Un touche-à-tout
Joann Sfar s’est imposé depuis une vingtaine d’années grâce au Chat du Rabbin et aussi à la série Dragon, menée avec Trondheim. On lui doit également le film Gainsbourg vie héroïque sorti en 2010. Il se lance ici dans une série ancrée dans la fantasy, Reines & Dragons, dont le premier tome vient de sortir.
Une princesse pas comme les autres
Et nous voilà avec une jeune et jolie princesse qui dort tranquillement dans son lit quand le château est envahi par des Orcs patibulaires. La jolie princesse, grâce à ses cours de capoeira, ne se laisse pas faire pour autant et réussit à échapper à ses agresseurs, tout en découvrant les corps de ses parents en train de brûler. Elle tombe sur le vieux magicien du château qui, avant de mourir, lui laisse un engin censé la sauver : une bicyclette ! sauf qu’elle ne sait pas comment ça marche. Perdue dans une forêt, la princesse tombe sur un mage, un guerrier et un voleur en manque d’action. L’un d’eux la déshabillerait bien mais dommage pour lui, elle sait se défendre et lui pique son armure. Plus loin, quand elle actionne la sonnette de son vélo, un dragon apparaît ! la princesse va peu à peu réussir à nouer une alliance avec ce grand volatile qui voulait intialement la dévorer. Les Orcs et autres monstres n’ont qu’à bien se tenir…
Une bande dessinée de notre temps
La petite reine, histoire menée tambour battant, est beaucoup de choses à la fois. On sent que Sfar a dû beaucoup jouer aux jeux de rôles et il a choisi de se moquer (gentiment) de certains lieux communs inhérent à cette pratique (la rencontre avec la petite bande dans la forêt par exemple). Les dialogues sont aussi plein de second degré et d’allusions à notre époque. On comprend que Joann Sfar a voulu faire réfléchir en s’amusant à la place des femmes dans notre société, ainsi qu’aux violences qu’elle subisse. Pourquoi pas ? A lire donc.
Sylvain Bonnet
La chronique de 16h16 !