L’usage du mot apocalypse au sens de « catastrophe totale », plongeant dans la mort des populations données ou l’humanité entière, est récent. Sans doute, la peur de la fin du monde remonte à loin, mais jusqu’au XIXe siècle, elle est restée indissociable de la religion qui, dans le monde judéo-chrétien, lui a donné certaines de ses formes les plus importantes : pensons au mythe du Déluge dans l’Ancien Testament ou à l’Apocalypse dans le Nouveau Testament. Dans la tradition biblique, le fléau était provoqué par Dieu. S’il visait à punir des comportements humains, il n’entraînait pas de destruction définitive, mais s’ensuivait d’un recommencement et autorisait, dans le cadre de la foi, l’espoir de rédemption. Il en va autrement avec l’apocalypse profane, « sans royaume2 » (Engélibert 2013), qui se met en place au XXe siècle dans la foulée des guerres mondiales et du totalitarisme. Dévastatrice, absurde, incontrôlée et irréversible, cette fin du monde rendue possible par la barbarie humaine et les progrès techniques alimente les pires inquiétudes, que les littératures de l’imaginaire eurent tôt fait de consigner. Un sous-genre particulièrement fécond s’est constitué au sein de la science-fiction : la fiction post-apocalyptique. Les auteurs y dépeignent les efforts de survie dans des mondes dévastés. On aurait pu penser que le phénomène resterait circonscrit à la psychose nucléaire des années 1950 et 1960, mais l’apparition de nouvelles menaces (attaques bactériologiques, pandémies, réchauffement climatique, parmi d’autres) a entraîné une forte réactivation du motif apocalyptique non seulement dans la littérature, mais au cinéma, à la télévision, dans la bande dessinée et dans les jeux vidéo. Même le monde publicitaire3 y participe.
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Le monde universitaire apporte lui aussi son écot. Un nombre croissant de chercheurs s’intéressent à la hantise contemporaine de l’apocalypse. Plusieurs angles sont couverts : des travaux d’ensemble4 aux analyses plus pointues, par exemple en matière de films apocalyptiques5 ou d’apocalypses zombies6 ). Dans le champ littéraire, un discours critique sur les apocalypses fictives s’est formé7. Certains auteurs, tels Cormac McCarthy avec The Road (2006) et Antoine Volodine avec ses récits post-exotiques, intéressent tout particulièrement les chercheurs. Hormis Margaret Atwood, qui jouit d’un solide lectorat international, il est rare que des apocalypses fictives élaborées au Canada retiennent l’attention des chercheurs autrement que dans le cadre d’analyses individuelles ou de recensions. Il serait regrettable d’en conclure que le pays à l’unifolié n’a livré qu’une contribution marginale aux imaginaires de la fin du monde. L’étude qui suit vise à donner une idée plus claire de l’ampleur de ce corpus. Nous proposons un panorama de cette production en élargissant le dépouillement entrepris par Allan Weiss8.
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Premières apocalypses
Les deux premières fictions de notre corpus datent de la fin du XIXe siècle. Dans « The City of the End of Things » (1894), le poète Archibald Lampman développe « la vision cauchemardesque d’une ville déshumanisée » 9, une ville autrefois lumineuse et puissante, mais où à présent « rien n’existe et nul ne vit », où « règnent le feu et la nuit » 10. La mort a tout décimé. L’année suivante, en 1895, un auteur peu connu du Saguenay, Pierre-Paul Paradis, décrit dans La fin du monde par un témoin oculaire « l’horrible fin du monde / Avec son ciel de sang » dont est témoin un homme une nuit où il « allai[t] seul, cheminant »11 . Une trombe étrange qui ressemble à un cyclone déchire le ciel et emporte le marcheur vers Vénus, d’où il peut observer le déroulement de la fin des temps, provoquée par un décret divin. Aussitôt que le soleil a éteint ses rayons, les pires fléaux s’abattent sur l’humanité : famine, guerre, désolation, anxiété, pillage, meurtre, discorde12 . La terre est devenue « [un] enfer suspendu dans le centre des airs »13. Issues d’un imaginaire pré-cinématographique, les visions offertes par Lampman et Paradis sont pour le moins expressives.
