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Jean-Luc Rivera - Au pied du Sapin 2015
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Jean-Luc Rivera - Au pied du Sapin 2015

Cette année encore nos éditeurs ont publié énormément de livres, aussi bien en romans qu'en beaux livres de fin d'année, dont quelques-uns m'ont beaucoup plu et j'ai pensé qu'il serait bon que je les partage, ne serait-ce que brièvement, avec vous afin de donner éventuellement des idées au père Noël pour remplir sa hotte (je pense, j'espère, qu'il est encore temps...).
 
Commençons par une histoire que nous connaissons tous grâce au chef d'oeuvre cinématographique de Fritz Lang : je veux, bien entendu, parler de "Metropolis", sorti en 1927.  La femme de Lang, Thea von Harbou, avait écrit le scénario, tiré de son propre roman, paru en Allemagne en 1925. Les Editions Terre de Brume viennent de sortir sa première traduction (!) intégrale en français, car il n'existait jusqu'à maintenant qu'une version novelisée à partir du film, parue en 1928. Il faut lire ce roman non seulement pour la belle intrigue classique de la révolte des ouvriers de la ville souterraine contre les nantis qui vivent au soleil en haut des gratte-ciels dans cette société totalitaire et hiérarchisée de 2026 et pour l'histoire d'amour entre Freder et Maria et pour Futura, ce robot féminin par qui tout arrivera (dont la description magnifique dans le roman est fort différente de l'image du film), mais aussi et surtout pour l'écriture même, très puissante, quasi incantatoire par moments, sorte de poème en prose, fort bien rendue par la traduction de Jean-Claude Heudin. Un grand classique à découvrir dans sa version écrite !
 
Autre classique à redécouvrir : "Les Habitants du Mirage", d'Abraham Merritt, chez une nouvelle maison d'éditions du nom de Callidor dont le but avoué est de faire revivre et connaître en France la fantasy de l'Age d'Or anglo-saxon. Là aussi, je pense que la plupart d'entre vous connaissent le roman : Leif, un grand Américain blond d'origine scandinave, arrive avec son ami cherokee Jim dans une vallée perdue de l'Alaska où vivent les descendants des grands conquérants aryens (le roman date de 1932) - Leif avait déjà rencontré leurs descendants dégénérés en Asie centrale avec les Ouïghours - et la race originelle du Petit Peuple - une race humaine pygmée -. Ces rencontres réveillent la mémoire ancestrale de Leif en qui s'est incarnée la personnalité de Dwayanu, le plus grand et le plus impitoyable des rois-guerriers aryens, serviteur de Khalk'ru, le dieu-kraken, cette entité "extérieure". Nous assisterons à la lutte intérieure de Leif pour dominer sa personnalité seconde et aux luttes externes entre factions diverses, clergé et Petit Peuple, dans cette vallée aussi belle que terrifiante. Le roman se lit toujours avec autant de plaisir car Merritt utilise avec talent des théories encore considérées comme scientifiques à son époque mais qui relèvent plutôt de l'archéologie-fiction à la Robert Charroux aujourd'hui (en particulier sur le grand empire aryen qui domina la Terre, bien que des tombes celtes aient été retrouvées jusque dans le désert de Taklamakan, aux confins du désert de Gobi, mais aussi sur la race pygmée qui aurait peuplé l'Europe et l'Amérique aux temps préhistoriques) ou d'une parapsychologie orientée New Age (la réincarnation et la mémoire ancestrale). Merritt développe aussi ses idées originales (pour l'époque) sur la lutte intérieure et le libre-arbitre de Leif et, surtout, sur ces entités qui sont prises (ou se font passer) pour des dieux par les hommes alors qu'elles n'en sont pas et qui peuvent donc être combattues au lieu d'être adorées. Un bonus non négligeable de cette édition est de nous donner pour la première fois en français la fin originale que préférait Merritt et qu'il avait dû changer sous la pression de son éditeur américain : nous avons les deux fins à la suite l'une de l'autre pour comparaison. J'ajouterai que je trouve très belles la couverture et les illustrations intérieures de Sébastien Jourdain.
 
