Après la série des Wielstadt (Les Ombres de Wielstadt, Les Masques de Wielstadt, Le Chevalier de Wielstadt), qui raconte les aventures du Chevalier Kantz au 18e siècle dans un Wielstadt historico-fantastique, et Viktoria 91, une enquête sur fond de steampunk dans le Londres de la fin du 19e siècle, Pierre Pevel s'attaque au Paris de la Belle Epoque avec Le Paris des Merveilles.
L'Elixir d'oubli est donc la suite des aventures du mage Louis Denizart Hippolyte Griffont, le héros des Enchantements d'Ambremer.
La " Belle " Epoque revue et corrigée
1909. Depuis un siècle, le monde des hommes et celui des fées sont entrés en contact. Les humains peuvent se rendre à Ambremer, tandis que gnomes, fées, ogres et dragons se sont révélés au monde qu'ils fréquentaient déjà depuis un bon moment. Paris a gagné en magie, c'est certain. Chênes qui parlent, Dryades, Sirènes, Tour Eiffel en bois chantant, magiciens divers, fées...
Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du Cercle Cyan, a fort à faire. Isabel de Saint-Gil est de retour dans les parages. Et quand son amour de toujours est là, en général, les ennuis suivent de près. Mais on ne peut pas blâmer seulement Isabel. Il faut dire que les gens (minimets, fées, humains et dragons compris) ont tendance à venir demander de l'aide à Louis lorsqu'ils ont des ennuis. Ou lorsque l'avenir de la planète est en jeu. Sans compter toutes les vieilles, voire très vieilles histoires qu'il traîne encore... Il va de nouveau falloir qu'il mène l'enquête...
Swashbuckling* en grand
Pierre Pevel navigue ici entre le 18e siècle et le tout début du 20e pour une intrigue tout à fait tordue et riche en rebondissements. Le récit est feuilletonesque à souhait, avec tous les avantages et les inconvénients du genre ; la plupart des chapitres se terminent en cliffhanger, les personnages sont attachants, mais l'ensemble tient beaucoup plus du divertissement que d'une recherche de la profondeur (ce qui, je dois le préciser, n'est PAS forcément un désavantage). L'auteur s'amuse à mettre en scène une histoire très visuelle, très cape et épée. Du coup, le lecteur s'amuse aussi, entraîné dans cette histoire rocambolesque... On est là dans le domaine des Trois Mousquetaires, des aventures d'Arsène Lupin (les plus légères), ou des Mystères de Paris d'Eugène Sue (que je vous recommande d'ailleurs, ne fût-ce qu'à titre de curiosité) : tout est style, aventures improbables et éclatantes. Le lecteur familier de la capitale visualisera sans difficultés les merveilles du Paris " féérisé ". Un agréable roman, qui devrait plaire aux jeunes lecteurs (disons à partir de 12 ans) également.