Olivier Paillé est passionné de BD depuis son enfance. Ami de Fred Campoy, il a été invité par celui-ci à écrire le scénario du onzième volume de la série Kookaburra Universe, comme ils l'avaient déjà fait pour le second volume Shrög.
Fred Campoy enseigne le dessin et la bande dessinée à Pau. Il est fidèle en amitié et aime travailler avec les amis de sa jeunesse, ceux avec qui il a dessiné des fresques et des aventures dans les fanzines. Il aime surtout l'humour et les dessins humoristiques, ce qui ne l'empêche pas, le cas échéant, de travailler sur des projets plus sérieux.

Mission de sauvetage en territoire dangereux

Kookaburra Universe se plonge dans le passé des héros de la série Kookaburra. Cette fois, c'est Skullface et Dragan qui, avec quelques entorses à la vérité, racontent leur rencontre et le début de leurs aventures communes.
Engagés par la pulpeuse capitaine Roberts, ils partent pour l'île des Amantes Religieuses. L'objectif est de retrouver des personnes disparues dans cette région, ce qui ne sera évidemment pas simple. Entre amazones aux pulsions tant sexuelles que meurtrières inassouvies et monstres préhistoriques, ils devront retrouver la trace des personnes recherchées.
Dangers, combats, mais aussi jeunes femmes dénudées et humour jalonnent ce récit dans lequel les héros devront compter sur eux-mêmes et sur la chance pour survivre et continuer leur route. Quant au repos du guerrier, il n'est pas toujours pour celui qui y aspire...

Gros lolos et humour de caserne

Voilà bien un album de bandes dessinées totalement contournable. Vous n'y trouverez aucune idée neuve, pas le moindre soupçon d'imagination ni de surprise. Le scénariste n'a fait que plonger dans les archives et compiler quelques poncifs, les mixer pour justifier un volume qui ne tire qu'une fois ou deux un léger sourire au lecteur.
Depuis la scène du bar à strip-tease jusqu'à la "surprise" finale et la mort du méchant, tout est convenu, tellement que l'ensemble forme plus une caricature de ce qu'il voudrait présenter, une sorte de fan-fiction adolescente d'aventure spatiale. L'intérêt, évidemment, c'est de ne pas dépayser le lecteur, de ne pas risquer de lui faire peur en l'obligeant à réfléchir.

Lorsque l'on referme ce livre, une envie irrésistible nous prend de retourner à l'essentiel, par exemple au Peter Pan de Loisel, qui a inspiré le personnage du pirate tyrannique assoiffé d'or et qui offre une histoire située à un autre niveau de qualité. En tout cas pas d'ouvrir un autre volume de la série Kookaburra Universe.

Le dessin, bien sûr, est toujours là pour appuyer le scénario, ce qui ici n'est pas facile à faire. Ce qui peut expliquer sa simplicité, les archétypes des personnages et le sentiment d'ennui qui se dégage des pages. Sauf quand il s'agit de dessiner des femmes en tenue légère... ce qui arrive assez régulièrement au fil des pages.
On retiendra de ce tome que, souvent, les séries s'étouffent au bout d'un moment et que les meilleures idées peuvent, à la longue, devenir ennuyeuses.