Toujours chez Callidor, je ne peux que vous inviter à découvrir un autre roman qui m'a enchanté,inédit dans notre langue, à savoir "Lud-en-Brume" de Hope Mirrlees, une Britannique qui habitait à Paris et vit son livre sortir en 1926. Nous sommes au Dorimare, un pays indéfini géographiquement mais aux habitants anglo-flamands, situé aux frontières de la Faërie... Prospère depuis qu'une révolution l'a débarrassé de son duc deux cents ans auparavant, le Dorimare applique une politique extrêmement stricte d'interdiction de l'importation de fruits féériques, ceux-ci constituant une drogue aussi puissante qu'illicite. Lorsque le fils de Nathaniel Chantecler, Maire de Lud-en-Brume (la capitale), se révèle être un drogué, celui-ci, un brave bourgeois plutôt conservateur et peu aventureux, va se mettre en quête de la source du trafic. Il découvrira ainsi que les terrifiants et redoutables ennemis féériques sont bien différents de ce que pensaient les habitants et le monde de Dorimare s'en trouvera changé à jamais.Voilà un roman onirique, inclassable et tout à fait attachant, une belle découverte grâce aux Editions Callidor. Là aussi, la cerise sur le gâteau est la belle couverture de Hugo de Faucompret qui a aussi réalisé de belles illustrations intérieures.
 
Beaucoup d'entre nous sont des amateurs de Sherlock Holmes : nous connaissons tous la nemesis de celui-ci, le Napoléon du crime, le professeur James Moriarty. Kim Newman, l'auteur remarquable de la trilogie "Anno Dracula" et holmésien extraordinaire, a retrouvé un manuscrit inconnu de celui qui fut - ce que nous ignorions jusqu'à ce jour - le Watson de Moriarty, le colonel Sebastian Moran, et cela nous permet de lire "Moriarty - Le chien des d'Urberville" (Bragelonne). Nous voyons l'envers du décor monté par le Dr. Watson, tout est du point de vue de Moran, et il s'agit de la version en négatif des affaires célèbres de Holmes : cela va de "Un volume en vermillon" à "Le Problème de l'aventure finale" (en Suisse) en passant par "La Ligue de la Planète rouge", "Le Chien des d'Urberville" ou "L'invertébré grec" (!). L'auteur met au service de ces différents chapitres son immense culture non seulement holmésienne mais aussi populaire qui, associée à un humour typiquement britannique et ravageur et à une plume alerte, donne un Canon (comme l'on appelle les nouvelles et romans holmésiens écrits par Sir Arthur Conan Doyle) détourné, bourré de clins d'oeil et de crossovers - par exemple Moriarty et Moran croisent à plusieurs reprises la jeune mais déjà célèbre cantatrice surnommée le Rossignol milanais (les tintinophiles apprécieront) ou Thomas Carnacki, et bien d'autres, ou s'approprient, pour une raison que je vous laisse découvrir, des bijoux maudits comme la Perle noire des Borgia, le Faucon des Chevaliers de Malte ou le Joyau des sept étoiles... -, le docteur Mabuse joue un rôle aussi surprenant que décalé dans l'intrigue générale, la Femme (Irène Adler) est aussi présente, nous avons droit à des réflexions de Moriarty (celle sur "une fois éliminé l'impossible etc..." de Holmes revue par le professeur est excellents, cf. p. 158) et, en filigrane, se profile en permanence la silhouette de celui qui obsède le professeur, à savoir le "Grand Echalas". Bravo à Kim Newman pour ce roman drôle et impertinent ! De plus les Editions Bragelonne l'ont publié avec une belle couverture victorienne et une tranche métallisée qui font de ce livre un bel objet.
 