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Monde finissant et genre naissant
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Deux ans plus tard, un autre grand nom de la littérature canadienne tâte du domaine conjectural : Margaret Laurence. Elle fait paraître, dans Tamarack Review (été 1964), une nouvelle post-apocalyptique intitulée « A Queen in Thebes ». La romancière du cycle de Manawaka y relate la survie d’une mère et de son fils dans un chalet de montagne au lendemain d’un désastre nucléaire qui semble n’avoir épargné personne d’autre. Les années passent. Rex, qui était bébé au moment du cataclysme, devient un homme et ne compte bientôt plus que sur lui-même pour assurer sa survie. La civilisation, dont le souvenir se brouille dans l’esprit de la mère, se révèle intransmissible. Comme Thériault, Laurence trouve une forme originale pour montrer la matérialisation des grandes inquiétudes du jour en ce qui concerne l’holocauste nucléaire. Chez elle, outre le renvoi au mythe d’Œdipe, l’importance du récit réside dans la perspective féminine à partir de laquelle il est construit. En survivant à un cataclysme qui a entraîné la disparition de son mari et de la civilisation où elle vivait subordonnée à lui, la narratrice découvre en elle-même une réserve insoupçonnée de force et de volonté. La dimension symbolique de la nouvelle doit donc être prise en considération. Laurence montre une femme qui s’affranchit et dont la conscience perd tout engramme patriarcal.
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La même année paraît 13 récits de Jean Simard. La nouvelle « Un abri » raconte comment la famille Harris réchappe à un holocauste nucléaire grâce à la prévoyance du père. Résolu à ne pas périr carbonisé, celui-ci a fait construire à domicile un abri antiatomique. Mr. Harris a tout prévu… sauf le danger que la casemate se transforme en « prison sans orifice, où l’oxygène n’allait pas tarder à faire défaut 18» . Les Harris survivent, mais à quoi bon dans ce monde d’après « le Grand Incendie19 » ? En exergue, une citation de Faulkner plonge immédiatement le lecteur dans un pessimisme intégral : « There are no longer problems of the spirit. There is only the question: When will I be blown up? 20»
La fin du monde dans les formes narratives brèves
Les exemples de Thériault, Laurence et Simard montrent que les formes narratives brèves sont particulièrement propices au récit post-apocalyptique, sans doute parce qu’elles privilégient le plus souvent le point de vue d’un personnage acteur ou témoin des faits relatés et que, par leur brièveté, elles se concentrent sur une seule action, illustrent une seule idée21. Il s’agit chaque fois de montrer comment des rescapés font face à l’annihilation totale ou partielle du monde. Notre corpus contient d’autres illustrations notables, à commencer par « Ker, le tueur de dieu », extrait des Contes ardents du pays mauve (1974) de Jean Ferguson. Des « cataclysmes épouvantables » ont « dévasté le monde22 » . Seul « le clan des Hommes Sauvés23 » a survécu aux « eaux du déluge » en se cachant sur une haute montagne. Depuis, ces hommes néo-primitifs vivent dans la crainte des dieux (notamment de celui qu’ils appellent « Atomus ») et n’osent s’aventurer au-delà des frontières de leur village. Mais Ker « aim[e] le danger » et « [a] le goût des choses nouvelles24 » . Un jour que des dieux descendent du ciel (en fait, des hommes à bord d’un engin spatial), Ker, qui va à leur rencontre, provoque par mégarde la mort d’un des leurs. Les membres de son clan sont alors persuadés qu’il a commis une action sacrilège et attiré la vengeance des dieux sur eux. Il serait étonnant que Ferguson n’ait pas lu Niourk, le classique de 1957 de l’auteur français Stefan Wul : les deux récits se font écho.
