avoir l'impression de refaire toujours la même chose, se mettre en danger. Creuser une voie.
Actusf : Pourquoi et comment avez-vous choisi Lalie ?
Téhy : Pour ses longs cheveux. J'aime bien travailler avec des gens qui ont de longs cheveux (rire).
Actusf : Dans vos cycles précédents, vous êtes souvent intervenu dans les premières esquisses. Comment avez-vous collaboré avec Lalie pour « l’Ange et le Dragon » ?
Téhy : Je faisais les découpages sous formes de roughts, indiquant donc taille des bulles, cadrages, positions à Lalie, elle faisait les images en 3D (le plus gros du boulot !) et récupérait cases a cases, et je montait la bd, puis faisait des ajouts photoshop pour parfois tendre un peu plus vers la bd.
Actusf : Il semblerait qu’il n’y ai que 2 tomes pour ce cycle. Or « Et la mort ne sera que promesse » semble n’être qu’une introduction. Comment comptez vous gérer le deuxième tome (« Et la vie ne sera que vénéfice ») ?
Téhy : J'ai effectivement le souci, le tome 2 déborde un peu. J'aurai du resserrer un peu le tome 1. Donc soit je sacrifie une scène (mais ça va pas être évident !) soit je tasse le découpage (je déteste ça, mais chaque bd l'impose pour tenir dans le nombre de pages imparti), soit je supplie l'éditeur de m'octroyer 8 pages de plus. Sauf qu’à notre rythme, ça reportera d'avantage l'album, et on n'a pas besoin de ça, donc.... Je ne sais pas encore, je m'atèle aux détails de découpage la semaine prochaine si tout va bien !
Actusf : Mis à part Yiu et Yiu – premières missions qui continuent de paraître, Quels sont vos prochains projets ?
Téhy : L'Empire des Mecchas avec philippe Fenech, qui est une expérience très particulière. On boucle cette semaine, j'achève les lettrages, peaufine les dialogues. Un album très curieux, très personnel pour des raisons, euh, personnelles, mais très ovni, un hommage à StarWars et à Goldorak. Un truc de fous, réellement. Mais bon, comment vivre sans tenter des choses ? Et je me suis rendu compte qu'après avoir travaillé les Fées, et les Dragons, un grand mythe était les sirènes. C'est parti d'une boutade, et plus j'y pense, il me semble apercevoir comme un projet qui se dessine. Et que justement, je tenterai bien de dessiner... Mais il me faut avant boucler l'Ange et le Dragon 2, et la suite de L'Empire des Mecchas.... Et comme JIM me vole la moitié de mes journées (rires) !
Téhy : Je me souviens d'un jour, c'est tombé comme une évidence. Plus qu'une évidence, d'ailleurs, une envie. Et pourquoi ne pas essayer de, non plus dessiner, mais réaliser en images de synthèse une bd ? Oui, plus une envie qu'une évidence, car je me suis assez vite rendu compte qu'il n'y avait rien d'évident à mener ce type de projet (rire) ! J'avais en projet L'Empire des Mecchas, qui sortira cet été, et j'avais envie de développer d'autres projets dans cette voie là. J'ai rencontré Lalie dans une école de 3D. Elle était porteuse d’un univers très personnel, et aussitôt, ça a fait tilt !
Actusf : Que ce soit dans « Fée et tendres automates », « Yiu » ou « l’Ange et le Dragon » vous contez l’histoire d’un couple amoureux dans un monde qui les dépasse. Est-ce volontaire ?
Téhy : Yiu ne narre pas un couple amoureux, mais la relation frère soeur, qui d'ailleurs est plus de l'ordre d'une relation maternelle. Mais sinon, je m'en suis rendu après coup. Et du coup, j'ai 2 autres projets dont j'ai réalisé qu'ils traitaient aussi de la déchirure. Faut il que j'y renonce, ou que je me dise que c'est une obsession, et qu'il est au contraire plus intéressant de la creuser ?
Actusf : L’amour, justement, est un thème phare de vos œuvres que l’on retrouve dans « l’Ange et le Dragon ». Il y a aussi énormément de poésie imprégnée de tristesse. Pourquoi ces thèmes ?
