Fabien Clavel est professeur de français à Budapest. Il est l'auteur de sept romans adultes parus aux éditions Mnémos, passant par la novélisation du jeu de rôles fantastique Néphilim, la fantasy parodique ou encore l'uchronie avec La Cité de Satan. Influencé en particulier par la mythologie antique, il fait une première incursion en littérature à destination des adolescents en 2007 avec La Dernière Odyssée, roman de fantasy paru dans la collection Royaumes perdus. Il persiste et signe en littérature jeunesse, mais cette fois-ci dans un genre bien différent en écrivant L'Océan des étoiles.
Quand une jeune pilote force le destin
Ur est une jeune femme au caractère bien trempé. Elle vit avec son peuple nomade sur l'Architeuthis, vaisseau hybride d'un calmar géant, de mécanique et d'électronique. Persuadée qu'elle est la meilleure pilote du vaisseau, elle se fait néanmoins recaler à son brevet de pilote car elle ose rappeler au conseil des Sen le but primitif de l'Architeuthis : chercher l'Océan céleste pour que son peuple puisse enfin s'installer durablement sur une planète et ne plus être dépendant des gisements d'eau de la nébuleuse.
Humiliée par cet échec qu'elle ressent comme une injustice, Ur, du haut de ses dix-sept géo-années, va voler la frégate la Manta, fierté du cargo qu'est l'Architeuthis. Ainsi, après quelques péripéties, elle va piloter ce vaisseau en forme de raie, accompagnée de son oncle champion déchu du vaisseau-mère, d'un garde aillant failli à sa mission à cause d'elle, tout en étant poursuivie par la dangereuse Yeg .
Une écriture plate et descriptive
Les premières pages laissent malheureusement une impression assez désagréable. En effet, au-delà des personnges stéréotypés, cet univers océanique fait de vaisseaux mi-vivants mi-mécaniques, se réparant avec des crabes symbiotes, et fabriquant des algues pour nourrir les habitants, pourrait être fascinant. Mais Fabien Clavel raconte l'histoire d'Ur avec un ton descriptif et froid qui crée une distance avec le lecteur. Il va de soi que l'immersion dans une ambiance et l'identification aux différents personnages en sont rendues difficiles. Heureusement, malgré ce défaut majeur qui existe de la première à la dernière page, Fabien Clavel a le sens du rythme et de l'efficacité.
Le lecteur tenu en haleine
En effet, l'aventure de la jeune femme et de ses acolytes est vive, pleine de rebondissements et Fabien Clavel ne laisse pas passer un seul temps mort. Il se paye le luxe d'y ajouter même quelques touches d'humour... Actions et suspense sont bien menés, ce qui fait de L'Océan des étoiles un bon roman d'aventure. Mais pas seulement...
Réflexion sur le monde d'aujourd'hui
Dès le début du roman, la civilisation d'Ur est clairement apparentée à la civilisation terrienne. On apprend par la suite pour quelle raison elle a quitté la planète bleue et pourquoi elle n'utilise que des vaisseaux en lien avec les océans. Comme la science-fiction jeunesse sait si bien le faire, en particulier au travers de nombreux titres de la collection Autres Mondes, Fabien Clavel interroge directement le jeune lecteur sur la société humaine actuelle et ses rapports à l'environnement, sans être didactique.
L'Océan des étoiles est donc un roman simple, vif et au fond intelligent. Dommage que l'écriture froide et distanciée gâche le plaisir...
Quand une jeune pilote force le destin
Ur est une jeune femme au caractère bien trempé. Elle vit avec son peuple nomade sur l'Architeuthis, vaisseau hybride d'un calmar géant, de mécanique et d'électronique. Persuadée qu'elle est la meilleure pilote du vaisseau, elle se fait néanmoins recaler à son brevet de pilote car elle ose rappeler au conseil des Sen le but primitif de l'Architeuthis : chercher l'Océan céleste pour que son peuple puisse enfin s'installer durablement sur une planète et ne plus être dépendant des gisements d'eau de la nébuleuse.
Humiliée par cet échec qu'elle ressent comme une injustice, Ur, du haut de ses dix-sept géo-années, va voler la frégate la Manta, fierté du cargo qu'est l'Architeuthis. Ainsi, après quelques péripéties, elle va piloter ce vaisseau en forme de raie, accompagnée de son oncle champion déchu du vaisseau-mère, d'un garde aillant failli à sa mission à cause d'elle, tout en étant poursuivie par la dangereuse Yeg .
Une écriture plate et descriptive
Les premières pages laissent malheureusement une impression assez désagréable. En effet, au-delà des personnges stéréotypés, cet univers océanique fait de vaisseaux mi-vivants mi-mécaniques, se réparant avec des crabes symbiotes, et fabriquant des algues pour nourrir les habitants, pourrait être fascinant. Mais Fabien Clavel raconte l'histoire d'Ur avec un ton descriptif et froid qui crée une distance avec le lecteur. Il va de soi que l'immersion dans une ambiance et l'identification aux différents personnages en sont rendues difficiles. Heureusement, malgré ce défaut majeur qui existe de la première à la dernière page, Fabien Clavel a le sens du rythme et de l'efficacité.
Le lecteur tenu en haleine
En effet, l'aventure de la jeune femme et de ses acolytes est vive, pleine de rebondissements et Fabien Clavel ne laisse pas passer un seul temps mort. Il se paye le luxe d'y ajouter même quelques touches d'humour... Actions et suspense sont bien menés, ce qui fait de L'Océan des étoiles un bon roman d'aventure. Mais pas seulement...
Réflexion sur le monde d'aujourd'hui
Dès le début du roman, la civilisation d'Ur est clairement apparentée à la civilisation terrienne. On apprend par la suite pour quelle raison elle a quitté la planète bleue et pourquoi elle n'utilise que des vaisseaux en lien avec les océans. Comme la science-fiction jeunesse sait si bien le faire, en particulier au travers de nombreux titres de la collection Autres Mondes, Fabien Clavel interroge directement le jeune lecteur sur la société humaine actuelle et ses rapports à l'environnement, sans être didactique.
L'Océan des étoiles est donc un roman simple, vif et au fond intelligent. Dommage que l'écriture froide et distanciée gâche le plaisir...