En cette période de déconfinement et de grandes vacances, nous vous proposons de découvrir les titres incontournables et indispensables des autrices et auteurs de l'imaginaire.
Quelles sont les bibliothèques idéales de Jean-Pierre Andrevon, Chloé Chevalier et Olivier Gechter ?
Pour Jean-Pierre Andrevon, pas d'hésitation, ses livres préférés sont :
Le premier ad vitam, c'est La Guerre des mondes de Wells, que j'ai lu tout gosse, j'étais dans l'équivalent du CM1 ou CM2, un bouquin donc qui n'était pas de mon âge, d'où ma fascination effrayée, croyant que c'étai vrai. J'ai compris plus tard que toute la sf était là, déjà, y compris dans sa dimension politique.
Plus tard, alors que je lisais beaucoup et que je commençais à écrire, je me suis choisi trois modèles : Barjavel, alors on va dire Ravage, Bradbury, alors on va dire Fahrenheit 451 (une dystopie qui résonne particulièrement aujourd'hui où la censure et les interdits reprennent du poil de la bête) et Stefan Wul pour ses images, alors on va dire Niuourk.
Tout ça date un peu ? Concernant la grande sf américaines, mes deux auteurs préférés sont et restent Philip José Farmer et Robert Silverberg. Difficile de choisir des titres, mais on va dire Le Monde du Fleuve et Les Monades urbaines.
De son côté, Chloé Chevalier a sélectionné :
Toute la saga de L’Assassin Royal (avec ses suites et ses ramifications) de Robin Hobb, à l’origine de mon désir d’écriture. Le personnage de Fitz est à mon sens un chef-d’œuvre absolu, et la façon dont Hobb ramifie et entrecroise les différentes facettes de son univers est magistrale.
La trilogie des Royaumes du Nord de Philip Pullman. Une série que j’ai déjà relue quatre fois (bientôt la cinquième ?), à quatre âges différents, en en faisant à chaque fois une lecture un peu différente, tant ces livres sont denses, complexes, intelligents, et s’adressent à tous.
La trilogie des Abîmes d’Autremer de Danielle Martinigol. Une des meilleures séries de SF jeunesse française, qui m’a beaucoup marquée pendant mon adolescence.
Le recueil de nouvelles Exhalation de Ted Chiang. De la SF de très très haute qualité, extrêmement fine, toujours inventive et originale, avec que des thèmes qui me plaisent : la définition de l’humain, l’éducation, la réinterprétation de grand mythes ou légendes… Lu en anglais par contre parce qu’il n’existe pas (encore ?) de traduction française.
Ilium de Dan Simmons (avec sa suite Olympos), parce que comment ne pas aimer une ré-interprétation de l’Iliade avec des vaisseaux spatiaux, des voyages dans l’espace et le temps, et des robots qui passent des heures à débattre de Shakespeare ?
Enfin, Olivier Gechter a choisi cinq titres qui l'ont particulièrement marqué :
Des milliards de tapis de cheveux d’Andreas Eschbach, car c’est un des très rares romans où je n’ai pas vu venir la chute. Ça a été ma plus grosse claque littéraire des années 2000.
Thursday Next, de Jasper Fforde. Parce que c’est original, fou, prenant, érudit et tellement drôle.
Rêve de gloire, de Roland C Wagner, parce que c’est l’uchronie la plus originale que j’ai pu lire, tant pour le choix du thème que pour le traitement polyphonique virtuose. Le meilleur livre de Roland à mon avis.
Palimpseste, de Charles Stross. J'aurais pu choisir un autre livre de cet auteur génial, mais j’ai choisi Palimpseste pour la construction vertigineuse qu’il a réalisé dans cette novella. Un vrai tour de force.
Erik, de Terry Pratchett, car je n’ai jamais autant ri en lisant un livre. C’est du pur concentré de Disque Monde, le Martiens Go Home de la Fantasy (et voilà comment on case en douce un sixième bouquin dans une liste de 5).
