Un touche-à-tout

Ici on connaît avant tout Jacques Martel comme l’auteur du très intéressant La voie Verne (Mnémos, 2019) mais l’homme a eu une vie très riche. Il a été dessinateur, a travaillé dans le BTP et a cofondé les éditions Hamois, spécialisées dans l’histoire médiévale, avant de devenir infographiste. Comme auteur de fantasy, il a signé Sacrifice du guerrier (Mnémos, 2008) et Bloody Marie (Mnémos, 2014). Ici il se penche avec Loups sombres sur le thème de… non, on ne dit rien et on lit…

Une jeune fille bien différente

Diane a grandi dans le Nouveau Monde, élevée par son oncle et sa tante à la suite du décès de ses parents durant la Révolution française. Elle fait partie d’une troupe de saltimbanques qui voyage dans l’ouest, entre pionniers et coureurs des bois (souvent francophones). Elle rejette toutes les avances des garçons, se sent différente et préfère sa solitude. Elle se réfugie dans la lecture du livre laissé par son oncle Kaernec qui raconte les aventures de créatures qui se repaissent du cœur des hommes, vivant en meutes.

Un jour, un groupe d’hommes armés enlève Diane. Leur leader est un certain « Boss », étrangement déférent envers elle. Il lui révèle qu’il la veut pour compagne afin d’engendrer une nouvelle meute. Autrefois, il dit avoir été l’ « Akmad » d’une telle meute… Plus elle reste avec lui, plus elle trouve de nombreuses correspondances entre son ravisseur et les créatures décrites dans le livre de l’oncle Kaernec… Qui est réellement Diane

Quand il y a un loup…

Loups sombres est un roman de fantasy, plutôt bien fait et efficace. Relevons qu’il y a beaucoup de dialogues, trop même, qui ralentissent l’action. L’auteur a choisi de centrer son récit autour de la jeune Diane (alias la chasseresse), peut-être pour séduire le lectorat féminin et après tout pourquoi pas. Nous sommes ici face à un bon roman de fantasy qui satisfera les amateurs.

Sylvain Bonnet