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Katana 1. Vent Rouge

Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 07/05/2013  -  jeunesse
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Katana - Tome 1 : Vent Rouge

Né en 1963, Jean-Luc Bizien est un auteur déjà bien connu du monde littéraire. Ce touche à tout, un peu caméléon sur les bords, n’en est pas à son premier coup d’essai, notamment dans la catégorie des young adult. Il s’est illustré dans des domaines bien différents tels que le roman policier avec Justin Case, ou la fantasy. Dans Katana, il puise à la source de ces deux genres pour livrer un récit à couper le souffle, tranchant comme un sabre.
 
Voyage au coeur du Japon féodal...

Nous voilà au temps des samouraïs (oui d’accord, c’est vaste), dans un japon mené à la baguette par un roi un peu trop porté sur la magie noire. Ichirô, fils d’un seigneur trahi par son roi, se voit éduquer par un samouraï légendaire : Hatanaka. Ce dernier lui enseigne les principes du Bushido, le code de conduite régissant la vie de chaque bushi (comprendre samouraï).
Mais en plus de cet enseignement, il lui enseigne son art, ce pour quoi il est un mythe encore vivant : le combat au sabre. L’élève, ne ménageant pas ses efforts pour faire honneur à son maître, n’a qu’un seul et unique but. Celui de venger ses parents, en ôtant la vie à ce roi-dragon qui tyrannise l’intégralité du pays. Soutenu par des compagnons rencontrés au fil de ses aventures, Ichirô s’y prépare…
 
Une immersion réussie

L’auteur a su imprégner son livre des petites choses qui font le Japon féodal : coutumes, traditions, croyances, tout y passe. Naturellement, tout ceci est servi par un vocabulaire renseigné et exact permettant à l’immersion du lecteur dans les villages et les montagnes que nos héros, yamabushi (guerrier de la montagne), traversent. Les combats sont nombreux mais mesurés : chaque geste, chaque coup, chaque déplacement est pensé, calculé, voire même philosophé à l’avance. Ce n’est plus la période de l’entraînement, les protagonistes ne se battent plus à l’aide de boken, mais bien avec des katanas, ces sabres japonais si aiguisés qu’ils sont capables de trancher un homme par le milieu. Le droit à l’erreur n’existe plus. Il en ressort alors un calme religieux malgré le sang qui coule et les morts qui s’effondrent. Ce sentiment grisant est bel et bien présent tout du long. On frissonne quand les rônins sont frigorifiés au sommet des montagnes, on se réchauffe à chaque gorgé de saké ou à la vue d’une geisha, et on se concentre avant chaque coup de katana.
 

Les personnages sont attachants, et les rebondissements (trahison, mensonge, …) nous tiennent en haleine jusqu’aux dernières pages. Arrivé à celles-ci d’ailleurs, Jean-Luc Bizien a parfaitement su choisir sa fin, à un point tel qu’on est en droit de se demander s’il n’a pas découpé son manuscrit au katana pour avoir un aboutissement si brut. Telle une nouvelle misant tout sur la phrase de chute, ce premier tome marquera le lecteur par l’envie qu’il donne de sauter sur le second !

Alors Monsieur Bizien, s’il vous plait, pensez à nous, pensez à moi, vite la suite !
A lire en kimono à côté d’un thé matcha fumant aux douces saveurs du Japon.
 
 

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