D’autres exemples de nouvelles post-apocalyptiques se trouvent chez Daniel Sernine, P.K. Page, les jumelles Claire Dé et Anne Dandurand, Jacques Brossard, Hugh Spencer et Anne Legault. Dans « La planète malade d’humanité », récit tiré du Vieil homme et l’espace (1981) de Daniel Sernine, le genre humain est devenu le cancer de la planète. Un groupe d’activistes entreprend de lancer « l’opération Atropos25 », destinée à rétablir l’équilibre écologique en supprimant les hommes. Sernine revient à la thématique post-apocalyptique dans sa série de nouvelles du « Carnaval », entamée en 1981 avec « Le boulevard des étoiles ». Après que des extraterrestres eurent effectué « le Grand Ménage » sur terre, éradiquant 90 % de la population mondiale, les survivants se sont mis à vivre dans une atmosphère de fête continue.
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Dans « Unless the Eye Catch Fire… » (1979) de P.K. Page, une vieille femme tient la chronique des derniers jours de l’humanité. Tout commence par d’étranges couleurs et scintillements que Babe, la narratrice, aperçoit depuis son jardin. Cette perturbation chromatique, d’une grande beauté, est le prélude à un rapide et tragique réchauffement de la planète. Lorsque les denrées alimentaires se mettent à manquer, l’État s’approprie « les jardins, les parcs – chaque pouce cultivable de terre 26» (. Babe devient « Jardinière d’État27 », affectée à la culture des germes de soja. Cela lui permet d’être moins durement touchée que d’autres par cette crise que l’État a d’abord tenté de minimiser. Après qu’un premier mouvement de panique eut entraîné l’évacuation des grandes villes, les choses évoluent rapidement. Babe, tout en perdant le fil du temps, vivra une expérience quasi mystique après la mort de son chien.
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Si tu survis, le monde dans lequel tu grandiras aura connu l’épouvante et la méfiance maladive, la violence et même l’hystérie, un mot lourd de sens. Je ne crois pas que je l’aurais employé il y a un an. Mais maintenant, avec cette maladie qui n’affecte que les femmes et les jeunes filles ? Hystérie, ça tape dans le mille.30
Les exemples de fictions apocalyptiques brèves ne s’arrêtent pas là. Nous pouvons encore citer « L’engloutissement » (1983) de Jacques Brossard, où une équipe de scientifiques vit réfugiée dans « la Centrale », un centre de surveillance souterrain aux « puissantes parois de béton, de syrium et d’héon 31» . Les « Centraliens » échappent ainsi aux dangereuses secousses sismiques qui détruisent le monde à la surface du globe. Dans « Icarus Down / Bear Rising » (1992), Hugh Spencer présente un retour à la vision du monde des autochtones après qu’un « changement de paradigme » eut rendu les lois de la physique inopérantes32
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Romans de fin du monde
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que les hordes d’insoumis sont retournées à un mode de vie primitif. Le narrateur et héros du livre, Sévère, passera d’un camp à l’autre, « préférant l’humanité barbare à la technocratie déshumanisante 35» .
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Dans Loona ou Autrefois le ciel était bleu (1974) d’André-Jean Bonelli, l’agonie de la planète fait apparaître « les Nouveaux Cathares », qui veulent « faire de la Terre un nouveau Montségur36 » . La même année, William C. Heine développe un scénario post-apocalyptique inspiré par la Guerre froide : l’auteur natif de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, imagine dans The Last Canadian les aventures d’un ingénieur montréalais, Eugene Amprior, dernier survivant d’une Amérique du Nord dévastée par une épidémie de peste provoquée par une attaque soviétique. C’est à nouveau un monde post-atomique que l’on trouve dans Légendes de Virnie (1981) de René Beaulieu. Après « les Grandes Destructions », le « monde a régressé au stade tribal, et les petites communautés rejettent les marginaux victimes des radiations37 ».
