Né en 1966, Eric Hérenguel commence véritablement sa carrière en bande dessinée avec la série Carnivores chez Glénat en 1991 avant de prendre la place de Laurent Vicomte dans la série Balade au bout du monde. Mais sa pleine dimension, il l'acquière avec la série Krän le barbare. Une saga particulièrement violente, pleine de blagues grasses et crades mais avec un vrai fond satirique sur les sagas de fantasy. Bref, c'est super bourrin, mais en général on aime grâce à l'humour présent au fil des albums.

Touche pas à mon garou !

Ce nouvel épisode de Krän n'échappe pas à la règle. Le scénario n'est là que pour justifier les innombrables bastons qui émaillent les pages. Imaginez : les troupes d'une espèce de dictateur (petit, laid, à la moustache carrée et au bras droit perpétuellement levé… ), ont envahi la ville la plus proche et commencent à récupérer tous les garous de la région. La vraie erreur de ces soldats portant des casques à pointe, c'est d'enlever le garou de Krän. Et quand Krän pas content, Krän cogne sur tout ce qui bouge…

Comme d'hab !

Bon, on ne se refait pas, L'invasion des envahisseurs est tout aussi bourrin que ses prédécesseurs. Sauf qu'ici la dénonciation du fascisme ne se cache plus au détour des allusions comme dans les premiers tomes. L'ennemi est clairement défini et finira en vrac grâce aux gros muscles de Krän. Reste que ce tome est un peu moins drôle que les précédents. La gravité du sujet en fond a-t-il pris le pas sur l'humour habituel ? Ou bien Herenguel s'essouffle-t-il un peu ? Difficile à dire. N'empêche que cet album est quand même taillé sur le même modèle que les autres. Les amateurs apprécieront. Forcément.