La science-fiction est bien représentée dans les parutions récentes avec un roman précédé d'une réputation plus que flatteuse : jugez-en, un premier (!) roman qui s'est vu décerner les prix Hugo, Nebula, Locus, Arthur C. Clarke et j'en passe... Inutile de vous dire que je me suis donc précipité pour lire "La Justice de l'Ancillaire", tome 1 des "Chroniques du Radch" de Ann Leckie (Nouveaux Millénaires). Et c'est vrai, le roman est superbement réussi, prenant et intrigant dès la première page. Nous sommes sur la planète Nilt, aux confins de l'empire radchaaï, cet empire en pleine expansion (on notera la proximité linguistique mais aussi politique entre le Radch et le Radj, l'empire britannique des Indes) dirigé d'une main de fer depuis trois mille ans par Anaander Mianaaï, empire qui tire sa force des ancillaires, des troupes décérébrées fournies en tribut par chaque nouvelle planète conquise, celle-ci étant ensuite intégrée à l'empire et ses habitants devenant des citoyens alors que les ancillaires sont commandés et partie intégrante des IA contrôlant les différents vaisseaux spatiaux militaires. Or le "Justice de Toren", un transport de troupe, a été détruit de manière inexpliquée et son IA n'a survécu que de justesse, n'existant plus que dans le corps d'un seul ancillaire. Dix-neuf ans plus tard, sur Nilt, "Justice de Toren" va trouver et recueillir Seivarden Vendaaï, officier qui a servi bien longtemps auparavant sur le vaisseau. A partir de là Ann Leckie va dérouler l'enquête que mène l'IA pour découvrir qui a donné l'ordre de détruire son vaisseau juste après l'annexion de la planète Shis'urna et pour quelle raison, afin de pouvoir ainsi se venger. Cela l'amènera à ce qui s'est passé lors d'une autre annexion, celle de la planète Garsedd, une horreur terrifiante et un secret d'état absolu... Ecrit dans une langue, le radchaaï, qui ne connaît pas la différenciation des genres - félicitations à Patrick Marcel pour ce tour de force de traduction car il a réussi à rendre de manière convaincante en français la non sexuation des personnages - ce qui donne au lecteur un sentiment d'étrangeté permanent, tout le roman est bâti sur une opposition passionnante et inédite : comment peut-on vivre, lorsque l'on a toujours vécu dans plusieurs corps et un vaisseau avec tout ce que cela implique, réduit à un corps unique avec toutes ses limitations ? Et, inversement, lorsque l'on est issu d'une conscience unique dans un corps unique, comment intègre-t-on et vit-on avec des milliers d'esprits vivant dans autant de corps, même si ceux-ci sont génétiquement identiques et tous reliés ? Outre cette dichotomie fondamentale, en accord avec la philosophie et la religion radchaaïes (cf p. 45), le roman pose cette interrogation très contemporaine :la raison d'état prime-t-elle sur toute autre considération ? Voilà un roman d'une richesse et d'un foisonnement étonnant, bourré d'idées, très original, de la belle science-fiction à la fois très classique et très novatrice, un joli tour de force d'Ann Leckie, à lire de suite alors que le tome devrait arriver début 2016.
 
Je vous avais déjà parlé (coup de coeur de juin) du tome 1 de "Phobos" de Victor Dixen (Laffont, collection R). Le tome 2 vient de sortir et est aussi prenant que le premier. Nous retrouvons les 12 candidats (6 filles, 6 garçons) du programme de télé-réalité le plus fou de l'histoire, "Genesis", celui qui fait vivre en direct le premier voyage à destination de Mars, financé par la pub et regardé par des milliards de spectateurs. Dans ce tome 2, les six couples se sont formés et l'atterrissage (ou l'amarsissage ?) a lieu. Nous découvrons avec les concurrents devenus pionniers la base dans laquelle ils vont vivre et les conditions de leur survie. Nous continuons aussi de vivre les développements du programme sur Terre, les manigances de Serena McBee, personnage de "méchant" particulièrement réussi. Difficile de vus en dire plus sans spoiler, sachez seulement que Victor Dixen continue de jouer avec talent sur la psychologie des personnages et les mystères martiens (et terriens...). A lire donc ! (dans l'ordre de parution afin d'apprécier pleinement l'intrigue).
 
