Arghentur, L’hiver maudit est le premier roman de Sigrid Renaud. Cette jeune femme origine de Caen a suivi un cursus de formation d’illustratrice en Belgique et des études danoises à l’université de Caen ; études qui ont probablement influencé ce roman jeunesse aux allures de conte nordique.
Une fête qui tourne au cauchemar…
Liléia Erlash, jeune orpheline vit dans une ferme avec son oncle Délian, sa femme Morna et le fils de celle-ci Tomas. Au soir du solstice d’hiver, alors qu’elle rentre tard chez elle pour célébrer en famille la fête d’Hélidh, elle rencontre un invité inattendu, l’enchanteur Celwyn. Celui-ci soupçonnant un danger imminent est venu voir l’oncle Délian. A peine la fête achevée, une horde de brigands menée par un sorcier qui se fait appeler le maître attaque la ferme. Les vies de Liléia et de Tomas basculent. Tomas est fait prisonnier et Liléia et son oncle se joignent à Celwyn afin de retrouver leurs amis prisonniers et se venger du mystérieux « maître ».
Une épopée fantastique
L’hiver maudit est le début d’une aventure en deux tomes et qui se terminera avec La Citadelle d’argent à paraître courant 2007. Arghentur rassemble beaucoup d’éléments des contes traditionnels : un gentil enchanteur, de méchants sorciers, des géants, des brigands, des pirates bagarreurs et deux enfants courageux. L’influence nordique est très présente dans les paysages, les personnages et les coutumes. Le rythme de l’action est très soutenu, ce qui permettra aux jeunes lecteurs de ne pas s’ennuyer au long de ces 320 pages.
Cependant, l’action étant privilégiée, les personnages peuvent sembler assez archétypaux. Mais tout compte fait, cela permet une meilleure compréhension de l’intrigue pour les jeunes lecteurs au long de cette épopée semée d’aventures impliquant beaucoup de personnages différents. Le roman est coupée en deux histoires parallèles : celle de Liléia avec l’enchanteur Celwyn sur la route et celle de Tomas, prisonnier puis évadé et membre de la résistance contre le méchant sorcier.
Les deux jeunes héros se retrouvent chacun dans des aventures où ils jouent des rôles clefs ce qui permet aux garçons aussi bien qu’aux filles de s’identifier à un personnage fort du roman. La présentation et les illustrations sont très soignées. Le découpage en chapitres d’une quinzaine de pages facilite la lecture et le format est bien pensé pour des lecteurs d’environ 11-13 ans.
En résumé : Arghentur est un roman épique, rythmé et sympathique à proposer aux jeunes lecteurs.
La chronique de 16h16 !