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La Bataille de Méridia

Dan Brown (Coloriste), Butch Guice (Dessinateur), Jerrold E. Brown (Scénariste), Paul Alexander (Scénariste), Tatto (Coloriste), Renaud Cerqueux (Traducteur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : 
Date de parution : 31/08/2006  -  bd
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La Bataille de Méridia

Jerrold E. Brown est avant tout scénariste de TV et de cinéma. Il a notamment participé aux scripts de Roméo doit mourir (Romeo Must Die, 2000) et Shangaï Kid (Shangaï Noon, 2000). Métal est sa première incursion dans la BD.

Artiste vidéo, Paul Alexander a débuté en tant que compositeur. Il a réalisé quelques clips pour MTV et Métal est également son premier scénario de BD.

D’abord passé par Marvel puis par DC Comics (il a notamment travaillé sur Batman et Superman), Jason « Butch » Guice a collaboré chez de nombreux éditeurs de comics aux Etats-Unis. En 2004, il signe la série Olympus chez Les Humanoïdes Associés puis Mandalay, toujours chez les Humano, qu’il dessine avec Perkins.

Une civilisation féodale dans un empire galactique

L’empereur Elias règne sur un certain nombre de mondes dans une civilisation de type féodal. Les combats que se livrent les différentes factions se font par l’intermédiaire d’armures dans lesquelles les combattants projettent leur esprit, leur corps étant à l’abri de toute souffrance physique. Alors que le comte Ordis commence à mettre en cause le pouvoir d’Elias, l’empereur tente de rallier les armées des nobles pour se défendre contre une race extraterrestre, les Silkes.

Une idée originale mais un scénario qui nous laisse dans l’expectative

L’idée des armures de métal contrôlées à distance par l’esprit est plutôt bonne et originale. D’autant que les premières planches laissent espérer une réflexion philosophique sur la distinction entre le corps et l’esprit, et les conséquences de leur séparation. Mais cet aspect n’est qu’effleuré dans ce premier tome. Le reste du scénario est relativement classique, les armures n’étant employées que comme simples armes de combat. Les complots et alliances qui sévissent au sein de l’empire sont déjà vus. Si bien que ce premier tome n’apporte pas grand-chose et ne fait que mettre en place les différents personnages, nous laissant espérer un développement plus original dans les prochains tomes.

Un graphisme aux allures bâclées


Malheureusement, le dessin n’encourage pas à poursuivre la série. Le trait est approximatif, que ce soit pour les décors (réduits au strict minimum) ou les personnages. Les éléments lointains sont seulement schématisés, on se demande si le dessinateur veut donner un style brouillon volontairement ou s’il a bâclé le travail… Même de près, il est parfois difficile de reconnaître les personnages d’une case à l’autre, car les visages ne sont pas très marqués. On peut même trouver catastrophique la réalisation d’une double page représentant une bataille : la foule des armures est à peine esquissée, comme s’il s’agissait d’un exercice de dessin !

Le découpage n’est pas non plus très heureux, du moins dans certaines planches où les transitions sont si brusques qu’il faut quelques secondes pour comprendre qu’on a changé de lieu ou de temps. Parfois une scène ne dure qu’une case alors que la précédente et la suivante font plusieurs pages. Ce déséquilibre n’est pas trop fréquent mais casse un peu la linéarité du récit sans rien apporter de plus.

Enfin, la colorisation laisse aussi à désirer, jouant de façon un peu trop voyante avec les effets informatiques. Notamment, les effets de brillance sur les surfaces métalliques ne sont pas convaincants.

Laissons-leur une chance…


Malgré tous ses défauts graphiques et son scénario classique, Métal mérite une chance, en particulier grâce à cette idée de base des armures métalliques, que l’on aimerait voir exploitée à sa juste valeur. Espérons que les auteurs favorisent la réflexion et l’aspect humain plutôt que l’action au premier degré.

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