Vous avez envie d'un roman d'imaginaire doux, avec un univers coloré, mais des enjeux et des personnages complexes ? Ne cherchez plus ! La Maison sous la maison, roman fantastique jeunesse écrit par Emilie Chazerang et illustré par Marion Arbona, arrive le 23 août en librairie pour adoucir la rentrée de septembre.
Une histoire fantastique contée dans une langue d’une tendresse croustillante.
Albertine, onze ans, est plutôt transparente et fragile, contrairement au reste de sa famille, qui déborde de couleurs et de fantaisie. La dernière fantaisie en date : cette maison étrange dans laquelle sa mère a décidé d’emménager. Une maison de conte pour enfants, fourmillante de mystères de la cave au grenier. Et dans la cave, justement…
Dans la cave… il y a une porte, que seule Albertine a trouvée : une porte qui mène au Sous-Monde et ses habitants.
Une famille éclectique et des thématiques fortes
La famille d'Albertine est pour le moins atypique (en tout cas comparée aux familles que l'on retrouve habituellement dans les romans, pas chez nos voisins et amis en dehors de l'imagination).
- "Être comme les autres" ? Mais même les autres ne sont pas comme les autres !
Coincée entre un grand frère jeune ado qui cache ses sentiments sous une grosse dose d'hormones naissantes et un petit frère non verbal, Albertine est elle aussi unique parmi les membres de son foyer. Solitaire, douce et curieuse, elle est également diabétique, caractéristique que les jeunes lecteur.ice. s également atteints de cette maladie ne voient que peu (voir pas) dans leurs romans ! D'autant que le handicap d'Albertine est très bien incorporé dans l'histoire et renforce la profondeur de son caractère. Car malgré ses onze ans, la jeune fille est totalement autonome, comme beaucoup des lecteur.ice. s, et, même si elle n'oublie jamais de se préoccuper de son sac banane banane (la répétition est voulue !) dans lequel elle range son kit d'urgence, elle reste une héroïne badass.
Un autre point important à noter dans l'évolution des personnages : les figures parentales des personnages principaux sont bien présentes ! Albertine ne grandit pas dans la richesse certes, mais dans un foyer saint et aimant, contrairement à beaucoup de héros des romans fantastiques destinés à la jeunesse. L'histoire ne jaillit pas d'un événement tragique ou de la mort d'un parent, mais bien de la force d'Albertine et de sa volonté. Vous l'aurez compris, le maître-mot de ce roman est qu'il ne prend pas les lecteur.ice. s pour des bébés mais leur offre au contraire une histoire et un univers complexe qui pose des questions d'écologie, de relations familiales, de nostalgie, etc.
En plus les herbes, contrairement aux humains, ne sont jamais mauvaises.
Un worldbuilding foisonnant !
Quand elle descend dans la cave de la maison, Albertine, puis ses frères après elle, découvre un univers presque à l'opposé du leur. La société créée par l'autrice et l'illustratrice du roman est foisonnante de personnalités hautes en couleur et est régie par des lois... logiques !
En effet, pour vivre dans une atmosphère la plus proche possible de l'harmonie, les habitants de sous la maison ont simplement suivi des règles de bon sens : relations d'égaux à égaux avec les animaux et insectes (qui portent justement des noms d'humains, ce qui est très drôle), régime sans viande, règles contre les moqueries et autres phrases déplacées... Cette petite utopie se place bien sûr e opposition avec le monde d'Albertine (et donc le nôtre) mais malgré les impers qu'elle commet au début de son aventure, la jeune fille finit par prendre ses marques et les habitants de sous la maison finissent toujours par lui expliquer avec bienveillance la conduite à suivre.
- Non mais la Nature me raconte des tas de choses, à moi aussi. Comme toi, j'ai l'imagination qui déborde.
Ces explications permettent à l'autrice d'amener en douceur un worldbuilding qui est, si l'on prend l'univers sous la maison dans son ensemble, impressionnant ! Les informations sont distillées de manière fluide dans le récit et permettent au lecteur.ice.s de tout âge de profiter pleinement de cet univers, de ses couleurs et de ses formes, sans jamais être perdu ou, au contraire, avoir l'impression de ramer dans l'action. Cet équilibre bien installé est également renforcé par les illustrations présentes tout au long de l'aventure.
Un format magnifique
Vous ne pourrez pas rater ce roman en librairie grâce à sa sublime couverture colorée et pleine de dorures. La Maison sous la maison fait partie de la collection de grands formats illustrés des éditions Sarbacane et les styles de l'autrice et de l'illustratrice de ce texte se conjuguent parfaitement pour nous plonger dans leur univers.
- Vous verrez, c'est une maison comme dans les livres pour enfants.
Cabochons, encarts et même doubles pages illustrées : impossible de ne pas s'émerveiller devant le travail de Marion Arbona (illustratrice) comme Albertine devant le monde qu'elle découvre. Car même s’ils sont imprimés en noir et blanc, chaque dessin déborde de détails qui mettent en reliefs les mots sur la page.
Insectes innovants, nature luxuriante et personnages créatifs... Les illustrations sont le petit plus qui font de ce roman le livre à découvrir pour une fin d'été tout en douceur, dès le 23 août en librairie.