Né en 1970 dans la Drôme, Régis Penet s’est lancé dans la bande dessinée il y a trois ans avec la série Fleurs Carnivores (deux tomes) chez Delcourt avec Djian au scénario. Auparavant, il a travaillé dans l’illustration, notamment pour les jeux de rôles. Pour cette nouvelle aventure avec Marie des Loups, il a recruté un scénariste qui fait ses premiers pas en BD : Frédéric L’Homme, plus habitué jusqu’à présent aux plateaux de cinéma et à l’élaboration de scénarios pour des longs-métrages.

Une vieille abbaye, un ancien héros et une belle jeune fille

Jeune inspecteur de police, Nicolas est envoyé dans une ancienne abbaye pour jouer aux espions. Il doit découvrir si le général Neredahaus, ancien héros de la révolution qui y réside avec ses gardes rouges ne fomente pas un complot contre l’Empereur de cette contrée imaginaire. Sur place, il découvre un endroit austère, replié sur lui-même en pleine campagne et surtout en plein hiver. Surtout il trouve son héros au regard perçant qui élève à ses côtés une adolescente bien turbulente : Marie. Recueillie par l’ancien héros, elle ne rêve que d’une chose : pouvoir quitter la sinistre abbaye. Et elle croit que Nicolas peut exaucer son souhait.

Un bon début

Dans ce premier tome, comme c’est souvent le cas, Frédéric L’Homme et Régis Penet posent les bases de leur série. Et le moins que l’on puisse dire c’est que ces bases sont alléchantes. D’abord, parce que le dessin de Penet est assez remarquable et que les belles planches succèdent aux belles planches. Ensuite parce que le scénario est prometteur. On se glisse facilement dans cet univers intimiste, presque un huis clos entre trois personnages. Deux hommes et une adolescente perdus au milieu de la neige et de la rigueur de l’hiver et qui surtout ont chacun des choses à cacher aux autres protagonistes. C’est assez efficace et prometteur. Marie des Loups est une nouvelle série qui débute de fort belle manière.