Téhy : La vie est naturellement un drame. On sait que ça va mal finir. Je trouve insensé qu'on arrive à ne pas y penser constamment, et à vivre, à s'aimer, à s'intéresser à mille et autres choses. Insensé. Et pourtant on n'y pense pas tant que ça. J'adore rire, et partir en vrille. En fait, je cultive les 2 personnalités : si Téhy développe ce versant plus sombre, Jim est l'aspect rieur de ma personnalité. Du coup, j'ai sans doute moins besoin de légèreté quand j'écris du Téhy... je m'oriente naturellement vers les récits dépressifs ! (rire)
Actusf : Une fois encore votre personnage principal est une femme, pourquoi ?
Téhy : Je n'en ai pas la moindre idée. Peut être qu'il n'y a rien de plus réfléchis que l'attirance naturelle du garçon que je suis, et du dessinateur que je reste. Les dessinateurs adorent dessiner de jolies courbes.
Actusf : C’est la première fois que vous vous attaquez à de la fantasy. Est-ce un univers difficile ?
Téhy : Réellement, je n'ai pas d'affection pour la fantasy, c'est même un genre, avec le polar, qui me tombe des mains. Je ne devrais jamais dire quelque chose comme ça, je vais me faire détester des lecteurs de bd, mais je n'adhère pas du tout aux sortilèges, aux fringues mal cousues, aux couleurs marron et aux villages avec de la fumée qui monte verticalement dessus. Je dis pas que c'est pas respectable, je suis sur qu'il y a des merveilles, mais par goût, je fuis. Je n'ai fait cette intrusion que par ce que les images de Lalie allaient dans le sens. Mais à y regarder de plus près, on est très loin de l'héroïc fantasy dans l'Ange et le dragon. Pas de combats à l'épée. Ca commence par une grande case de combats, en disant nettement, les combats c'est fini. Ce qui m’intéressait, c'était juste développer les sentiments, les impressions liées à la perte d'un être cher. C'est intemporel.
Actusf : Le choix de la 3D est volontaire ?
Téhy : Oui, oui, absolument. Pour ne pas avoir l'impression de refaire toujours la même chose, se mettre en danger. Creuser une voie.
Actusf : Pourquoi et comment avez-vous choisi Lalie ?
Téhy : Pour ses longs cheveux. J'aime bien travailler avec des gens qui ont de longs cheveux (rire).
Actusf : Dans vos cycles précédents, vous êtes souvent intervenu dans les premières esquisses. Comment avez-vous collaboré avec Lalie pour « l’Ange et le Dragon » ?
Téhy : Je faisais les découpages sous formes de roughts, indiquant donc taille des bulles, cadrages, positions à Lalie, elle faisait les images en 3D (le plus gros du boulot !) et récupérait cases a cases, et je montait la bd, puis faisait des ajouts photoshop pour parfois tendre un peu plus vers la bd.
Actusf : Il semblerait qu’il n’y ai que 2 tomes pour ce cycle. Or « Et la mort ne sera que promesse » semble n’être qu’une introduction. Comment comptez vous gérer le deuxième tome (« Et la vie ne sera que vénéfice ») ?
Téhy : J'ai effectivement le souci, le tome 2 déborde un peu. J'aurai du resserrer un peu le tome 1. Donc soit je sacrifie une scène (mais ça va pas être évident !) soit je tasse le découpage (je déteste ça, mais chaque bd l'impose pour tenir dans le nombre de pages imparti), soit je supplie l'éditeur de m'octroyer 8 pages de plus. Sauf qu’à notre rythme, ça reportera d'avantage l'album, et on n'a pas besoin de ça, donc.... Je ne sais pas encore, je m'atèle aux détails de découpage la semaine prochaine si tout va bien !
Actusf : Mis à part Yiu et Yiu – premières missions qui continuent de paraître, Quels sont vos prochains projets ?
Téhy : L'Empire des Mecchas avec philippe Fenech, qui est une expérience très particulière. On boucle cette semaine, j'achève les lettrages, peaufine les dialogues. Un album très curieux, très personnel pour des raisons, euh, personnelles, mais très ovni, un hommage à StarWars et à Goldorak. Un truc de fous, réellement. Mais bon, comment vivre sans tenter des choses ? Et je me suis rendu compte qu'après avoir travaillé les Fées, et les Dragons, un grand mythe était les sirènes. C'est parti d'une boutade, et plus j'y pense, il me semble apercevoir comme un projet qui se dessine. Et que justement, je tenterai bien de dessiner... Mais il me faut avant boucler l'Ange et le Dragon 2, et la suite de L'Empire des Mecchas.... Et comme JIM me vole la moitié de mes journées (rires) !