L’Ecorcheur est un roman étonnant. Car si on ne retient pas l'intrigue ou le déroulement des événement, il nous laisse une multitude d'images en tête, de souvenirs surprenants et étranges à la fois. Neal Asher a su repousser les limites de notre imagination, et rien que pour cela, il faut lire son roman.
L’Ecorcheur fait partie des romans à découvrir en cette année.
Ecrivain anglais, Neal Asher est aussi l'auteur de quatre autres romans : Gridlinked, The Line of Polity, Cowl et Brass Man. Pour ceux qui veulent en savoir plus sur l'auteur, rendez-vous sur son site en anglais : www.nealasher.com.
C’est sur ce petit "paradis" qu'Erlin, biologiste à la recherche d'un vieux capitaine immortel, Keech, un flic ressuscité venu 700 ans après réaliser sa vengeance et Janer, en mission pour les frelons, espèce extra-terrestre communautaire, débarquent. Ils se retrouveront embarqués à la poursuite de l'Ecorcheur, un être mutant dont le corps hante un des îlots tandis que sa tête cherche à fuir du bateau où elle est retenue prisonnière.
"...et des gueules cauchemardesques s'ouvrirent avec grand appétit."
Commençons par les défauts, car défauts il y a. Premièrement : le style exécrable au point de devoir parfois, relire un passage, une page pour être sûr que l'on a bien compris. Des non-sens, des contradictions dans la même ligne. Bref, il faut s'accrocher et réussir à occulter ce gros défaut. Deuxièmement : un scénario linéaire et sans surprise. Le lecteur devine sans mal le déroulement des événements.
Neal Asher ajoute à cet univers son humour et décrit avec dérision cette ironie du sort qu'apporte la Nature de Spatterjay. D'ailleurs, l'auteur s'amuse à chaque début de chapitre, à décrire un épisode de la chaîne alimentaire de la faune marine, un épisode qui se révèle être à chaque fois un déchaînement sauvage et sanguinaire du prédateur sur sa proie.
L'intérêt de ce roman réside également dans les personnages, des personnages étranges et pourtant tellement humains. Eux aussi apportent une atmosphère insolite comme ce flic mi-homme, mi-machine, mort depuis 700 ans, et qui voit sa mécanique lui faire défaut. Ou bien encore ces capitaines vieux de centaines d'années et qui naviguent sur les mers de la planète.