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L'Oeil du destin

Libba Bray ( Auteur), Agnès Michaux (Traducteur)
Langue d'origine : Anglais UK
Aux éditions : 
Date de parution : 28/02/2005  -  jeunesse
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L'Oeil du destin

« Je suis de ceux qui doivent écrire, revendique Libba Bray. Si je n'écris pas, poursuit-elle, ça me démange, je me sens déprimée et grognon. Alors tout le monde est content quand je me mets à écrire et arrête enfin de me plaindre. »
A quatorze ans, le « coming out » de son père, un Prébystérien perturbe la paisible vie familiale. Quatre ans plus tard, un grave accident de voiture défigure Libba Bray. Six ans et treize opérations seront nécessaires pour effacer les dégâts.
Elle quitte son Texas natal après un coup de fil de son amie d'enfance qui cherche une co-locataire à New York. Elle commence à travailler dans la promotion des livres et rencontre son mari, un agent de livres pour la jeunesse. Celui-ci l'encourage à écrire une histoire qui lui trottait dans la tête depuis plusieurs mois, une histoire ayant pour cadre l'Angleterre victorienne, période qui la fascine totalement.

Le cercle des sorcières disparues

Le jour de ses seize ans Gemma, égarée dans la foule à Bombay a d'étranges visions : elle assiste à la mort mystérieuse de sa mère après un combat désespéré contre des forces maléfiques. Malheureusement, ce ne sont pas des hallucinations, mais une prémonition : sa mère trouve la mort dans d'étranges circonstances.
Son père renvoie Gem en Angleterre pour l'éloigner de la scène du drame dont elle se sent coupable. Il la place à Spence, un pensionnat de jeunes filles de bonne famille qui doit faire de l'adolescente troublée, une parfaite épouse. Mais ces attentes paternelles seront contrecarrées  par les défis nocturnes que se lancent entre elles les pensionnaires et la résurgence soudaine d'évènements tragiques qui ont frappé l'école 24 années auparavant…

Angoissant à souhait


Le début du livre est un peu confus, les deux chapitres indiens écrits dans un rythme saccadé offrent peu de prises au lecteur. Mais dès que l'histoire se déplace en Angleterre, elle s'ancre dans plus de détails, dans une ambiance plus crédible, plus fouillée. Les éléments surnaturels s'insinuent dans le quotidien des pensionnaires, des évènements bizarres succèdent aux épisodes relevant de la scolarité ou de la rivalité entre adolescentes. Des expériences inédites et intenses parce qu'interdites s'offrent aux pensionnaires écrasées par le carcan des conventions victoriennes. La tension va crescendo : de révélations en découvertes, « les apprenties sorcières » prennent la mesure de leurs pouvoirs et du prix à payer pour en disposer.
Dans les  dernières lignes, l'héroïne se lance à la poursuite d'une biche pour voir « jusqu'où elle peut aller avant de s'arrêter ». L'auteur dans un même élan cherchera-t-elle aussi à étendre et développer dans la suite de la trilogie son don de conteuse de l'effroi teinté de gothique, déjà affirmé dans le premier tome ?

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