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Ceci dit, il arrive aussi que le motif apocalyptique s’articule autour d’inquiétudes écologiques. C’est le cas avec le roman jeunesse L’ombre et le cheval (1992) d’Esther Rochon. Cette auteure célébrée de la SF québécoise s’inspire de craintes répandues dans les années 1980 et 1990 à propos de la dangerosité des rayons ultraviolets pour représenter un fléau solaire :
Le soleil est un jour devenu cruel, pour les plantes, les animaux et les gens. Les plantes ont cessé de vivre. Le soleil est un jour devenu cruel parce que les humains s’étaient faits ennemis du monde, voulant tout à leur goût, pour leur confort, et négligeant le reste. Le soleil s’est mis en furie. La mort s’est répandue partout, avant que le calme ne revienne. Avant qu’on ne réussisse à se protéger.42
L’héroïne, Ella, habite un village entouré de désert. Elle devra partir à la recherche d’Anskad, son grand-père. Le motif de la quête constitue une constante dans le corpus qui nous occupe si bien que bon nombre de fictions post-apocalyptiques pourraient reprendre le titre du roman de Tétreau, Les nomades.
Signalons encore la trilogie The Moonfall (1991-1996) de Heather Spears, où des jumeaux bicéphales peuplent une terre de l’avenir où la technologie est le vestige d’un monde détruit ; le roman The Harvest (1992) de Robert Charles Wilson, où les jours de l’humanité semblent comptés après qu’un mystérieux vaisseau spatial se fut mis à tourner autour de la terre sans émettre le moindre signal ; les trilogies Spin (2005-2011) du même Wilson et Rifters (1999-2004) de Peter Watts, portant respectivement sur la disparition des étoiles et la redécouverte, au fond des mers, d’un ancien microbe susceptible d’anéantir toute vie sur la surface terrestre. Concluons cet inventaire en citant The Sky Is Falling (2010) de Caroline Adderson, où la peur d’une guerre nucléaire en 1984 est mise en rapport avec la paranoïa et la terreur qui ravagent l’Occident en 2004 ; Zippo (2010) et L’esprit du temps (2013) de Mathieu Blais et Joël Casséus, récits d’un monde écroulé – le nôtre, avec sa domination économique et son insensibilité à l’égard des exclus – duquel ne peut naître aucun ordre nouveau ; The Back of the Turtle (2014) de Thomas King, dans lequel un désastre environnemental, surnommé « la Ruine », a entraîné la destruction de la communauté de Smoke River Reserve ; The Age (2014) de Nancy Lee, roman se déroulant à Vancouver en 1984 et relatant le parcours de Gerry, une adolescente que perturbe la perspective d’une catastrophe nucléaire ; Station Eleven (2014) d’Emily St. John Mandel, dans lequel une éclosion de grippe géorgienne extermine 99 % de la population mondiale ou Oscar de profundis (2016) de Catherine Mavrikakis, qui se déroule dans un Montréal ravagé par une épidémie mortelle.
Deux grandes apocalypticiennes
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Atwood revient au genre spéculatif une vingtaine d’années plus tard avec la trilogie composée d’Oryx and Crake (2003), The Year of the Flood (2009) et MaddAddam (2013). Atwood y promène un œil ironique et lucide sur le monde terrifiant que nous sommes en train de léguer aux prochaines générations. Dans un avenir pas si lointain, les corporations ont remplacé les États. L’élite vit dans des compounds, alors que le reste de la population occupe les plèbezones. L’exploitation sexuelle (notamment infantile) n’a rien d’exceptionnel. Les adeptes (et escrocs) de la Sainte Église du PetrOleum vouent un culte malsain à l’or noir tandis que les Jardiniers de Dieu – les membres d’une secte écologique – se préparent à la fin du monde. Plutôt que d’être enfermés dans une prison conventionnelle, les meurtriers doivent s’affronter dans un jeu cruel où les gagnants, appelés « les Painballers », n’ont plus rien d’humain à l’issue des combats. Dans cet univers sombre et sordide, les manipulations génétiques les plus extravagantes sont pratiques courantes. Jusqu’au jour où un savant fou nouveau genre – un jeune homme taciturne surnommé Crake – décide qu’il est temps de purger la planète d’une espèce nuisible : l’homo sapiens. Crake ne se contente pas de faire table rase. Il met en branle un processus de « posthumanisation du monde44 », c’est-à-dire que la disparition programmée du genre humain n’est qu’un prélude à la véritable motivation du jeune savant : engendrer une nouvelle version, génétiquement modifiée et améliorée, de l’humanité. Ces êtres posthumains, appelés Crakers, en référence à leur créateur, sont en apparence des hommes et des femmes au corps parfait, vivant nus, pacifiquement et en parfaite harmonie avec leur habitat. Mais la ressemblance s’arrête là. Crake a tenu à les purger des « errements de l’humanité » et à « leur éviter rivalités, jalousies, guerres et autres catastrophes 45». Ils échappent ainsi à toute filiation : des notions comme celles de mariage, de divorce ou de paternité n’ont aucun sens pour eux.
