A l'occasion de la réédition de Kabu Kabu de Nnedi Okorafor, le 24 janvier aux éditions Actusf, découvrez trois bonnes raisons de lire cet ouvrage.
Des nouvelles sur l’imaginaire niégérian…
Embarquez dans le Kabu Kabu, ce taxi clandestin nigérian – c’est ce que promet le titre de ce recueil de nouvelles. Après une introduction par Le Nègre magique, qui remet justement, et à s’en tordre de rire, tout l’imaginaire à sa place, Nnedi Okorafor nous ouvre la porte de ce moyen de locomotion qu’est le livre pour nous emmener vers son univers ; et celui-ci, il se passe au Nigeria.
Le cadre ne déborde pas, ou peu, et s’adapte aux ambiances sur lesquelles on tombe. Son cycle de la fantasy des coureurs de vent nous fait souhaiter un roman entier en français, et La Tâche noire nous ramènera dans l’univers de Qui a peur de la mort ?. Ses moments fantastique nous feront frémir, avec des êtres du folklore nigérian, tandis que la science-fiction puise dans les racines de la réalité du pays : pipelines créatrices et destructrices, journaliste en mal de sensationnalisme, etc.
Dans le vent comme dans les inondations, dans l’essence comme dans le vin de palme, tout est si vrai, et si près sous la plume de Nnedi Okorafor.
Avec cette vingtaine de textes, qui comporte deux essais sur son enfance, Nnedi Okorafor nous offre une palette d’émotion qui satisfera tous les lecteurs et lectrices. En tressant ses histoires à sa poésie, elle nous secoue. Elle nous apaise. Elle nous brise le cœur. Ses personnages nous hantent après que l’on ait terminé notre nouvelle, et l’on espère secrètement les revoir, les recroiser dans une autre, que ses mondes se mêlent et qu’ils appartiennent à cet unique tout aux couleurs du Nigeria.
Toutes les mains devraient avoir, ne serait-ce que le temps d’une nouvelle, le plaisir de tenir Kabu Kabu. C’est ce que nous vous souhaitons pour ce début d’année.