En BD, les Editions Delirium, qui nous avaient déjà donné les anthos de "Creepy" et "Eerie" (2 volumes chacune, coup de coeur de janvier 2013) et les superbes tomes de Richard Corben (3 au total), passent maintenant à une autre revue tout aussi mythique, "Vampirella", du nom du personnage créé par Forrest J. Ackerman en 1969. Cette superbe vamp au costume en général assez succinct, à l'inverse de ses appétits sexuels, vient de la planète Drakulon où coulaient des rivières de sang... Le magazine fut publié de 1969 à 1983 aux USA (113 n°) et en France de 1971 à 1976 (avec seulement 25 n° de parus), un immense plaisir de lecture à l'époque. L'anthologie nous présente 36 épisodes, sortis entre le n° 1 (septembre 1969) et le n° 15 (janvier 1972) aux Etats-Unis, ce qui nous donne un bon aperçu des différents styles des dessinateurs qui y travaillaient et du charme qu'avaient ces BD. En outre, nous avons à la fin du volume es reproductions en couleurs des couvertures des magazines originaux, avec, en particulier, celle de Frazetta qui immortalisa Vampirella sur la couverture du n° 1. A découvrir ou redécouvrir !
 
Et ce ne serait pas la période des fêtes sans les beaux livres, dont les prix restent relativement raisonnables pour certains par rapport à leur qualité. En voici quelques-uns que j'ai bien apprécié tant pour leur contenu qu pour leur iconographie.
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Tout d'abord, un livre sur une trilogie culte, celle de "Retour vers le futur" par Michael Kastorin et Randal Atamaniuk (Huginn & Muninn). Sous-titré "Toute l'histoire d'une saga culte", il tient, en 224 pages, toutes ses promesses : récit détaillé des débuts de la production, du tournage des divers épisodes, anecdotes sur les acteurs etc... Et surtout, plein d'images non seulement des films et des décors, mais aussi des dessins préparatoires, des story-boards et des fac-similés amusants comme la lettre de Marty à Doc à en-tête du "Lou's Cafe", à ne pas ouvrir avant 1985, ou celle de Doc à Marty, écrite en 1885 dans le troisième film. Et je ne vous parle pas du poster de "Jaw 19" ! Pour tous les fans de Doc et Marty.
 
Autre trilogie culte, "La Guerre des étoiles", qui connut une approche particulière dans notre pays. C'est ce que nous font découvrir Antoine Bardet, Stéphane Faucourt et Jérôme Wybon dans "La Guerre des étoiles, la saga vue de France" (Huginn & Muninn). Ils y étudient la réception de la trilogie en France, la perception de celle-ci en particulier par les journalistes  aussi comment s'est construit la mythologie (de manière amusante les noms ont été traduits en français...), les magazines de BD, les romans et novélisations, les diffusions en cassettes et à la télévision, le merchandising (maquettes et figurines) et même la musique. Là encore, une iconographie extrêmement riche qui va des posters de films aux BD e passant par les maquettes et figurines mais aussi les paquets de céréales ou les boîtes de jeux, de quoi rêver pendant des heures.
 
Les amateurs de SF apprécieront "Les chroniques de la science fiction" de Guy Haley, avec un avant-propos de ce grand connaisseur qu'est Stephen Baxter (Muttpop). L'ouvrage annonce son ambition dans son sous-titre : "Une histoire en images de toute la SF depuis ses origines" et le pari est tenu en 570 pages, denses, avec une police plus que serrée. Mais la fatigue oculaire est un petit prix à payer par rapport à la qualité du contenu : divisé en cinq chapitres chronologiques (1818-1925, 1920-1950, 1950-1970,197-1990, 1990-présent), chaque chapitre étant subdivisé par auteurs ou oeuvres ou thématiques importants, avec des photos des couvertures des livres ou des DVD (car les adaptations en films ou en téléfilms sont aussi incluses) et des chronologies en bas de page fort claires. Le résultat est de nous donner une vision d'ensemble que je n'avais encore jamais eu de "Frankenstein" ou de "La Guerre des mondes", de Samuel R. Delany ou des "X-Files" par exemple. Certes le lecteur pourra toujours discuter de la présence ou de l'absence de tel auteur, tel livre ou tel film, de la part importante (trop ?) tenue par les films et les séries télévisées par rapport à la littérature, peu importe. Cet ouvrage est un bon livre, qui me semble très complet et qui présente une approche différente de la SF, fort agréable à consulter car donnant une chronologie complète et évolutive. Et j'ai bien aimé, à la fin du volume, outre le copieux index, les 4 pages de silhouettes des vaisseaux spatiaux les plus célèbres. Un tome de référence qui devrait devenir un outil indispensable.
 