La trilogie MaddAddam constitue non seulement l’une des œuvres les plus imaginatives de notre corpus, elle est aussi l’une des plus abouties sur le plan de l’écriture. Avec son côté visionnaire et satirique, le parallèle fréquent qu’elle suscite avec les grands dystopistes (Huxley, Orwell, Bradbury) n’est pas exagéré. Il faudrait montrer dans une analyse subséquente que MaddAddam est le Nineteen Eighty Four des années 2000 en raison de la saisissante analyse prospective à laquelle se livre l’auteure.
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Bilan provisoire
Les visées que nous nous sommes fixées pour cette étude nous ont contraint de rester en amont des textes. Il nous a paru utile de tracer un état des lieux des apocalypses fictives québécoises et canadiennes, afin de démontrer l’importance de ce corpus au moment où il commence à être pris en compte isolément46 . Les prolégomènes ainsi posés, il conviendrait de poursuivre l’examen par une lecture plus approfondie des œuvres et des enjeux qui en découlent. Parmi les problèmes à aborder, la question des spécificités canado-québécoises nous semble particulièrement pertinente à creuser. Ce pourrait être l’occasion de préciser, par exemple, le rôle joué par l’ironie ou l’humour (surtout dans des textes québécois). L’analyse pourrait aussi porter, a contrario, sur l’absence de telles spécificités dans un imaginaire post-apocalyptique. Car la canadianité de Margaret Atwood, par exemple, ne semble pas être un critère décisif dans la réception de ses fictions spéculatives. En fait, si l’on pense à la toute récente adaptation du roman The Handmaid’s Tale pour la chaîne de télévision Hulu et aux parallèles qu’il est tentant de tracer entre la république théocratique de Gilead et l’Amérique de Trump47, c’est vers les États-Unis que les yeux sont tournés. Une recherche plus poussée pourrait donc montrer que les apocalypses fictives, au pays de l’unifolié, participent à une hantise qui déborde les frontières. Sans doute parce que les cataclysmes imaginés tendent à redessiner le territoire. Mais cette recherche révélerait sans doute aussi la présence d’invariants comme l’écologie, la nordicité ou les rapports sociaux de sexe (plusieurs auteurs de notre corpus sont des femmes – ce n’est certainement pas une coïncidence). Il serait également indiqué de réfléchir à l’adéquation fond-forme : par quels choix narratifs, stylistiques et autres les auteurs se sont-ils appropriés le matériau apocalyptique ? Le sujet, on le voit, est loin d’être clos.
Patrick BERGERON, professeur agrégé
Université du Nouveau-Brunswick, Canada
Notes
1 Cet article est issu d’une communication présentée au colloque « Écriture de la crise : dans la tourmente et au-delà. Les littératures au Canada et au Québec », qui eut lieu à l’Université d’Innsbruck (Autriche) du 30 septembre au 2 octobre 2015. Nous avions bénéficié du soutien de l’Association internationale des études québécoises (AIÉQ). Cet article reprend en partie le propos d’une publication antérieure (voir P. Bergeron, « Terres ravagées. Fictions post-apocalyptiques en France et au Québec, de Niourk à Temps mort ». In : Vas-Deyres, Natacha / Bergeron, Patrick / Guay, Patrick / Plet-Nicolas, Florence / André, Danièle (éds) : Les dieux cachés de la science-fiction française et francophone (1950-2010). Bordeaux : Presses universitaires de Bordeaux, 2014, 159-169).
