- le  
La Fugitive
Commenter

La Fugitive

Hélène P. Mérelle  est une passionnée de mythologie depuis toujours. Voyageuse, elle choisit ses destinations en fonctions de lieux chargés d’histoires propres à stimuler son imagination.

Agrégée de Lettres, elle nous propose son premier roman de fantasy aux couleurs d’un univers riche et d’une héroïne pleine de fougue et de surprises.

L’illustration est tout à fait dans le ton, une jeune magicienne en pleine course qui semble fuir une monumentale sombre cité. Merci à Alexandre Dainche pour celle-ci.

 

Fuir pour vivre sa vie 

 

Octavianne n’est rien d’autre que la huitième fille de la reine d’Elgem.

Elle grandit dans le palais royal à l’abri de tout besoin même si elle voit la misère engendrée par la souveraineté diabolique et sans partage de la reine. Jusqu’au jour  où sa sœur Prima, reine en titre, décide de la marier contre son gré.

Personne ne doit contredire la toute puissante reine et rien ne peut enrayer ses décisions sans risquer son courroux dévastateur.

Pourtant Octavianne va braver les interdits et s’enfuir sur les routes pour échapper à sa marâtre de sœur.

D’errances en fuites en avant, de recherches de mentors pour comprendre et enfin utiliser sa magie naissante, la jeune femme va aller de déconvenue en déception car le monde des hommes n’est pas toujours fait pour les jeunes filles, surtout si elles sont belles.

Pourtant, la rencontre avec l'être mythique qu’est Adalgis va changer bien des choses dans le cœur d’Octavianne et dans son horizon.

Sans compter que les ombres de son passé vont venir se rappeler à son bon souvenir.

Comment la jeune femme va se sortir de ce guêpier que semble lui tendre une fois de plus son destin tumultueux ? Arrivera-t-elle à mener une vie comme elle rêve, rien n’est moins sûr… 

 

Un premier roman léger comme une bulle 

 

Pour son premier roman Héléne Mérelle décide de nous présenter son univers de fantasy en suivant les pas de son héroïne qu’est Octavianne.

Son personnage est dès le départ très attachant comme souvent dans ce style de roman. Le lecteur va suivre sa quête initiatique, ses désirs ainsi que sa vie amoureuse au fil des pages de cette histoire somme toute assez classique.

On y retrouve tous les artifices du genre, trahisons, méchants particulièrement retords, magie et un tas d’êtres mythiques comme son protecteur, Adalgis,  mi-homme mi-lion.

À côté de cela je reconnais que l’auteur a travaillé sa magie, pour nous présenter celle-ci sous un jour plutôt original : l’utilisation de runes sous couvert d’être quand même possesseur d’un certain pouvoir donc pas donné à tout le monde.

Le monde lui-même est plus tourné vers une ambiance antique que moyenâgeuse, des cités États, aux nombres de huit, fortes et chacune différentes en fonction de leurs emplacements géographique. Le nord étant reconnu plus évolué, plus ouvert et surtout pas esclavagiste comme les cités du sud.

Le lecteur aura d’ailleurs l’occasion de découvrir les paysages car Hélène Mérelle fait voyager son personnage dans une grande partie de son monde pour ce premier opus. Sûrement afin de faire découvrir cet univers qui est bien construit et cohérent.

Personnellement je n’ai qu’une ombre au tableau, sans vouloir trop en dire ; je trouve que l’auteur se laisse aller trop dans le côté romance de son héroïne, cela n'en finit pas et avec à peu près tous les hommes qu’elle rencontre. Ce qui fait un peu beaucoup et donne une impression de déjà lu au bout du compte.

Maintenant l’histoire est prenante et bien maîtrisée avec une plume fluide et rapide.

Alors oui Octavianne est belle et plaît beaucoup, oui cela en devient répétitif mais l’univers est riche, le suspense est présent et les personnages intéressants. Pourquoi pas un peu de légèreté dans ce style de livre que je conseille aux néophytes pour découvrir le genre ou tout amateur de ce style d’histoires.   

à lire aussi

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?

{{insert_module::18}}