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L'impératrice des larmes

Téhy (Scénariste), Vax (Dessinateur)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 30/09/2005  -  bd
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L’Impératrice des larmes

YIU est avant tout un projet, un concept qui a vu le jour en 2001. Ce concept est porté par Téhy qui est à l’origine de tout cet univers. Scénariste de talent, c’est à lui que l’on doit aussi le fabuleux triptyque de Fées et tendres Automates dont les deux premiers tomes sont illustrés par Béatrice Tillier.
 
Pour l’aider à rendre plus crédible son univers, Téhy est aidé par J. M. Vee. C’est lui qui fait toute les recherches d’ordre historique, technologique et religieux. Même s’il ne travaille pas sur l’histoire proprement dite, ses recherches permettent aux lecteurs de mieux appréhender cet univers riche et complexe.
 
Pour les dessins, Téhy a fait appel à un jeune talent qui progresse énormément. Vax est avant tout un sculpteur. Au bout du troisième tome, il montre aussi qu’il sait manier le crayon avec brio.
 
Yiu, derrière cette machine à tuer se cache une grande soeur
 
Nouvelle mission pour Yiu et donc encore de l’argent qui lui permettra de sauver son petit frère. Comme d’habitude, elle doit éliminer un haut dignitaire religieux. C’est devenu une routine pour elle et elle attend patiemment son heure. Oui mais voila, au même moment des terroristes ont pris en otage l’hôpital où est soigné son jeune frère Ji-A. Apprenant cette nouvelle, toutes ses priorités changent et elle n’a plus alors qu’un seul objectif : sauver l’essence même de son humanité. Il vaut mieux éviter de se trouver sur son chemin car quand cette semeuse de mort, mise au service d’une juste cause, est lancée, rien ne peut l’arrêter et elle fera tout pour sauver son frère.
 
Un scénario simple mais efficace accompagné de somptueux dessins
 
Cinq ans ont passé entre la mission suicidaire du deuxième tome de YIU – Premières missions et celle du troisième. On peut donc en déduire que Téhy à décider de ne relater que les événements importants qui ont fait de notre héroïne le personnage que l’on connaît dans la saga principale. C’est une très bonne idée car cela évite que l’on s’essouffle sur les différentes missions que Yiu pourrait effectuer. Un petite nouveauté cependant : cette histoire sera en deux tomes. On peut aisément comprendre pourquoi. Car cette fois-ci ce n’est pas sa mission qui compte mais c’est sauver avant tout la vie de son petit frère. Et, tel un archange vengeur, elle fera tout pour y parvenir. Bien sûr on sait très bien qu’elle y arrivera car dans la saga principale Ji-A est toujours vivant. Mais grâce à cette histoire on comprend mieux les liens qui lient Ji-A à Yiu. Dans le tome précédent, on pouvait craindre une montée en puissance de la violence de Yiu par rapport à son rôle de grande sœur. Téhy rectifie le tir avec une facilité déconcertante et, tout en gardant le lecteur en haleine du début à la fin de cet album, il insuffle cette touche d’humanité  pour laquelle Yiu se bat. C’est avec impatience que l’on attend le dénouement de cette histoire.
Vax n’est pas en reste et ses dessins sont à la hauteur du scénario. Entre le premier tome et celui-ci, il a bien évolué. Ses trais sont plus fins et plus fluides. Les scènes de combats coulent toute seules et Yiu y gagne en prestance. Les couleurs sont toujours aussi belles et renforcent encore plus l’ambiance apocalyptique de cet univers. Tout comme la saga principale dont elle est dérivée, YIU – premières missions est une BD qui marquera son temps.

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