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Bartiméus L'anneau de Salomon

Hélène Collon (Traducteur), Jonathan Stroud ( Auteur), Jeff Nentrup (Illustrateur de couverture)
Langue d'origine : Anglais UK
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 05/10/2011  -  jeunesse
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L'anneau de Salomon

L’auteur
 
Jonathan Stroud est un auteur anglais de fantasy jeunesse. Il commence à écrire à l’âge de sept ans ; une fois ses études de littérature anglaise terminées, il édite des livres pour enfants. Il commence à publier ses propres productions à l’âge de 20 ans ; la Trilogie de Bartiméus est son œuvre la plus célèbre.
 
L’interview de Jonathan Stroud :
 
L'histoire
 
L’Anneau, un artéfact dont la puissance provient de la créature qu’il enferme, accorde pouvoir et protection à Salomon, roi d’Israël. Capable d’obtenir le moindre de ses désirs en invoquant la Présence, il dispose d’autant de marids, d’afrits et autres esprits qu’il souhaite, ainsi que de dix-sept magiciens redoutables. Bartiméus d’Uruk, un djinn aux sarcasmes peu communs, est l’esclave d’un de ces derniers jusqu’au jour où, saisissant l’occasion, il dévore son maître.
 
Loin d’être libre à nouveau, il est rattaché au service de Khaba, le plus dangereux des dix-sept – seize maintenant. Mais fidèle à lui-même, le djinn se montre particulièrement agaçant et entre dans les mauvaises faveurs de son maître. Très mauvaises.
 
Dans son palais, la reine de Saba est menacée de payer un lourd tribut au roi Salomon suite à son refus de l’épouser. Frustrée, elle envoie Asmira, sa meilleure gardienne, tuer Salomon et lui voler son anneau. Fière de servir sa reine, la jeune fille part seule pour l’Israël et finit par croiser la route de Bartiméus…qui lui n’a certainement pas envie de mourir. Vraiment.
 
Mon avis
 
Le roman se divise en 3 parties : la première est axée sur Bartiméus, la seconde alterne entre le djinn et Asmira, la dernière réunit les deux protagonistes.
Les chapitres n’ont pas de titre, mais on nous indique toujours le narrateur : soit Bartiméus, soit Asmira. Il est intéressant – surtout dans la troisième partie – d’avoir les points de vue de ces derniers, le djinn et la gardienne ayant un caractère très contrasté. Ils se critiquent l’un l’autre, leurs défauts et qualités sont bien exploités.
 
 Le livre déborde évidemment d’humour, pas toujours efficace, cela dit. Il y a effectivement beaucoup d’exagérations, de sarcasmes et de vantardise, des scènes de combat « héroïques » (Asmira). Cela paraît un peu lourd au début, mais en entrant dans l’univers, on se surprend à sourire, voire rire, à de nombreuses reprises (je pense notamment à la troisième partie). Certaines scènes sont invraisemblables, mais spontanées ; elles ne manquent pas de nous surprendre et de nous plaire.
Il y a beaucoup de rebondissements, du suspens et de nombreuses « fausses alertes », voire d’éléments qui nous induisent en erreur.
 
L’aventure semble démarrer à la troisième partie, ce qui nous laisse 267 pages de « transition », de petites anecdotes avant la véritable aventure, qui selon moi démarre lors de la rencontre entre Asmira et le djinn. Bien que je doute que cela change la façon de lire des lecteurs, le meilleur est pour la fin (mais on n’a pas forcément le courage d’atteindre les pages 270). Non pas que les deux premières parties soient mauvaises, mais certaines scènes semblent n’être là qu’à titre d’amusement, elles ne font pas grandement avancer l’histoire. On ne décroche pas, mais on a du mal à en cerner le but (d’autant que Bartiméus n’a pas de but au début : il est enchaîné à Khaba, il obéit – à sa manière, m’enfin).  
 
Les limites de la force de Bartiméus, même d’Asmira ne sont pas très claires. Le djinn est capable d’accomplir des exploits que lui-même affirmait ne pas pouvoir faire. Toutefois, les exagérations font partie intégrante du roman et lui donnent forme, et au fond on est content que nos héros restent en vie.
 
Beaucoup désapprouvent les longues notes en bas de page, qui perturbent la lecture. Personnellement, étant donné qu’elles sont la pensée du djinn et donc qu’elles impliquent un certain humour, je les aime plutôt bien, même s’il est vrai que les plus longues sont un peu rébarbatives.
 
Au final, L’Anneau de Salomon a été une lecture distrayante et agréable. C’est un livre qu’il faut prendre le temps de lire pour bien s’imprégner de l’univers et en apprécier pleinement l’humour.
 

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