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L'Homme d'or

Stephane Duval (Dessinateur), Pascal Bertho (Scénariste), Nadine Thomas (Coloriste)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/05/2007  -  bd
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L'Homme d'or

Né à Rennes en 1970, Stéphane Duval était sans doute prédestiné à faire de la bande dessinée. A 16 ans, il gagne un concours et passe une journée dans l’atelier de François Bourgeon. La rencontre est pour lui magique. Quelques années plus tard, on le retrouve impliqué dans un fanzine de BD : Atchoum avant de vrais débuts professionnels avec Pierre Dubois pour la série Les Lutins puis pour Red Caps. Il enchaînera avec Janet Jones, avec Dieter, puis Chevalier Malheur avec celui qui est également son compère sur Aëla : Pascal Bertho, un autre ancien d’Atchoum.

Tatars...

La jeune princesse Aëla s’est lancée sur les traces des hommes qui ont kidnappé son frère Aïkan. Elle veut le récupérer pour l’asseoir sur le trône de son père qui est en train de mourir. De leur côté, les kidnappeurs ne sont autres que les Tatars, un peuple de nomades dont le souverain est lui à la recherche de « l’homme d’or », une armure d’or qui lui a été volée et qui est un des symboles les plus importants de son peuple. Très vite, Aëla comprend qu’il lui faut retrouver l’armure si elle veut avoir une monnaie d’échange valable. Mais le temps presse. Son peuple s’impatiente et la question de la succession du roi alimente toutes les discussions... et les envies.

Visages ronds et monde moyen-âgeux

Après les trois tomes de Chevalier Malheur (chez Delcourt), on ne peut s’empêcher en lisant Aëla de penser à cette première série tant les ressemblances graphiques et thématiques sont nombreuses, comme s’ils avaient voulu prolonger dans la même voie sans pour autant faire véritablement une suite. On ne s’en plaindra pas vraiment. Une nouvelle fois ils ont multiplié les rebondissements, tout le récit s’axant sur une espèce de course poursuite perpétuelle parfois un peu difficile à suivre. On pourra toutefois reconnaître aux deux auteurs de belles surprises et une densité intéressante dans cette histoire de désir et de filiation. On y retrouve un souffle plutôt agréable et on se laisse prendre assez facilement par le fil du récit qui est plutôt bien mené et dosé. Nul doute que le tome trois permettra d’approfondir la personnalité de l’héroïne principale et les us et coutumes de son peuple, deux aspects de l’histoire qui sont peut-être un peu en retrait. Jusqu’ici on a surtout vu Aëla en meneuse d’hommes et en fille de roi. La femme se dévoilera sans doute par la suite.

Côté dessin, on retrouve la rondeur des chevaliers bien en chair que Stéphane Duval avait dessiné dans Chevalier Malheur. Son trait semble toutefois avoir gagné en précision et ses personnages sont un peu moins « épais » que précédemment. Il est également assez fort dans les expressions des visages et sans être un accro du détail, on sent pourtant un certain soin apporté à ses planches. Un style un peu à part mais qui est plutôt agréable à suivre. Seul bémol, les couleurs qui ressortent moins bien que sur Chevalier Malheur. Là les planches sont un peu plates et manquent un rien de profondeur. Jusqu’ici Aëla est une bonne série de fantasy qui mérite qu’on s’y attarde pour son originalité et son style qui sort des sentiers battus.

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