Retour chez soi
Petite fille, Eloane a vu son père mourir dans un incendie. Jeune adulte, elle retourne voir sa mère et son jeune frère sur l’île aux lanternes. Traumatisé par la mort brutale de leur père, ce dernier ne peut communiquer qu’en faisant parler son portable. Les retrouvailles avec sa mère se passent mal, elle accepte néanmoins de les suivre pour la cérémonie traditionnelle des lanternes consistant à en décrocher une autour d’une immense statue, l’entité des lanternes, de l’allumer et de l’emmener avec soi : ainsi vous laissez derrière vous vos émotions négatives. Mais Eloane se dispute avec sa mère et s’en va, suivi de son frère Erwan qui veut la retenir. En colère, Eloane brise la lanterne… Libérant un petit spectre rouge qui la transforme en monstre ! Ailleurs, l’entité des lanternes s’est réveillée et sème la mort. Le cauchemar commence.
Un premier album réussi
Apparemment, La nuit des lanternes est le premier récit publié du graphiste Jean-Etienne qui s’est lancé dans la bande dessinée après la crise du COVID. A ce jour, on lui connaissait une participation à l’album collectif Carte Blanche. Disons simplement que c’est réussi même si on reconnait l’influence du manga ou de l’américain Mike Mignola (il y a pire comme influence). Le découpage est en tout cas efficace, preuve de la maîtrise de l’art séquentiel par ce jeune dessinateur. La nuit des lanternes est une bonne surprise et on souhaite une longue carrière à Jean-Etienne.
Sylvain Bonnet