Melinda Salisbury est une auteure britannique, née dans les années 1980. L'Héritière est son premier roman. Il se passe dans un monde imaginaire, dans un univers médiéval merveilleux. Il s'agit du premier tome d'une trilogie.
La vie rêvée d'une déesse incarnée.
Jeune fille de dix-sept ans, Twylla est l'incarnation de la déesse Daunen, fille du dieu de la vie et de la déesse de la mort. Grâce à son héritage, elle est également la promise du prince héritier, Merek, et vit au château depuis l'âge de treize ans. Mais son essence divine a également un prix. Chaque mois, elle boit un poison qui lui confère le pouvoir de tuer n'importe qui en le touchant. Seule la famille royale est immunisée contre ce terrible don. Elle est donc également un bourreau, au service de la reine, et exécute les prisonniers du royaume. Par ce statut, elle terrifie malgré elle les habitants du château. Personne n'ose l'approcher à moins d'un mètre, et elle souffre d'isolement et de solitude. Suite à la démission d'un membre de sa garde personnel, elle fait la rencontre de son nouveau garde, Lief, charmant jeune homme qui ne semble pas la craindre. Au fur et à mesure, il va devenir son confident et son ami...et même un peu plus. Mais lorsque l'on est une déesse incarnée, et fiancée à un prince en titre, on n'a pas le droit de laisser la place à ses sentiments. Mais peut-on lutter contre la passion? La loyauté de Twylla envers le royaume, et envers son fiancé va donc sérieusement être mise à l'épreuve.
Triangle amoureux, manipulation et jeux politiques.
Sur fond d'univers médiéval merveilleux, L'Héritière raconte les épreuves d'une jeune fille qui doit endosser de lourdes responsabilités. Son destin est tracé, et elle semble n'avoir jamais aucun choix à faire. Elle subit sa vie. Alors, lorsque l'amour surgit, cela fait vaciller les plans que d'autres ont élaboré pour elle.
L'intrigue tourne autour de Twylla, de son attrait pour son nouveau garde, et de sa relation avec son fiancé et la famille royale. Elle est tiraillée entre son devoir d'épouser un prince qui lui semble froid et distant, et son attirance pour son garde charmeur.
L'auteur utilise les contes, légendes et croyances populaires pour créer un univers à la limite entre le réaliste et le fantastique. Elle y ajoute une dimension politique, avec une reine manipulatrice, avide de pouvoir.
Un début prometteur
Si la romance prend un grande place dans le livre, avec quelques passages un peu niais et en longueur, le dénouement redonne un intérêt à l'intrigue. Bien que prévisible, les relations entre les personnages sont vraiment ce qui motive le lecteur à tourner les pages.
Le style, un peu hésitant et maladroit en début de roman, s'affirme pleinement dans les dialogues et les états-d'âmes de l'héroïne. Sceptique au début, on se laisse prendre au jeu et l'on termine le roman en quelques jours.
S'il n'y a rien de vraiment nouveau, ni de déroutant, ce roman surfe sur des sujets populaires : les relations amoureuses, l'affirmation de soi, la quête de vérité, l'influence des contes sur la vie de tous les jours, les personnages mystérieux...
En conclusion, L'Héritière est un premier roman qui a su reprendre des thématiques populaires pour captiver l'intérêt des jeunes lecteurs, amateurs de romance.