L’exil des héros

Le vieil Abraham vit dans un ferme à l’écart d’un petit village américain très typique, en compagnie de sa famille… Sauf que tout cela est faux. Abraham et ses compagnons Gail (bloquée dans le corps d’une petite fille de neuf ans, l’âge auquel elle a reçu ses pouvoirs d’un vieux sorcier), Barbalien, le robot Walky, le colonel Weird et Dragonfly, sont des superhéros exilés ici après une bataille titanesque contre l’anti-dieu dans les rues de Spiral City. Après le sacrifice de leur camarade Black Hammer, ils se retrouvés « là », dans l’impossibilité de quitter les limites de la ville. Walky construit des sondes qu’il envoie pour percer la muraille invisible, sans succès… Sauf que l’une d’elles arrive sur Terre et est montrée à Lucy Weber, la fille de Black Hammer. Et elle va essayer de les rejoindre.

Une déclaration d’amour

Avec cette série, Jeff Lemire, auteur de l’excellent Essex County, explique avoir voulu rendre hommage à un genre, le comic de super héros, qu’il adore. On sent dans Black Hammer que les personnages sont des variantes. Ainsi Gail ressemble à Lucy Marvel, le colonel Weird à Adam Strange, Barbalien évoque le Martian Manhunter, etc. et leur combat contre l’anti-dieu évoque ceux de la justice league contre Darkseid, personnage créé par Kirby. Ces personnages sont aussi une famille, thème qu’adore traiter Lemire. Et leur enfermement ne saurait durer… Le dessin de Dean Ormston est plus mainstream mais réussit sur certaines planches à évoquer Mignola.

A découvrir si vous ne l’avez pas déjà lu !

Sylvain Bonnet