2 Voir J.-P. Engélibert, Apocalypses sans royaume. Politique des fictions de la fin du monde, XXe-XXIe siècles. Paris : Classiques Garnier, 2013.
3 Voir la publicité de la division chilienne de LG pour le téléviseur Ultra HD : https://www.youtube.com/watch?v=6LdUhm6dWtc et la publicité de Chevrolet pour le Super Bowl 2012 : http://www.dailymotion.com/video/xoc43y_chevrolet-et-l-apocalypse-pub-super-bowl-2012_sport (consultation 28.10.2016).
4 Voir notamment P. Zaoui, Pierre : La traversée des catastrophes. Philosophie pour le meilleur et pour le pire. Paris : Points, 2010 ; S. Žižek : Living in the End of Times. Londres / New York : Verso, 2010 et M. Foessel : Après la fin du monde. Paris : Seuil, 2012.
5 P. Szendy : L’Apocalypse cinéma. Nantes : Capricci, 2012.
6 M. Coulombe : Petite philosophie du zombie. Paris : Presses Universitaires de France, 2012 ; A. D. Leiva : Invasion Zombie. Neuilly-lès-Dijon : Murmure, 2013
7 Voir, autre l’ouvrage déjà cité de J.-P. Engélibert, l’essai de C. Guay-Poliquin : Au-delà de la fin. Mémoire et survie du politique. Montréal : Figura, 2014.
8 A. Weiss, « The Canadian Apocalypse ». In : Leroux, Jean-François / La Bossière, Camille R. (éds) : Worlds of Wonder. Readings in Canadian Science Fiction and Fantasy Literature. Ottawa : University of Ottawa Press, 2004, p. 35-45.
9 P. Godbout : « La poésie canadienne-anglaise vue de face et de profil ». In : Québec français 117 (2000), p. 84.
10 A. Lampman : « The City of the End of Things » / « La cité de la fin des choses » [1894]. Trad. Jean Antonin Billard. In : Ellipse 38 (1987), p. 77.
11 P.-P. Paradis : La fin du monde par un témoin oculaire. Chicoutimi : Progrès du Saguenay, 1895, p. 5.
12 Ibid., p. 13-14.
13 Ibid., p. 14.
14 J.-L. Trudel : « Emmanuel Desrosiers (1897-1945) ». In : Culture des futurs (25.10.2012), http://culturedesfuturs.blogspot.fr/2012/10/emmanuel-desrosiers-1897-1945.html (consultation 28.10.2016)
15 Y. Thériault : Si la bombe m’était contée. Montréal : Éditions du Jour, 1962, p. 5.
16 Ibid., p. 88.
17 C. Janelle (éd.) : La Décennie charnière (1960-1969). Lévis : Alire, 2006, p. 6.
18 J. Simard : « Un abri ». In : 13 récits. Montréal : HMH, 1964, p. 50.
19 Ibid., p. 52.
20 Citation extraite du discours de réception du prix Nobel à Stockholm le 10 décembre 1950. Voir http://www.nobelprize.org/nobel_prizes/literature/laureates/1949/faulkner-speech.html (consultation 28.10.2016).
21 P. Forest, Philippe et G. Conio : Dictionnaire fondamental du français littéraire. Paris : Maxi-Livres, 2004, p. 290.
22 J. Ferguson : « Ker, le tueur de dieu ». In : Contes ardents du pays mauve. Montréal : Leméac, 1974, p. 83.
23 Ibid., p. 91.
24 Ibid., p. 84.
25 D. Sernine : « La planète malade d’humanité ». In : Le vieil homme et l’espace. Montréal : Le Préambule, 1981, p. 124.
