- le  

La Chanson

Stephane Duval (Dessinateur), Pascal Bertho (Scénariste), Isabelle Cochet (Coloriste)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/01/2002  -  bd
voir l'oeuvre
Commenter

La Chanson

Rarement une BD aura été à ce point l'occasion de belles retrouvailles. A l'aube de la trentaine, Stéphane Duval et Pascal Bertho se connaissent bien. Ces deux là ont combattu ensemble dans le fanzine Rennais Atchoum au début des années 90. C'est là qu'ils se sont rencontrés avant de prendre chacun des chemins différents. Pascal Bertho est parti faire carrière dans l'animation avant de signer les deux tomes de Kérioth avec Boidin aux pinceaux en 2000 et 2001. De son côté, Stéphane Duval s'est imposé dans le petit monde de la BD en réalisant les séries Red Caps (avec Pierre Dubois), Janet Jones (avec Dieter) et Les Lutins (toujours avec Pierre Dubois). Les retrouvailles en 2000 auront pour heureuse conséquence la mise en chantier de Chevalier Malheur.

De tavernes en bistros...

Le Chevalier Malheur n'est autre qu'un vieux chevalier, Groëne. Le temps de ses exploits est bien loin et il ne lui reste plus qu'à écumer les tavernes. Lorsqu'il manque d'argent pour continuer ses beuveries, Groëne chante l'histoire de sa vie pour gagner quelques pièces. La chanson est triste, parlant de sa gloire mais aussi de la mort de sa jeune amie. Cependant, un soir, un étranger vient lui soutenir qu'il existe un dernier couplet à sa chanson. Celui-ci parle de la femme de Groëne, qui aurait finalement survécu alors qu'il la croyait morte. Mieux, elle lui aurait donné un fils. Voilà qui va inciter le chevalier à remonter en selle pour partir à sa recherche.

Une intrigue à tiroirs

Chevalier Malheur est une BD complexe et riche. Bertho et Duval se sont entendus pour alterner les planches de souvenirs du Groëne et celles de sa nouvelle aventure. Un procédé louable qui peut cependant créer un peu de confusion au début dans l'esprit du lecteur. De même les deux compères ont fait de cet album une intrigue à tiroirs. A bien regarder entre les lignes, on peut trouver l'évocation en filigrane de la recherche de la paternité, de la quête de l'identité ou bien encore le problème du sang contaminé. Quelque part Chevalier Malheur nous parle aussi de notre présent. Côté dessin, on pourra être déconcerté au premier abord par ces personnages souvent trapus et un peu gras. Rassurez-vous, on s'y fait très vite. Sa richesse emportant notre adhésion, on dira qu'il s'agit là d'une très bonne BD à découvrir.

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?