Il n'y a plus de film aujourd'hui sans une pléthore d'effets spéciaux. Avec le livre de Pascal Pinteau, "Effets spéciaux, 2 siècles d'histoires" (Bragelonne), nous apprenons tout sur leur histoire. Des débuts avec les grands illusionnistes comme Robert Houdin puis avec le maître Méliès, l'auteur couvre ensuite, en 850 pages d'une police un peu petite mais nécessaire sans doute pour que le volume reste d'une taille raisonnable, le cinéma, qui est le domaine auquel l'on pense de suite, mais aussi l'animation, la télévision et, dans un chapitre que j'ai trouvé particulièrement intéressant car rarement - à ma connaissance - abordé, les grands parcs d'attractions américains et européens. L'un des intérêts majeurs de ce livre est que l'auteur a interrogé un grand nombre de techniciens des effets spéciaux dans tous les domaines (dessin, maquillage, effets informatiques, maquettes etc...) ce qui lui donne une approche très pratique et terrain. Bien entendu, il y a une iconographie colossale qui permet de retrouver nos créatures ou vaisseaux favoris et de bien comprendre les explications sur la manière dont ces effets furent réalisés. En fin d'ouvrage, nous trouvons un index onomastique, un index des oeuvres et un autre des techniques, appareils, produits, équipements et logiciels. Ecrit de manière claire pour le profane, voici, pour les lecteurs ignares comme moi dans ces domaines, le moyen d'en apprendre un peu plus et d'ainsi mieux apprécier le prochain film ou épisode télé que nous verrons.
 
Olivier Cotte est l'un des grands spécialistes français de l'histoire du cinéma d'animation : avec "100 ans de cinéma d'animation" (Dunod), à partir des origines et des techniques de l'animation, il nous convie ensuite à un tour du monde de celle-ci. Si les Etats-Unis (avec une belle histoire qui commence dès les années 20 avec les frères Fleischer - je suis un fan de Koko le clown - et Walt Disney) ne constitue pas une surprise car pour tout le monde dessin animé = Amérique, l'auteur nous fait ensuite découvrir l'Europe - je connaissais un peu la France mais l'animation en Scandinavie ou dans les pays baltes sont une découverte - et la surprise est identique : j'ai découvert l'animation dans le Maghreb ou en Afrique noire, aux Indes ou aux Philippines, l'Asie étant un continent d'animation dont le Japon n'est que la partie la plus connue. Beaucoup d'illustrations permettent de visualiser ce dont l'auteur nous parle. Et il y a en fin d'ouvrage un index des réalisateurs et des studios et un autre des oeuvres. Clair et concis dans son écriture, Olivier Cotte nous donne avec cet ouvrage un beau tour de l'animation dans tous ses états.
 
J'aime beaucoup, comme sans doute nombre d'entre vous, les séries télévisées de SF. Nous connaissons et apprécions tous "Twilight Zone",la série mythique de Rod Serling qui passa à la télé américaine de 1959 à 1964. Grâce à Bach Films nous pouvons maintenant découvrir "Tales of Tomorrow", la série précurseur qui passa sur ABC entre 1951 et 1953. Il y eut 85 épisodes au total, adaptés non seulement de classiques ("Frankenstein" avec Lon Chaney Jr ou "20 000 lieues sus les mers") mais aussi tirés d'auteurs, excusez du peu, comme Arthur C. Clarke, Fredric Brown, Philip Wylie, C. M. Kornbluth ou Stanley Weinbaum. Et parmi les acteurs on trouve Boris Karloff, Lee J. Cobb, Veronica Lake, Rod Steiger, James Dean, Leslie Nielsen et Paul Newman ! Le coffret de Bach Films comprend 24 épisodes de 25 minutes chacun, couvrant tous les genres mais surtout la SF, allant depuis l'épisode n° 1, "Le verdict de l'espace" (3 août 1951), jusqu'au n° 83, "La Toile d'araignée" (22 mai 1953), nous donnant ainsi un bon aperçu de ce qui fut la première série du genre à la télévision. J'ajouterai qu'elle se laisse regarder aujourd'hui encore sans problème, ayant acquis le charme de l'âge. 
 
Jean-Luc Rivera

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