Né en 1969 dans la région parisienne, Manu Larcenet a commencé à placer ses dessins dès 1991 avant d'être embauché par Fluide Glacial en 1994. Depuis sa carrière en BD ressemble à une longue liste de titres et de séries, de Donjon Parade à Bill Baroud en passant par Les Cosmonautes du futur, La Vie est courte, Une Aventure rocambolesque de Vincent Van Gogh, Une Aventure rocambolesque de Sigmund Freud, et bien sûr Le Combat ordinaire, Grand prix d'Angoulême.
Robin des bois, Petit-Jean et les touristes…
Après une vie passée au service des miséreux, Robin des bois coule une retraite paisible en forêt de Rambouillet. Accompagné de son fidèle Petit-Jean, il partage son temps entre la pêche et la chasse au touriste qu'il dépouille pour donner ses biens aux pauvres de la région. Tout irait donc pour le mieux si Robin n'était pas atteint de la maladie d'Alzheimer, oubliant parfois sa mission première auprès des déshérités. Pire, malgré l'âge, le Shérif de Nottingham lui court toujours après (enfin un peu moins vite qu'avant à cause de l'arthrite). Robin a encore un dernier combat à mener.
Délirant, génial, excellent ?
La Légende de Robin des bois est un vrai petit plaisir. Un de ceux que l'on trouve parfois en BD lorsque l'humour de l'auteur correspond au vôtre. Si c'est le cas, vous risquez la crise de rire en parcourant cet album. Avec talent, beaucoup de talent, Larcenet vous invite dans un univers complètement fou avec un Robin des bois aussi pitoyable que drôle. Au rythme d'une idée géniale par page (au moins), on s'y amuse énormément. Un album dans la veine des Aventures rocambolesques de Freud et de Van Gogh, avec un rien d'émotion en plus. Larcenet prend manifestement un vrai plaisir à mettre en scène des personnages connus, imaginaires ou réels. Nous aussi.
La chronique de 16h16