- le  

La Colline du temple

Michèle Zachayus (Traducteur), Drew Karpyshyn ( Auteur), Bradley Williams (Illustrateur interne)
Langue d'origine : Anglais UK
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/12/2003  -  livre
voir l'oeuvre
Commenter

La Colline du temple

Au sein de la collection des Royaumes Oubliés, éditée en français chez Fleuve Noir, La Séquence des Cités semble être promise à la révélation de nouveaux auteurs, aiguisant leur plume dans des one-shots au cadre urbain ou péri-urbain. Après un prometteur premier volume (Le Nid des corbeaux de Richard Baker), La Colline du temple place sous le feu des projecteurs un certain Drew Karpyshyn, encore inconnu au bataillon. Mais autant vous dire que les surprises se suivent et ne se ressemblent pas dans les Royaumes Oubliés, et attendez vous cette fois à regretter qu'on ait coupé des arbres pour publier ce roman.

Le bon, la brute, le truand, la méduse et le tyrannoeil

La vie de Corin, membre de la troupe de protection des boucliers blancs, a basculé le jour de sa funeste rencontre avec Graal, et ses sombres séides. L'orog et sa troupe n'ont laissé aucune chance aux boucliers blancs, et Corin fut le seul rescapé de l'affrontement, quoique son adversaire ait emporté sa main d'un coup d'épée. En perdant sa main directrice, Corin a également perdu son honneur, et le courage d'affronter la vie. Son refuge temporaire dans l'alcool ne l'a nullement absout de sa honte, et c'est au hasard d'une rencontre avec une pickpocket aussi habile que séduisante que son passé de guerrier va resurgir.

La belle Lhasha, voleuse indépendante de la cité d'Eversult, va rendre à Corin un soupçon d'humanité en l'engageant comme garde du corps. Ce qui aurait pu passer pour un passe-temps agréable se révèle rapidement un sacerdoce, et l'application du guerrier manchot lui sauvera plusieurs fois la vie. Car Lhasha a le don de se mettre dans de sales draps. Son dernier contrat ? Voler un 'paquet' dans un hangar pour un humain ventripotent. Mais ce boulot se révèle rapidement être un piège. Pas étonnant, quand on sait que ses commanditaires ne sont autres que Fhazail et Graal, le truand et le monstre à la solde d'un certain Xiliath et qui ont causé tant de torts à Corin.

Halte là ! Faudrait voir à ne pas se moquer des lecteurs !

Il y avait bien longtemps qu'un roman d'heroic-fantasy ne m'avait pas autant consterné. Outre que La Colline du temple pourra sans doute concourir au prix de la couverture la plus affreuse de la décennie, la teneur de ses deux-cent-cinquante pages et des brouettes tient du désastre littéraire. Avec pas une idée à lui, Drew Karpyshyn construit une histoire mêlant invraisemblances, discours piteux et action dépourvue de relief. Les personnages sont tous des copies conformes d'archétypes pitoyables : un ancien héros qui noie la perte de son bras dans l'alcool, mais qui doit son salut à l'apparition de la jolie demie-elfe effrontée qui lui en fait voir de toutes les couleurs, mais pour laquelle il ne sait dissimuler son affection, un bourreau qui prend les traits d'un orog, sorte d'uruk-haï couleur Royaumes Oubliés, et un prêtre gnome dont l'échantillon des tours et des pouvoirs semble aussi illimité que les ressources de sa besace... Ajoutez à cela des gardes municipaux si inoffensifs qu'on se demande encore comment la cité d'Eversult n'a pas encore basculé dans le chaos civil. Bref, un volume à oublier, en espérant que La Séquence des Cités saura redorer son blason après une telle déconvenue.

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?