26 P.K. Page : « Unless the Eye Catch Fire… » [1979]. In : Sullivan, Rosemary (éd.) : The Oxford Book of Stories by Canadian Women in English. Don Mills (Ont.) : Oxford University Press, 1999, p. 99. (Ma traduction.)
27 Ibid., p. 91.
28 C. Dé et A. Dandurand : La louve garou. Montréal : La Pleine Lune, 1982, p. 135.
29 Ibid., p. 142.
30 E. Schultz : Les blondes. Trad. Éric Fontaine. Québec : Alto, 2014, p. 70.
31 J. Brossard : « L’engloutissement ». In : April, Jean-Pierre et al. : Dix contes et nouvelles fantastiques par dix auteurs québécois. Montréal : Quinze, 1983, p. 94.
32 A. Weiss : op. cit., p. 42.
33 A. Legault : Récits de Médilhaut. Québec : L’instant même, 2007 [1994], p. 23.
34 C. Janelle : « La SF au Québec ». In : Québec français 42 (1981), p. 66.
35 M. Lord : « Les Tours de Babylone, roman de Maurice Gagnon ». In : Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec V (1980), http://services.banq.qc.ca/sdx/DOLQ/document. xsp?id=04842&cv=04&qid=sdx_q (consultation 28.10.2016)
36 A.-J. Bonelli : Loona ou Autrefois le ciel était bleu. Jonquière : Hélios, 1974, p. 9. Le lien de Bonelli avec le Canada est toutefois purement éditorial : ce médecin et romancier français n’y a jamais vécu ; il s’est contenté d’y publier son premier roman. Voir à ce sujet Jean-Paul Cappuri, « André-Jean Bonelli, prolixe explorateur du fantastique ». In : Corse-Matin (01.06.2011), http://www.corsematin.com/article/bastia/andre-jean-bonelli-prolixe-explorateur-du-fantastique (consultation 12.09.2017). Merci à Jean-Louis Trudel de nous avoir transmis cette information.
37 S. Beaulé : « ‘Décapité, vivant’ : espace et personnage dans la nouvelle de SFFQ ». In : Solaris 149 (2004), p. 148.
38 D. Laferrière : Éroshima. Montréal : Typo, 1998 [1987], p. 7.
39 Voir U. Moser : « L’apocalypse sur le mode de la dérision: nouveaux enjeux de la littérature québécoise ». In : R. Dion et A. Mercier (éds) : Que devient la littérature québécoise ? Montréal : Éditions Nota bene, 2017, p. 53-72.
40 D. Laferrière : op. cit., p. 143.
41 N. Dickner : Tarmac. Québec : Alto, 2009, p. 3.
42 E. Rochon : L’ombre et le cheval. Montréal : Éditions Pauline, 1992, p. 40.
43 Voir R. Potts : « Light in the Wilderness ». In The Guardian (26.04.2003), https://www.theguardian.com/books/2003/apr/26/fiction.margaretatwood (consultation 03.05.2017).
44 E. Després : Pourquoi les savants fous veulent-ils détruire le monde ? Évolution d’une figure littéraire. Montréal : Le Quartanier, 2016, p. 293.
45 J.-P. Engélibert : « L’éloge posthumain des humanités : Oryx and Crake de Margaret Atwood et les fictions de l’homme fabriqué depuis R.U.R. ». In : Revue de littérature comparée 4 (2009), p. 461.
46 Voir A. Weiss : op. cit. et M. Goldman : Rewriting Apocalypse in Canadian Fiction. Montréal : McGill-Queen’s University Press, 2005.
47 Voir M. Wente : « Are We Living in The Handmaid’s Tale ? ». In: The Globe and Mail (29.04.2017), http://www.theglobeandmail.com/opinion/are-we-living-in-the-handmaids-tale/article34843333/ et M. Delvaux : « Être une femme, une maladie préexistante ? ». In : Le Devoir (11.05.2017), http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/498440/femmes-une-maladie-preexistante (consultation 11.05.2017).
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