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La Divine comédie

Olivier Peru (Scénariste), Simon Champelovier (Coloriste), Sophian Cholet (Dessinateur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/05/2010  -  bd
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La Divine comédie

Scénarios et dessins de bandes dessinées, illustrations de couverture, écriture de romans et de nouvelles, Olivier Péru a plus d'une corde à son arc. Ce touche-à-tout de trente-trois ans s'attaque aujourd'hui au thème du zombie, après avoir flirté avec le chamanisme dans la série Shaman, les intrigues de l'état papal dans Les Carnets du Vatican ou encore les légendes arthuriennes avec Lancelot. Il est cette fois associé à Sophian Cholet, jeune dessinateur œuvrant dans l'illustration pour magazines et le court-métrage d'animation et qui signe là sa première bande dessinée, ainsi qu'à Simon Champelovier, coloriste travaillant dans le milieu de la BD depuis 2006 et ayant déjà collaboré avec un grand nom du neuvième art français : Éric Corbeyran.

Le pire avec la fin du monde, c'est qu'il y a un après...

Sam était un homme ordinaire, manager dans un Mc Do, père, démocrate, et cætera, jusqu'au jour de la fin du monde. Celle-ci a pris la forme d'une épidémie transformant les hommes et les femmes en zombies. Depuis, le monde s'est écroulé et la Terre a été laissée aux mains de hordes de morts-vivants en décomposition. Seuls quelques survivants luttent pour leur peau, en tentant parfois de s'unir pour s'en sortir. C'est un de ces groupes que va rejoindre Sam, alors qu'il fouille Seattle à la recherche de sa fille disparue...

Des personnages sympathiques mais une histoire banale de zombies

Le zombie est une figure de l'Imaginaire qui connaît une période faste. Avec les sorties des romans de Max Brooks en 2009 (World War Z et Le Guide de survie en territoire zombie), doublée de celle de la BD Attaques répertoriées en 2010 ; avec la série de bandes dessinées Walking Dead ; avec au cinéma la sortie ces dernières années de nombreux longs métrage tels que 28 jours plus tard, Shaun of the Dead, Zombieland, et cætera, le zombie n'a jamais eu autant la rage de vivre.

Malheureusement, le succès d'un thème donne envie à tout un chacun d'en donner son interprétation, pour le meilleur et pour le pire.
Avec La Divine comédie, on est loin du pire, mais on n'est malheureusement pas non plus au niveau de ce qui se fait de mieux. En effet, Olivier Péru décrit un univers de fin du monde tout à fait dans les canons du genre. Ses personnages vivent des aventures qui feraient à peine frémir la journaliste de [Rec] et si Sam, père à la recherche de sa fille, et Josh, orphelin qu'il recueille, sont des personnages authentiques et sympathiques, ils ne réussissent pas pour autant à convaincre le lecteur qui lit ce premier album de Zombies sans frisson ou excitation.
Il manque en effet à La Divine comédie une personnalité, un cachet en mesure de la démarquer des autres œuvres du Neuvième Art abordant le même thème. La BD peine donc à se graver dans la mémoire du lecteur. La faute à une histoire peu originale, donc, racontée par l'intermédiaire d'un personnage principal narrateur qui laisse le lecteur à l'extérieur du récit.
Sophian Cholet, pour sa part, ne démérite pas avec le découpage cinématographique et dynamique de ses planches, mais possède un style franco-belge classique qui participe à l'impression globale de manque d'originalité. De plus, certaines cases souffrent d'un manque de détails que Simon Champelovier, malgré son travail remarquable à la couleur, n'a pas rattrapé.

La Divine comédie ne convainc donc pas totalement. Cette bande dessinée de zombies, une parmi d'autres, se laisse tout de même lire, ce qui nous incitera à laisser une seconde chance aux auteurs de mieux nous séduire avec le tome 2.

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